Veille M3 / À la recherche d’un sommeil perdu
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
< Retour au sommaire du dossier
Article
Les recherches d’Aurianne Stroude reposent sur l’analyse de l’expérience de celles et ceux qui ont adopté un mode de vie plus vertueux sur le plan écologique : des habitants d’un écovillage ardéchois, des groupes locaux suisses, français et anglais du mouvement Villes en Transition et des individus qui ont bifurqué vers un mode de vie alternatif.
Cette diversité des terrains de recherche permet d’éclairer sous des angles différents le processus de distanciation normative, un phénomène qui « est à la fois individuel et collectif, traduit une volonté d’intégration et de marginalité, dans une dynamique de rupture et de continuité » (p. 252).
Il s'agit de démarches volontaires, guidées par le désir d'aller vers plus de simplicité. Les sujets de cette étude n'affichent pas d'appartenance politique tranchée ni même ne revendiquent un engagement politique traditionnel. Leur engagement est quotidien, pragmatique et concret. On retrouve la même recherche de modération dans leur religiosité, avec un engagement spirituel fort mais un refus de l'adhésion à une religion. Même si des traditions et pratiques, comme le bouddhisme et le yoga, sont très représentées dans les témoignages, les personnes engagées dans un processus de distanciation normative se retrouvent surtout dans la croyance qu'un autre futur est possible. Il n’est en aucun cas question d’éventuelles dérives sectaires ou complotistes, de prosélytismes, d’emprises psychologiques, de démarches pseudo-thérapeutiques, etc.
Si les personnes s’engageant dans un processus de distanciation normative ont des profils très divers, elles se distinguent par leurs capitaux scolaire et cognitif. Celui-ci explique que ces personnes aient à la fois la capacité de s’informer et d’acquérir des connaissances sur les enjeux écologiques et les modes de vie plus sobres, et de remettre en question des habitudes et représentations traditionnelles, comme le fait de se sentir valorisé par l’acquisition d’une voiture ou l’expérience d’un voyage longue distance.
Ce profil, combiné à des « moments clés », favorise l’engagement vers des changements concrets de modes de vie. Quitter le domicile familial pour ses études, devenir parent, changer de travail ou prendre sa retraite sont autant d’opportunités de remettre en question des normes auxquelles on adhérait pour explorer d’autres options : aligner sa prise de conscience de la souffrance animale et son alimentation, prioriser le cadre de vie de son enfant, vivre plus en accord avec la nature après des années de métro-boulot-dodo, etc.
Pour d’autres, c’est l’expérience de la maladie, un épuisement professionnel ou généralisé, ou encore une rencontre déterminante qui allume le feu de changement. Ces événements conduisent les individus à expérimenter de nouvelles pratiques en accord avec des aspirations parfois latentes et des valeurs souvent contrariées.
Très souvent, ils entrent d’abord dans « une période de détachement de ce qui fondait auparavant leur identité » (p. 25). Il s’agit de se séparer de biens matériels (objets, vêtements, meubles, logement…) pour se défaire du superflu qui matérialisait son parcours et son identité sociale. Pour certains, le détachement s’accompagne de ruptures familiales (couple, famille), amicales, professionnelles ou associatives. Cela revient à s’affranchir des appartenances qui semblent entraver son processus de distanciation. Le détachement est enfin symbolique :
L’individu se défait non seulement de certaines normes et de certains idéaux, mais avant tout d’une perception qu’il avait de sa propre identité. Le fait de déconstruire et de rejeter ses conceptions antérieures permet une émancipation subjective, voire une déprise identitaire, et ouvre la voie à l’exploration d’autres conceptions (A. Stroude, p. 25).
L’alimentation est souvent la porte d’entrée du changement. Modifier le contenu de son assiette se répercute sur ses choix de consommation (bio, local) et sa vie sociale (accepter ou non une invitation à dîner, devoir expliquer ou défendre son régime alimentaire, etc.). Puis, un changement remet en question une autre pratique, qui favorise une prise de conscience dans un autre domaine (alimentation, mobilité, logement, travail, spiritualité, relations avec autrui…), etc.
L’ouvrage retrace plusieurs parcours obéissant à « l’engrenage du changement ». Pour les individus concernés, l’enchaînement se poursuit naturellement et entraîne une adhésion croissante à une démarche écologique globale. Celle-ci est aussi alimentée par la convocation de figures spécifiques, pour s’inspirer ou orienter son processus. Il peut ainsi s’agir de contacts avec des personnes considérées légitimes, parce que dotées d’une certaine expertise, ou parce qu’ayant déjà opéré un changement.
Ainsi, les « premiers hommes », les « primitifs », « nos ancêtres », « les indiens », ou des personnalités aux engagements réputés exemplaires et cohérents telles que Gandhi, Amma, Pierre Rabhi et Rob Hopkins sont les plus cités.
Petits et grands changements se combinent ainsi dans une temporalité propre à chacun. Aurianne Stroude observe à la fois des moments charnières et des prises de conscience (ex. de l’hyperconsommation, de la fragilité de nos ressources en eau potable) à la lecture d’un ouvrage ou lors d’un voyage dans un pays particulièrement vulnérable au changement climatique. Ces Oh my God points peuvent entraîner « une problématisation », comme la remise en question de son travail, puis « une correction », comme le choix d’une nouvelle voie professionnelle.
Contrairement aux idées reçues sur les communautés, écovillages ou écolos, les personnes engagées dans des modes de vie plus sobres n’envisagent pas de s’extraire de la société, mais de « l’habiter différemment ». Il s’agit même pour la sociologue d’une caractéristique centrale du processus de distanciation, qui s’accompagne d’une volonté de participer à la transformation de la société de l’intérieur.
Ce positionnement est inconfortable, car s’éloigner de ce qui est considéré comme « normal », c’est accepter d’être différent aux yeux des autres, de traverser des moments de solitude, de composer entre les attentes de l’entourage et la volonté de s’affirmer. Cela implique aussi de se confronter quotidiennement à des contradictions et d’en être pleinement conscient : choisir des produits bio en barquette ou des fruits non bio en vrac ? Rester dans le marché du travail conventionnel, s’en remettre à un système assurantiel pour vivre (ex. retraite, aides sociales), monétariser une activité liée à ses aspirations ?
Vivre en marge implique des arbitrages multiples et la mise en place de logiques de priorisation, de négociation et de justification pour faire face aux « zones de tension ». On ne résout pas une fois pour toutes les contradictions, on les intègre au quotidien.
Le processus de distanciation ne correspond pas au passage d’un monde à un autre, mais bien à une gestion d’un entre-deux, à une conciliation permanente entre des aspirations alternatives et une inscription quotidienne dans un système dont l’individu tente de se distancier (A. Stroude, p. 106).
Finalement, des positionnements intermédiaires sont le plus souvent privilégiés, avec l’approche pragmatique et concrète du désormais célèbre colibri : demeurer dans l’action, faire sa part et prévenir les autres du danger.
Ces arbitrages constants et ces positionnements intermédiaires sont un terreau favorable à l’évolution des imaginaires. Les individus engagés dans un processus de distanciation normative acceptent la fin d’un système et travaillent à la renaissance d’un autre. Ils s’éloignent d’avenirs indésirables pour « recoloniser l’imaginaire », selon l’expression d’Aurianne Stroude, c’est-à-dire adhérer à de nouveaux scénarios possibles pour l’avenir. Sans surprise, trois grandes matrices se retrouvent dans les discours des individus : l’effondrement, l’adaptation et l’évolution. Ces inspirations transforment le rapport au réel et ouvrent le champ des possibles.
Au-delà des changements concrets du mode de vie, c’est donc l’imaginaire qui doit être considéré comme le fondement, mais aussi comme ce qui émerge du processus de distanciation. L’expérience et les apprentissages des individus, notamment en ce qui concerne les questions écologiques, suscitent “des changements quant à l’organisation du pensable” qui leur permettent d’agir différemment au quotidien. Dans ce sens, ces ressources imaginaires créent ce qu’Alain Pessin nommait la “capacité d’inauguration de nouveaux mondes” (A. Stroude, p. 134).
Se distancier des normes dominantes pour vivre plus simplement implique de changer son mode de vie, sa perception de l’avenir, mais aussi ses liens avec les autres. Si le processus de distanciation peut s’accompagner d’un éloignement ou d’une rupture avec ses relations de « l’Ancien Monde », il conduit aussi les individus vers d’autres réseaux : des collectifs plus ou moins formels, de l’écovillage à quelques amis engagés dans une démarche similaire, en passant par un système d’échange local (SEL) ou une association pour le maintien d’une agriculture de proximité (AMAP).
Ces collectifs semblent accessibles à tous, quelle que soit l’avancée de leur réflexion, et tolérants à l’égard des pratiques des individus, même quand celles-ci sont dissonantes (ex. poursuite d’un loisir de masse). Mais l’affiliation apparaît conditionnée par le respect de règles tacites auxquelles il est difficile de déroger, comme le tutoiement, la familiarité, l’horizontalité des relations et la transparence, et ce, même si l’abandon de ces marqueurs sociaux peut être coûteux pour l’individu.
On observe également des pratiques régulées par les membres du collectif qui s’apparentent à des normes : repas partagés où chacun veille à la provenance des aliments et à la proposition de plats sans viande/gluten/lactose, participations à des activités collectives, lectures et documentaires « incontournables », boycotts de certaines marques, etc.
Créer de nouvelles normes permet d’orienter l’action individuelle, d’obtenir une forme de reconnaissance, d’établir des connaissances communes et d’assurer la cohésion. Mais ces épreuves d’affiliation viennent nuancer l’accueil inconditionnel, car elles exigent une disponibilité temporelle et/ou un apport financier (ex. écovillage) qui peuvent être dissuasifs.
Le rôle de ces collectifs ne doit pas pour autant être minimisé. En partageant leurs ressources, leurs expériences et leurs aspirations, ces regroupements permettent aux individus « de nourrir leur recherche identitaire, de coconstruire des représentations alternatives, de découvrir et d’expérimenter de nouvelles pratiques et d’obtenir une reconnaissance sociale » (p. 137). Ils participent aux trajectoires individuelles vers un avenir en cours d’invention.
Finalement, les personnes qui choisissent volontairement la sobriété se revendiquent avant tout comme « des acteurs autonomes, qui interagissent avec ces collectifs ». Le fait d’être acteur à part entière de sa propre trajectoire est central et, plus qu’une empreinte carbone réduite, le sens de l’action est prépondérant : la signification que l’individu donne à ses actes et leur direction ont, à cet égard, autant de valeur que les résultats concrets qui en découlent. Ainsi, l’individu recherche activement les savoirs dont il a besoin, se forme, fabrique des produits de la vie courante, les améliore, etc. Il développe peu à peu une forme d’empowerment et se réapproprie son existence.
Un autre objectif est de développer sa résilience, individuellement et collectivement. Conscients de l’avenir incertain, les individus explorant des modes de vie alternatifs ont à cœur d’acquérir des capacités et des ressources utiles face aux contingences. Ils gardent leur cap vers la sobriété, mais restent prêts à le réajuster en permanence, avec pour boussoles la quête d’autonomie, la cohérence entre leurs aspirations et leurs actions et leur désir de peser sur l’avenir.
Et même si cet objectif ne peut pas reposer sur les épaules d'individus et de collectifs, ceux-ci ont le mérite de montrer qu'il est possible de vivre autrement et ne pas le percevoir comme un renoncement mais comme une contribution. Ils incarnent des figures de la sobriété sous-représentées dans les médias, davantage centrés sur des phénomènes inquiétants, tels que les appropriations politiques réactionnaires des enjeux écologiques ou les dérives sectaires. Souhaitons que leur volonté d'agir et leur refus de l'attentisme inspirent le plus grand nombre, redonnent confiance en l'action individuelle et collective et participent, à terme, à un véritable changement de société.
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
Article
La Lune, symbole d'une altérité radicale à notre monde ?
Article
Dans un monde qui se réenchanterait pour mieux se réconcilier avec le non-humain, que nous dirait-il de nos anomies actuelles ?
Article
Dans une société tournée vers une consommation à outrance, la sobriété peut-elle dessiner un nouveau chemin vers le bien-être ?
Article
Cheminer vers la sobriété : L’altruisme est-il le balancier nécessaire à cette démarche de funambule ? « Pas si simple », répond la mathématicienne Ariadna Fossas Tenas
Article
Aurianne Stroude, sociologue spécialiste de la transformation des modes de vie en lien avec les enjeux écologiques, décrypte le changement social qui opère au-delà des évolutions individuelles.
Article
La Revue dessinée a publié plusieurs reportages sur les conséquences écologiques et sociales de nos usages digitaux. Avec humour, l'un de ces textes nous permet de prendre la mesure du piège écologique que constitue notre addiction au numérique.
Article
Quel rapport avec le monde d’aujourd’hui, l’Anthropocène, la crise des imaginaires, ou encore les limites planétaires ?
Article
Au cœur des débats qui entourent la redirection de nos organisations, le rapport entre transition et modernité interroge les ressources intellectuelles disponibles pour penser le futur.
Article
L’éco-anxiété : pathologie mentale ou réaction normale face à une majorité dans le déni ?
Article
À quelles ressources avons-nous renoncé en stigmatisant les comportements de celles et ceux qui défient notre idéal d’équilibre et de raison ?
Article
Dans son ouvrage « Pop & psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », le psychiatre Jean-Victor Blanc s’appuie sur les œuvres et figures de la culture populaire pour parler différemment de la santé mentale.
Article
Et si le web nous rendait fou ? Ou pire, malheureux ? Analyse de l’impact des TIC sur notre santé mentale…
Interview de Lucie Vacher
VP de la Métropole de Lyon Enfance, Famille et Jeunesse
Article
La famille, considérée parfois comme valeur suprême est pourtant un important marqueur d’inégalités. Dès lors, qu’en faire ? Peut-on envisager l'abolition de la famille ?
Article
À partir de l’ouvrage « Pas d’enfant. La volonté de ne pas engendrer » d’Anne Gotman, exploration des enjeux liés au choix de ne pas devenir parent.
En croisant les approches historique, démographique, sociologique et psychologique, éclairage sur cette tendance croissante.
Article
La structure des ménages a un impact notable sur notre empreinte carbone. Et si la solution consistait à inventer de nouvelles façons de vivre ensemble ?
Article
La Fraternité, troisième pilier de la devise républicaine et représentation symbolique de la relation entre « famille » et « nation ». Mais demain, est-ce encore de ce lien dont nous aurons besoin ?
Article
Les réseaux sociaux s’incrustent au sein des familles : trait d’union ou facteur de division ?
Article
En prenant une perspective historique, que nous disent les évolutions du modèle familial porté par l’État en matière de contrat social ?
Interview de Cédric Van Styvendael
Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la Culture et maire de Villeurbanne
Article
À quelles conditions nos fêtes pourraient-elles devenir plus écologiques ? Les chiffres-clé pour mieux comprendre là où l’on peut agir !
Article
A-t-on perdu le goût de la fête ? Cela date-t-il des confinements, ou le mal est-il plus profond ?
Article
Derrière les débats sur ce que peut ou doit être une authentique fête, des enjeux beaucoup moins légers que ce que le sujet pourrait laisser croire…
Article
Et si la possibilité d’une fête tenait avant tout à l’architecture des lieux de cohabitation ?
Article
Comment les médias sociaux et leurs algorithmes transforment notre manière de faire la fête.
Article
Quelles sont les principales sources d’émission de polluants, et quels effets ont-ils sur la santé et l’environnement ? Éléments de réponse en images et en chiffres.
Article
Fête et droit, deux champs irréconciliables ? Ou les deux faces d’une même pièce, assurant la régulation de l’ordre social et mobilisables de concert ?
Interview de Delphine Praud
Épidémiologiste au département Prévention Cancer Environnement de Centre Léon Bérard de Lyon
Article
À partir d’une étude du Centre Léon Bérard et du Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, quel impact de l’exposition quotidienne à un air pollué ?
Article
À partir du roman « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio et de son étude par Antoine Saint-Epondyle, réflexion sur les usages de l’imaginaire de l’air.
Article
Après la poussée de complotisme constatée pendant la pandémie, quels enseignements tirer pour réconcilier sciences et engagement citoyen ?
Article
Quelles sont les raisons et les conséquences de l’usage croissant des outils de mesure de qualité de l’air par les citoyens ?
Article
Analyse et mise en perspective de l’ouvrage « L’art de gouverner la qualité de l’air » de Franck Boutaric, politologue spécialiste des enjeux de pollution atmosphérique.
Interview de Thomas Zimmermann
Co-fondateur du Lyon Street Food Festival
Article
Alors que les particularismes alimentaires se multiplient, peut-on perdre le goût des autres ?
Interview de Diane Dupré La Tour
Co-fondatrice des Petites Cantines
Article
D’où nous vient notre représentation de la « bonne chère », et comment évolue-t-elle ?
Article
À partir de nouvelles techniques de fermentation, analyse de la relation entre les humains, le vivant et les techniques.
Article
À partir des travaux des sociologues Vera King, Benigna Gerisch et Hartmut Rosa, réflexion sur l’introduction d’une logique d’optimisation dans notre relation au repas.
Article
De retour sur le devant de la scène culinaire mondiale, la gastronomie française conjugue soutien des pouvoirs publics et reconnaissance de la société civile.
Interview de Élisabeth Thiéblemont
Prospectiviste d’Eau de Paris
Article
Entre « L’eau mondialisée, La gouvernance en question » et la vision de l’association Eau Bien Commun, focus sur les mouvements sociaux liés à la gestion d’une ressource essentielle.
Article
Quel rôle pour la poésie dans l’émergence d’imaginaires nous réconciliant avec notre milieu ?
Article
Plongée dans les profondeurs d’un modèle économique où les mots « commun » et « besoin » sont remplacés par « offre » et « demande ».
Interview de Blandine Melay
Responsable du service Énergie Climat du Grand Lyon
Article
Refroidissement de data centers, extraction de métaux, gravure et nettoyage de semi-conducteurs : quid de la dépendance croissante à l’eau de l’industrie du numérique ?
Article
L’hydrobiologiste Christian Lévêque nous interpelle sur les concepts au cœur de la gouvernance de l’eau, et invite à élargir le cercle des décideurs.
Article
Un croisement du travail des historiens François Jarrige et Alexis Vrignon et du témoignage de Paul-Jean Couthenx de CoopaWatt pour saisir les enjeux de « l’énergie citoyenne ».
Étude
À partir d’une histoire de l’infrastructure énergétique, une réflexion pour penser la transformation de l’architecture de ces réseaux.
Article
Éolienne ou solaire, l’électricité verte a besoin de métaux rares. Quels dilemmes se cachent derrière la production locale d’énergies renouvelables ?
Article
En partant des nouvelles de SF de « Weight of Light », observation de pratiques émergentes qui associent dès aujourd’hui énergie solaire et numérique.
Article
Avec le collectif Paysages de l’Après-Pétrole, tour d’Europe des territoires dont le modèle de développement associe approche paysagère et transition écologique.
Article
De l’évolution de nos représentations symboliques jusqu’à la transformation concrète de notre base productive, réconcilier l’industrie et la société.
Article
Décryptage des perspectives ouvertes par les Scop, à travers les analyses croisées des parcours des entreprises Hélio-Corbeil et Solyver.
Article
Et si la fermeture d’un monde dépassé était le passage obligé pour nous ouvrir à de nouveaux horizons ?
Article
Analyse du point de vue de la militante Margaret Klein Salamon, pour qui l’urgence climatique exige de planifier la transformation de l’économie.
Article
À partir de l’ouvrage « L'Économie désirable - Sortir du monde thermo-fossile » de l’ingénieur, sociologue et économiste Pierre Veltz, réflexion sur le rôle du numérique dans une réindustrialisation écoresponsable.
Article
Quelles nouvelles représentations exige la réindustrialisation ? Analyse de l’ouvrage « Vers la renaissance industrielle » d’Anaïs Voy-Gillis et Olivier Lluansi.
Article
Synthèse du cycle de veille prospective consacrée au sport, ce champ où se rencontrent économie, écologie, technologie, santé et citoyenneté.
Article
Analyse de l’ouvrage « Une histoire populaire du football » de Mickaël Correia, auquel fait écho l’engagement féministe des Débuteuses lyonnaises.
Article
À partir de l’ouvrage collectif « Les Défis de l'Olympisme, entre héritage et innovation », tour d’horizon des grandes questions auxquelles les JO du futur devront répondre.
Article
Analyse de Playing against the clock, le rapport de l’ONG Rapid Transition Alliance consacré au développement du sport professionnel.
Article
Même dans le sport, « L’empire des chiffres » s’étend ! Analyse de l’évolution de nos activités physiques, à partir du travail du statisticien Olivier Martin.
Article
Analyse de l’ouvrage « Sport, démocratie participative et concertation ». Et si la participation citoyenne permettait de renouveler les politiques sportives ?
Article
Quelles perspectives les débats actuels sur la souveraineté numérique ouvrent-ils pour l’évolution des services publics locaux ?
Article
Entre géants du numérique et États en quête d’une nouvelle souveraineté en ligne, quid de la pensée critique et du militantisme de celles et ceux qui rêvent d’un Internet libre ?
Article
L’UE travaille actuellement à l’harmonisation et la régulation des usages numériques au sein de ses frontières. Avec sa directive sur le droit d’auteur, elle pose ses limites aux géants du web.
Article
Quel rapport entre écologie et souveraineté numérique ? Découvrez les enjeux soulevés par le rapport rendu par le Haut Conseil pour le Climat en décembre 2020.
Article
Avec son ouvrage « À la trace », Olivier Tesquet nous explique comment nos smartphones nous surveillent.
Article
Jacques Priol, consultant en gouvernance des données, tire les enseignements du projet Quayside à Toronto.
Article
En conclusion de ce cycle de réflexion, la Direction de la Prospective et du Dialogue public vous propose ce point de vue, entre synthèse des précédents billets et ouverture de perspectives.
Article
« Les Terrestres », la BD de Raphaëlle Macaron et Noël Mamère, nous propose un road-trip à la rencontre de ces « collapsonautes » qui ont fait « du combat pour la planète un mode de vie ».
Article
L’expo « Zones critiques », initiée et conçue par le sociologue et philosophe Bruno Latour pour le centre d’art ZKM, mêle arts et sciences pour alerter le public sur l’imminence de notre fin et l’inciter à réagir.
Article
À force de certitudes, les effondristes ont fini par agacer certains experts, tels que Catherine et Raphaël Larrère, qui s’en expliquent dans « Le pire n’est pas certain ». Ce qui ne veut pas dire que tout va bien…
Article
Avec son essai « Brutalisme », le philosophe Achille Mbembe nous emmène en Afrique, ce continent qui ne peut pas s’offrir « le luxe de la collapsologie », pour nous démontrer que quoi qu’il arrive, « le futur demeure ouvert ».
Article
À problème global, solution locale ? C’est ce que suggèrent Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq dans « Face à l’effondrement, si j’étais maire ? Comment citoyens et élus peuvent préparer la résilience ».
Article
Jusqu’à quelle température peut-on rester optimiste, et que penser des mesures déjà prises ?
Article
Quels nouveaux dangers pourraient être provoqués par la hausse des températures, et en quoi le sport pourrait-il être un levier pour éveiller les consciences ?
Article
Dans son fonctionnement actuel, notre système assurantiel ne pourrait-il pas devenir l’un des principaux facteurs d’injustice climatique ?
Article
En termes de stratégie environnementale et de vie démocratique, quels pourraient être les coûts cachés de cette adaptation ?
Article
À quoi sert ce nouvel outil de mesure et de projection, et quelles perspectives ouvre sa mise en œuvre ?
Article
À quoi l’Union européenne et ses États membres doivent-ils se préparer ?
Article
Qu’est-ce que cette jurisprudence pourrait changer à moyen et long termes ?
À quels basculements devons-nous nous préparer ?
Article
Avec "Tout noir" le secteur de la littérature jeunesse offre un aperçu des bagages culturels avec lesquels évolueront les citoyens de demain.