Veille M3 / Le « vivre-ensemble » à l’aune de l’adaptation : comment anticiper les migrations climatiques ?
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Les migrations climatiques, internes ou transnationales, constituent déjà un phénomène démographique important.
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Dans le chapitre qu’il consacre à la réindustrialisation, l’économiste et sociologue Pierre Veltz décrit les trois motivations qui sous-tendent cet objectif général. Si la dimension géopolitique est la plus communément décrite, elle n’est que l’un des arguments pertinents dans ces débats, correspondant à la compétition mondiale pour l’approvisionnement de multiples biens manufacturés, particulièrement mise à mal par la pandémie actuelle. Pour autant, l’auteur rappelle l’importance de deux autres dimensions fondamentales.
D’un point de vue qu’il qualifie de « technico-industriel », la réindustrialisation a également pour objectif de maîtriser la production, en étant capable de réagir de manière plus souple et rapide aux changements. Ceux-ci suivent les besoins des clients, ou les évolutions de l’environnement (nouvelles régulations, crises en tout genre), l’optimisation de la gestion de stock, la personnalisation des produits fournis pour certains marchés, ou visent tout simplement à rendre plus efficace « le besoin constant des échanges entre fabrication et autres fonctions ».
Veltz souligne enfin l’argument écologique, qu’il décrit comme l’un des enjeux principaux de la réindustrialisation, pour permettre la création de circuits courts et locaux, nécessaires à la neutralité carbone, et à la fin d’une course au moins-disant.
Au-delà de ces trois points, l’intérêt du livre de Veltz tient à ses propositions pour décrire et nuancer les formes que peut prendre la réindustrialisation. L’économiste balaye ainsi le mythe de la relocalisation massive, qui correspond selon lui à une « vision simpliste et romantique », ou même « d'une forme d'autarcie » irréaliste, comme on l’a vu dans l’article précédent de la Veille M3.
« Même dans un scénario très volontariste, il serait impossible de rassembler à l'échelle nationale, encore moins locale, l'ensemble des composants et des compétences nécessaires pour une grande partie des objets et des services que nous utilisons ». Cela ne veut pas dire que des formes de réimplantation ne sont pas envisageables, mais il s’agit de prendre une échelle plus large, européenne notamment. Sortir de cette dimension simpliste de la réindustrialisation implique selon Veltz de comprendre que « la question en réalité est moins celle de la “relocalisation” d'entreprises parties avec armes et bagages, et susceptibles de revenir au pays, que celle de la maîtrise des grandes chaînes de valeurs mondialisées ». Si l’objectif est de réduire la dépendance d’un territoire vis-à-vis de celles-ci, il s’agit davantage pour Veltz de « réinventer une base productive, et pas seulement de camper sur des positions défensives ».
La relocalisation d’usines, ou l’agrandissement de capacités de production, ne sont qu’une des possibilités parmi d’autres, telles que l’implantation d’industries qui n’avaient pas encore d’activités en Europe, l’extension de sites avec des spécialités nouvelles, et surtout la « combinaison services » à la production, par exemple en installant sur un territoire des activités en aval ou en amont liées à des biens manufacturés produits ailleurs.
En élargissant la notion « d’industrie », Veltz rappelle enfin que les activités recouvertes par ce terme concernent tout autant la fabrication et l’assemblage de composants, leur conception et leur prototypage en petites séries, que leur mise en test ou en distribution. Appliquée aux territoires, cette approche éclaire la multiplicité des scénarios possibles, puisque chacune de ces pistes peut déboucher sur des implantations, et s’optimiser grâce aux rapprochements géographiques des unités qui les portent.
Si le propos de Pierre Veltz n’est pas forcément lié à un secteur industriel spécifique, il apparaît néanmoins intéressant de clarifier comment ses propositions se traduisent dans celui du numérique. En particulier, car c’est un domaine économique clé, mais surtout, parce que le plan de relance de l’économie française doté de 100 milliards d’euros vise à aborder ces deux « domaines stratégiques » que sont la 5G et l’électronique.
Soulignons d’emblée que le terme correspond à la qualification d’un secteur qui combine une industrie logicielle (applications, services, plateformes) et matérielle. Il s’agit bien de dispositifs (ordinateurs, téléphones portables, objets connectés grand-public ou industriels), d’infrastructures de communication (réseaux) ou de tout un ensemble de composants plus éloignés du client final (semi-conducteurs, connectique, circuits imprimés, capteurs). Parmi les éléments de cet inventaire, tout n’est donc pas relocalisable. Du fait du déplacement généralisé de l’écosystème de production en Asie du Sud-Est depuis trente ans, la réimplantation de la production d’ordinateurs s’annonce ainsi particulièrement ardue.
Comme le souligne Pierre Veltz, cela ne signifie pas que des fragments de la chaîne de valeur ne sont pas maîtrisables en Europe. Loin s’en faut, comme le montre justement le cas du fabricant hollandais de smartphones Fairphone, avec la conception, le prototypage des terminaux avec des partenaires de production en Chine. Ou encore celui de Thomson Computing, entreprise française qui a repris la licence de Thomson pour le matériel informatique en 2013, et qui s’est spécialisée dans le montage de PC à moins de 300 euros. À la faveur de la fermeture des usines en Chine début 2020, cette société a ouvert une ligne de production d’ordinateurs assemblés en Seine-et-Marne à partir de composants asiatiques, avec pour objectif de produire au moins 20% de PC en France d’ici 2023.
La provenance des composants n’est d’ailleurs pas exclusivement liée à l’Asie. Même si leur production a longtemps été délaissée en France du fait d’une supposée faible valeur ajoutée, une étude récente du Pôle interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations économiques a ainsi montré l’existence d’acteurs et d’une activité de production de cartes électroniques, notamment grâce à des lignes de production automatisées en France ou en Allemagne.
Dans un autre registre de relocalisation, le cas des centres de traitement de données (data center) est également pertinent. Il concerne à la fois la question d’un accès mieux maîtrisé à ses données, en tant qu’individu, entreprise ou administration, ou à leur confidentialité, mais aussi à la chaîne d’approvisionnement de matériel nécessaire au bon fonctionnement des services informatiques « en nuage » (cloud computing), que sont l’hébergement de données, les services de messagerie, les vidéos à la demande, les logiciels de bureautique, etc.
De la même manière que l’accès aux masques et aux produits pharmaceutiques a été perturbé par la crise sanitaire, la sollicitation croissante du réseau Internet pendant la pandémie, et la fermeture des usines asiatiques en 2020, ont encore renforcé la pertinence d’une infrastructure européenne pour rompre la dépendance aux services américains (Amazon Web Services, Google). D’où l’intérêt de l’initiative actuelle Gaia-X, une infrastructure européenne des données mise en place par un groupement d’acteurs privés et publics franco-allemands. Celle-ci relève plus d’un standard commun fondé autour de grands principes d’interopérabilité, de portabilité et de confidentialité des données que d’une entreprise ou d’une administration. Elle n’en reste pas moins un autre exemple de manière d’organiser une activité industrielle, en bâtissant un modèle de collaboration entre différentes structures afin de construire un écosystème d’infrastructures logiciels et matériels, entouré de services.
En lien avec ce thème du numérique, l’ouvrage de Pierre Veltz nous met également en garde contre un autre mythe de la réindustrialisation : celui du retour majestueux de ce qu’il nomme « la grande usine », c’est-à-dire la grande infrastructure pourvoyeuse d’emplois et référente de la vie sociale urbaine ou périurbaine des Trente glorieuses. Selon lui, « en-dehors des méga-machines comme les fermes de serveurs, dispersés loin des centres de peuplement, il y aura moins de grandes usines, mais des tissus de petites ou très petites unités, mêlant conception, prototypage, fabrication, customisation pour les clients et services spécialisés ».
Cet avertissement relève d’un salut industriel par le haut, qui correspond au modèle de « l’Industrie 4.0 » pour lequel les moyens d’organiser la production de biens manufacturés sont refondés pour satisfaire une demande ciblée et réactive, tout en réduisant les coûts de production et en maîtrisant la chaîne de valeur, par exemple en relocalisant grâce à un haut degré d’automatisation. Il s’agit dans ces cas d’utiliser des données de production, ou d’utilisation, comme moyen d’améliorer l’efficacité opérationnelle d’une fonction d’un site industriel, de modifier un produit existant (amélioration de la qualité, traçabilité…), voire de générer de nouveaux modèles d’affaires, en monétisant les données collectées ou en créant des services innovants à partir de celles-ci. Veltz décrit ici un monde moins « fabless » que pensé auparavant, mais qui ne relève pas pour autant de « la grande usine » d’autrefois, car le fonctionnement automatisé au cœur de ce modèle requiert des équipes de conception ou d’analyse, ainsi qu’une étroite collaboration entre celles-ci et la production.
Le propos de Veltz sur ces « petites unités » évoque surtout l’industrie lourde classique et le recours à une main-d’œuvre hautement qualifiée. Il pourrait aussi être compris comme un renvoi discret vers un contre-modèle de la production de biens de consommation, comme celle d’un système plus artisanal bâti en continuité avec la culture maker, qui a émergé au sein des pratiques numériques dans les quarante dernières années par l’avènement des hackerspaces, des fab labs, et plus généralement d’une réappropriation de la conception ou de la maintenance d’objets ou de logiciels par des collectifs plus ou moins en marge de la société marchande.
Au début de la pandémie, la fabrication par exemple de masques ou de visières, mais aussi la production de respirateurs open sources, a montré le rôle que ces communautés de pratique pouvaient jouer. Les logiques d’ouverture, de participation et de bien commun qui sont au cœur de la culture maker illustrent aussi comment les pratiques numériques ne se limitent pas à l’existence d’outils et de moyens disponibles pour le monde industriel. C’est aussi tout un ensemble de manières de faire, et donc d’une éthique collective, qui existe en son sein, pour autant qu’on en comprenne bien les nuances. Il s’agit là d’une remarque importante, afin de ne pas retomber dans les malentendus des premiers soutiens publics au monde des fab labs il y a une quinzaine d’années. Malentendus qui reposaient bien souvent sur une vision simpliste de la culture maker, vue alors comme une continuité directe, et donc comme sauveur potentiel, de la culture industrielle standard.
Dans cette perspective, nuancer la vision du monde industriel consiste surtout à penser à tout l’éventail des services associés à la production, de la conception jusqu’à la réparation, de la mise à jour jusqu’au recyclage, de la formation jusqu’au réemploi, dans l’économie standard mais aussi dans ses formes alternatives, auprès de collectifs ou de lieux plus ou moins insérés dans celles-ci. Dans une restructuration qui pourrait converger vers un modèle d’économie dite circulaire, le secteur du numérique permet d’associer l’ensemble de ces activités, dont il a besoin pour devenir plus vertueux, et tendre vers cet idéal de sobriété que Veltz fixe dans son ouvrage comme un objectif à atteindre.
Qu’il s’agisse de réindustrialiser les territoires avec des acteurs du numérique, ou d’utiliser ces technologies de l’information et de la communication pour repenser l’industrie, l’application du travail de Pierre Veltz à ce secteur transversal nous interroge globalement sur un défi majeur : la « sortie du monde thermo-fossile », et plus généralement la recherche d’une plus grande sobriété de nos modes de vie. En d’autres termes, comment concilier transitions numérique et environnementale ?
On l’a vu dans les exemples présentés ici, la réinvention industrielle peut tout aussi bien relever d’une perpétuation du modèle classique, avec tous les problèmes qu’il génère, que d’une évolution plus radicale.
Faut-il en effet continuer à privilégier le modèle industriel standard inséré dans la société libérale contemporaine, qui produit une avalanche de biens dont les écueils et les conséquences sont désormais connus ?
Au contraire, doit-on soutenir un modèle plus vertueux d’un point de vue environnemental, respectant l’impératif de sobriété que l’auteur défend, en abandonnant certains projets démesurés ou en décalage total avec la crise environnementale ?
Dans le secteur du numérique, le cas des centres de données évoqué plus haut est intéressant à cet égard : si l’intention de relocaliser des infrastructures en Europe et en France ne fait pas de doute, s’agit-il exclusivement de la piloter au travers d’enjeux technico-industriels ou géopolitiques ? Ou bien, comme le rappelle le chercheur Gauthier Roussilhe, d’adopter une approche territoriale pour aménager des sites plus soutenables ? À n’en pas douter, les conséquences de ces choix dépasseront largement le seul cadre du développement économique, tel qu’on le discute encore de nos jours.
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