Veille M3 / Le « vivre-ensemble » à l’aune de l’adaptation : comment anticiper les migrations climatiques ?
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Les migrations climatiques, internes ou transnationales, constituent déjà un phénomène démographique important.
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À l’exception des personnes les plus sensibles, la pollution de l’air reste un risque relativement intangible et aux effets différés. À court terme, nos sens ne sont pas les meilleurs conseillers : une mauvaise odeur n’est pas forcément synonyme de risque pour notre santé. À l’inverse, un air chargé de composés chimiques peut passer inaperçu pour les nez non entraînés. Un voile de pollution sur le centre de la métropole est parfois visible, mais principalement lorsque l’on s’en éloigne, et durant les épisodes de pollution importante. Certains témoignent de manifestations physiques (gêne respiratoire, toux, éruptions cutanées, maux de tête…), quand d’autres restent (en apparence) insensibles aux polluants atmosphériques.
Au niveau de la qualité de l’air intérieur, les savoirs ont été largement consolidés depuis 20 ans. Pourtant, « 52% des Français sont "surpris" d’apprendre que nous sommes davantage exposés à la pollution de l’air à l’intérieur de notre logement et des bâtiments que nous fréquentons qu’à l’extérieur », rapporte Pierre Victoria, professeur associé en développement durable à Sciences Po Rennes (étude Elabe - Veolia 2019).
La professionnalisation de l’observation de la qualité de l’air a grandement participé à rendre tangible la menace. La métrologie de l’air, un domaine extrêmement technique, n’a cessé de progresser ces dernières années. Elle exige le choix d’indicateurs : quels polluants mesurer ? Quid des particules ultrafines rarement mesurées et dangereuses ? Et des dispositifs techniques fiables (capteurs à installer, étalonner, entretenir et surveiller) pour collecter les données et des moyens pour les traiter et les modéliser.
Parallèlement, les recherches scientifiques et médicales ont exploré les effets possibles des polluants mesurés sur notre santé à court et long termes.
Dès 2013, le Centre international de Recherche sur le Cancer a classé la pollution atmosphérique comme cancérogène. L’étude de Santé publique France (2021) a estimé le poids total de la pollution de l’air ambiant sur la mortalité pour la période 2016-201 en France métropolitaine : 40 000 décès par an sont attribuables à une exposition de la population aux PM2,5. Pour les personnes de 30 ans et plus, près de 8 mois d’espérance de vie sont ainsi perdus.
La vulnérabilité accrue des personnes sensibles (personnes âgées, asthmatiques, insuffisants respiratoires, femmes enceintes), des enfants en raison de leurs spécificités physiologiques et comportementales, et des personnes pauvres est connue. « Les groupes socio-économiques plus défavorisés sont généralement davantage exposés aux facteurs de risques liés à la qualité des milieux de vie et cumulent souvent différentes sources d’exposition », rappelait Unicef France et Réseau action climat France récemment.
S’appuyant sur les valeurs limites réglementaires et celles recommandées par l’OMS, les cartes de la qualité de l’air sont librement accessibles sur le site d’Atmo Auvergne Rhône-Alpes. Les zones vulnérables locales sont visibles sur les cartes annuelles établies polluant par polluant, ou mieux encore sur la Carte stratégique Air de la Métropole de Lyon reflétant la pollution moyenne sur cinq ans - donc moins marquée par les aléas météorologiques - des polluants les plus problématiques en milieu urbain (particules fines PM10 et PM2,5 et le dioxyde d’azote NO2). Les disparités spatiales d’exposition y apparaissent clairement.
Vivre à proximité d'un axe routier ou d’un périphérique entraîne une plus forte exposition au dioxyde d’azote et aux particules fines liés au trafic routier. […] Les études montrent qu’environ 900 000 personnes vivent au-dessus des normes dans la métropole. On estime environ 1 000 décès prématurés liés à l’exposition aux particules fines et environ 500 liés au dioxyde d’azote - Delphine Praud, épidémiologiste au sein du Centre Léon Bérard
Les populations vivant à proximité de zones fortement industrialisées comme le Sud de la métropole lyonnaise, de l’ensemble des axes autoroutiers et de contournement, des abords immédiats des axes routiers structurant l’agglomération sont les plus exposées. Difficile aussi de ne pas s’inquiéter de la localisation de nombreux établissements accueillant enfants, jeunes et étudiants, d’établissements de santé et d’infrastructures de sport - représentés également sur la Carte stratégique Air - dans ou à proximité immédiate des zones problématiques. Cette situation est régulièrement relayée par les médias, à l’instar de la mobilisation du collectif de parents d’élèves, d’enseignants, de personnel et de riverains de l’école Michel Servet (Lyon 1er), accompagné par l’ONG Greenpeace et Alternatiba ANV Rhône, qui s’élève contre la pollution de l’air liée à la proximité du tunnel de la Croix-Rousse.
L’observation de la qualité de l’air et les connaissances scientifiques ont progressé ces dernières années. Les liens entre exposition aux polluants atmosphériques et santé sont de mieux en mieux connus et relayés auprès du grand public. Cela peut donner l’impression que la situation s’aggrave, mais depuis 2007, tous les polluants mesurés ont baissé à Lyon, à l’exception de l’ozone O3 lié au changement climatique. L’effet des réglementations nationales industrielles, notamment pour les dioxines, le cadmium, les PCB, se ressent. Pour les particules fines et les dioxydes d'azote, l’évolution des réglementations pour l’automobile, voire l’évolution des usages de mobilité, est aussi visible sur les courbes. On reste toutefois au-dessus des seuils recommandés par l’OMS définis en septembre 2021 - D. Praud
Signe de l’intérêt du grand public, les pratiques citoyennes d’observation de la pollution de l’air bénéficient d’une popularité accrue ces dernières années. Accompagnées par des professionnels, ces initiatives relèvent le défi de « concilier aspirations éducatives et exigences scientifiques » pour le sociologue de l’environnement Florian Charvolin. De l’observation des lichens, reflétant la qualité de l’air, à l’enregistrement de concentrations de polluants par des microcapteurs, les participants volontaires disent vouloir participer à une démarche de recherche ou encore s’investir dans un sujet à la croisée des sciences et de la santé. Qu’en est-il ?
Ces démarches permettent d’obtenir des données, capitalisées par exemple au sein de la Captothèque. En reflétant l’exposition d’un individu mobile, passant d’une rue très exposée à un parc, d’un quartier à un autre, ces données viennent compléter les mesures réalisées par Atmo avec des capteurs fixes. C’est très intéressant pour la recherche - D. Praud
Si « les promoteurs des sciences participatives étaient jusqu’à présent peu intéressés par l’exploration des bénéfices retirés par les contributeurs » constate Florian Charvolin, ces résultats ne semblent pas nuls pour autant. Ces démarches participent à une « rééducation de l’attention », à découvrir autrement un territoire, à questionner des habitudes familières… Elles contribuent à « transformer des citoyens inquiets en des citoyens informés, voire plus empathiques vis-à-vis des inégalités environnementales ».
Le récent rapport de l’Anses (2022) pousse aussi à l’optimisme : 62% des contributeurs envisagent des changements dans leurs déplacements (ex. moins de métro), leurs habitations (ex. aérer davantage, moins de feux de cheminée), et également dans leur lieu d’habitation (ex. quitter Paris). Mais combien passeront à l’acte, et avec quels impacts pour la population ?
Tant qu’on n’est pas directement atteint, il est difficile de dépasser le dilemme social, c’est-à-dire le choix entre l’action menée dans un intérêt individuel et l’action menée pour l’intérêt commun. En d’autres termes, il est difficile d’adopter des mesures de protection inconfortables ou pénalisantes pour soi-même quand les effets négatifs évités ne se feront sentir qu’à long terme. Et même lorsque sa santé est en jeu, changer ses habitudes, voire renoncer à vivre dans la ville que l’on aime, ne vont pas de soi.
La menace de la pollution de l’air est connue de la communauté scientifique et du grand public, avec un bémol toutefois.
Les gens sont vraiment intéressés par les effets de la pollution et plus largement du changement climatique. Les pics de pollution et les événements, tels que les accidents industriels, focalisent l’attention sur des pollutions ponctuelles. Les risques liés à une exposition chronique sont plus complexes à saisir - D. Praud
Mais « percevoir le risque, être “conscient” de son existence n’est pas un facteur suffisant […] En outre, l’évaluation d’un risque ne s’accompagne pas forcément de l’action ou de comportements de protection, de prévention ou encore ne va pas dans le sens voulu par les autorités », rappelle Oscar Navarro Carrascal, professeur en psychologie sociale et environnementale. Pour mieux comprendre notre rapport au risque, cette discipline propose de prendre en compte non seulement la compréhension de la menace, mais aussi la perception de notre vulnérabilité.
Celle-ci résulte de la combinaison de plusieurs facteurs objectifs, comme le degré d’exposition au risque, et subjectifs, comme le sentiment d’impuissance face au problème et les croyances sur ses causes. Pour le psychologue environnemental, « la perception de la pollution de l’air ne correspond pas à un reflet dans l’esprit humain d’une réalité objective mais elle est assujettie à un processus de négociation sociale ».
Finalement, les représentations sociales de la pollution de l’air, alimentées par les informations des médias, les croyances populaires, les opinions partagées socialement, la confiance dans les institutions, nous influenceraient plus fortement que des données objectives. Dans ce contexte, comment réduire la distance entre les connaissances scientifiques, la gestion de la pollution de l’air et la perception sociale de ce risque menaçant la santé publique ?
Actuellement, la gestion de la pollution de l’air appelle principalement à mobiliser des variables cognitives, c’est-à-dire à acquérir les connaissances validées par la communauté scientifique. Pourtant, face aux risques environnementaux, des travaux de psychologie sociale et environnementale invitent à développer aussi « une stratégie de faire face » centrée sur l’émotion et à mobiliser des variables affectives.
Il s’agit par exemple de réguler les émotions pour réduire les tensions psychologiques face à un stress. De considérer l’attachement au lieu de résidence, car plus ce lien subjectif entre l’individu et son environnement est fort, plus il cherchera à rester proche de ce lieu durablement, quitte à ne pas déménager ou même à revenir sur des lieux considérés comme dangereux. La façon dont les individus pensent pouvoir agir face au risque est aussi déterminante. « Plus les personnes se sentent impliquées, plus elles sont susceptibles d’agir », résume Oscar Navarro Carrascal. Pour être plus efficace, la lutte contre la pollution de l’air et la diffusion de comportements pro-environnementaux doivent donc s’adresser autant à nos attachements sensibles qu’à notre rationalité.
Alors que faire pour mettre nos émotions au service d’une prise de conscience in fine politique ? Les nombreuses études sur la relation humain-nature convergent vers une dimension psychologique centrale : la connexion avec la nature, c’est-à-dire le sentiment de parenté, la perception d’une union avec la nature, et pas seulement la recherche de contacts avec la nature, peut devenir une force motrice. Cette connexion apporte du bien-être, mais entraîne aussi un plus grand engagement dans des comportementaux pro-environnementaux.
Les Occidentaux ont longtemps répugné à mettre de côté le projet cartésien imaginant les humains comme « maîtres et possesseurs de la nature », au détriment de leur capacité à se relier à la Nature. Pour renoncer à un mode de vie mortifère, il est temps d’allier les approches rationnelles et de nous ouvrir à d’autres imaginaires, dont nous n’avons encore pas mesuré le rôle sanitaire.
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