Isabelle Baraud-Serfaty : « L’espace public est potentiellement l’espace le plus résilient dans la ville »
Interview de Isabelle Baraud-Serfaty
Fondatrice d'Ibicity
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Interview de François de Jouvenel
Directeur de la revue de prospective Futuribles et délégué général de l’association Futuribles International, François de Jouvenel se situe au carrefour d’un large réseau, qui pense l’avenir en conjuguant différentes formes d’analyses.
Alors que pour certains, le futur nous réserve irrémédiablement le pire, cet agrégé d’histoire nous rappelle qu’il existe toujours une part de choix.
Dans son intervention du lundi 13 avril 2020, le président Macron annonçait le retour du « temps long » dans l’action gouvernementale. La crise actuelle réhabilite-t-elle de fait la prospective, et par extension la planification ?
Le fait de réhabiliter la notion de « temps long » est déjà une très bonne chose. Cela signifie qu’il avait en quelque sorte disparu, ou en tout cas avait pris une part moins importante dans la détermination de l’action publique. Le fait de le constater me paraît positif. Effectivement, la crise actuelle, comme tous les moments d’accélération de l’Histoire, nous amène à nous préoccuper à la fois du court terme, le temps de l’urgence, et du long terme. La prospective est extrêmement utile parce qu’elle n’est pas seulement une réflexion sur des avenirs lointains. Elle est aussi une réflexion sur l’articulation des temps, court, moyen et long. Cette crise réhabilite par défaut la nécessité d’anticipation, en montrant que quand on n’anticipe pas, on se retrouve soumis aux événements. Elle est aussi une occasion de réarticuler les questions de court et long termes. De ce point de vue-là, la prospective, en tant que réflexion sur cette articulation des temps, est tout à fait à la page.
Quelles ont été ses évolutions depuis l’époque du Commissariat au plan ?
Le monde a changé, on n’est plus dans des États qui mènent des planifications telles qu’elles avaient été développées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en France avec le Commissariat général au Plan, et un peu plus tard, à partir des années 60, avec la Datar. La prospective visait à fournir un certain nombre de réflexions de long terme, qui devaient inspirer et nourrir des plans à plus court terme. Je ne pense pas qu’il faille considérer que la crise actuelle nous amènerait à retomber dans un monde similaire à celui de la fin de la guerre de 39/45. Le monde a changé, et donc la prospective aussi. Elle a avancé beaucoup plus à l’extérieur de l’État qu’en son sein, depuis les années 80 je dirais. Mais elle continue d’être tout à fait vivante, en France et à l’international, dans les entreprises, dans le secteur associatif également, dans certains organismes d’État, quand même, et parfois aussi dans des collectivités territoriales, et vous en savez quelque chose. Nous n’avons pas besoin aujourd’hui de la réinventer fondamentalement. Même s’il y a des ministères où elle existe encore, je pense notamment à celui de l’agriculture, où il y a une cellule de prospective très active, elle a été moins intégrée dans les processus de décision publique. Les pratiques de prospective qui se sont développées en dehors de l’État pourraient avec profit y être réinsérées.
Quels usages doit-on faire de scénarios tels que ceux que vous avez élaborés en avril dernier ?
Dans le cadre de l’association Futuribles international, nous avons en effet produit un certain nombre de scénarios qui donnent lieu régulièrement à des révisions et à des compléments. La prospective ne peut pas avoir comme prétention de prédire les événements à venir, et ce n’est pas notre objectif. En revanche, ce que peut faire une bonne réflexion prospective, c’est essayer de réfléchir sur les incertitudes. On est plongé aujourd’hui dans des incertitudes à la fois de court, moyen et long termes. Comment peut-on réfléchir à partir d’incertitudes ? Comment faire en sorte que l’incertitude ne soit plus paralysante, notamment pour l’action publique ? Comment peut-on l’encadrer, et la donner à voir à travers des récits de ce qui pourrait advenir demain ? C’est cela le but des scénarios. Ceux que l’on a commencé à produire dès le début de la crise, et que l’on est encore en train de travailler, de revoir, de réévaluer, au fur et à mesure des événements, doivent permettre d’indiquer quelles sont les différentes configurations de futurs possibles, qui sont en germe dans la situation actuelle, et dont on devrait se préoccuper. L’idée, c’est de dire aux différents acteurs, politiques mais aussi économiques, sociaux, « Prenez en compte ces possibilités pour vous y préparer. » Se préparer au futur, cela suppose d’anticiper une diversité de situations envisageables pour demain, et de ne pas se contenter de ne voir qu’un seul futur possible. Cela peut permettre par exemple de nourrir des stratégies dites « de résilience », puisque ce terme-là est aujourd’hui beaucoup utilisé. Se plonger dans divers scénarios est aussi utile pour faire émerger ou révéler les préférences des acteurs, pour identifier ceux vers lesquels je souhaiterais, où nous souhaiterions aller, soit individuellement, soit collectivement. Des scénarios de prospective bien construits manifestent aussi quelles sont les marges de manœuvre que l’on peut avoir pour essayer de pousser, voire de provoquer tel ou tel scénario. Ils peuvent être des objectifs à atteindre, ou des situations à éviter. Dans tous les cas, ils doivent pousser à l’action, c’est leur principal usage. Ceux que nous avons élaborés ont été construits dans le cadre d’une association qui regroupe différents membres, des secteurs privé, associatif et public. Ils ne sont pas utilisables tels quels, ils doivent être réappropriés par les différentes organisations, modifiés en fonction des besoins qui leur sont propres, et susciter le passage à l’action.
Cela rappelle l’équilibre à trouver selon Machiavel entre volonté et fortune. Entre prospective du présent et prospective d'anticipation, de quelle prospective avons-nous besoin à la lumière de cette crise ? Comment la conceptualiser ?
Pour moi, toute prospective est une prospective du présent, car elle s’inscrit dans le présent. Les scénarios que l’on fait aujourd’hui évoluent chaque semaine. Au fur et à mesure que les événements passent, certains deviennent caducs – parce que les événements les invalident – ou sont en tout cas profondément modifiés. D’autres scénarios apparaissent en permanence. Il faut accepter qu’ils ne soient pas éternels. Bien sûr, il faut avoir une réflexion la plus systémique et la plus rigoureuse possible, pour essayer d’encadrer les incertitudes le mieux possible. Mais les événements sont toujours pleins de surprise. Il y a des futurs qui naissent et d’autres qui meurent à chaque instant. Pour moi, la bonne prospective est celle qui articule véritablement les différents temps et produit des allers-retours permanents entre le présent et le futur, du présent vers le futur et du futur vers le présent. L’objectif de la prospective n’est pas à mon sens de rêver des futurs totalement déconnectés des situations actuelles. Une des fonctions d’une réflexion prospective est bien sûr d’amener à envisager d’autres mondes possibles que la simple prolongation de la situation actuelle. Pour cela, on a besoin aussi de montrer la possibilité de ces mondes alternatifs, et donc de les inscrire dans le présent. Les décisions qui sont prises aujourd’hui, dans un mois, deux mois ou dans les six mois qui viennent, vont avoir des impacts majeurs sur les situations à long terme. Si on veut pouvoir utiliser la crise actuelle comme une opportunité d’aller vers des futurs plus souhaitables, il faut je crois commencer par rendre crédibles les futurs auxquels on aspire. Mais il faut aussi favoriser la prise de conscience que le futur se construit dès aujourd’hui. Et que demain, il sera peut-être trop tard. Ainsi, la crise actuelle peut en effet, comme cela est beaucoup dit, être un accélérateur de la transition écologique, mais cela dépendra beaucoup des décisions prises dans le champ économique et social dans les semaines et les mois qui viennent, pas dans un an. Il ne faut pas rater le coche. Pour moi, il n’y a pas de conflits entre différentes formes de prospective, il y a surtout des complémentarités à trouver en fonction des objectifs que l’on poursuit et des contextes dans lesquels nous sommes plongés.
Ces dernières années, de nombreuses études posaient sur la table tous les enjeux des menaces pandémiques. Pourquoi le prospectiviste est-il si souvent la Cassandre que l’on n’écoute pas ?
Personne n’avait prévu à proprement parler cette crise-ci. On avait prévu des crises sanitaires, la science-fiction et les travaux de prospective en sont pleins. L’accroissement de la probabilité d’occurrence de ce type de crise sanitaire a aussi été plusieurs fois annoncé, ce qui a d’ailleurs été pris au sérieux par un certain nombre d’institutions. Ce que l’on est en incapacité de prédire en revanche, c’est précisément quand et comment une crise de ce type va se déclencher. Il faut être humble, cela relève de l’imprévisible. Mais on ne se prépare jamais à un événement précis, plutôt à une catégorie d’événements. Et en l’occurrence, il y a eu un manque de préparation à ce type de crise. L’anticipation existait, mais le manque de prise en considération de ce type de risque est patent, et nous explose aujourd’hui à la figure. Pourquoi ? D’abord parce que, même dans le domaine des affaires publiques, et donc dans le champ de l’intérêt général, la gestion du court terme a progressivement pris le pas sur les préoccupations de plus long terme, et la plupart des responsables politiques n’ont plus les moyens ou la volonté de prendre des dispositions utiles pour l’avenir, mais qui peuvent être coûteuses à brève échéance. Le fait d’être dans des sociétés ou des systèmes politiques qui survalorisent le temps très court au détriment d’un temps plus long est l’une des causes qui explique qu’on en arrive à ces situations d’impréparation. Il y une dimension technique à cette impréparation, mais aussi une dimension culturelle.
Quelles seraient selon vous les conditions pour que cette donne change ? Vous évoquez la dimension culturelle, s’agit-il par exemple de la mémoire des peuples, tels que ceux de l’Asie du Sud-Est, qui semblent mieux gérer la situation actuelle du fait de leurs expériences récentes d’épidémies ?
L’expérience joue en effet un rôle important. Vous allez être davantage préparé à un événement extrême si vous en avez déjà vécu un. En nous plongeant dans une situation qui nous aurait semblé totalement farfelue il y a encore quelques mois, la crise actuelle va sans doute nous amener à nous préparer davantage à la survenue plus fréquente et répétée d'événements de ce type. Mais c’est pour moi en effet un changement culturel qui doit avoir lieu pour redonner un peu de place à une réflexion de long terme, notamment dans le champ politique, celui de l’intérêt général. Pas seulement de façon négative pour se prémunir des risques, mais aussi pour entreprendre des projets collectifs. On confond souvent réflexion de long terme et prétention à prédire l’avenir, mais au contraire, la réflexion de long terme est une pensée de l’incertitude. Le fait que le futur soit en partie indéterminé est une chance. Identifier ces indéterminations permet d’identifier ce sur quoi nous pouvons agir. Il y a un livre connu de Pierre Massé intitulé « Le Plan ou l’anti-hasard ». Par analogie, on pourrait dire que la prospective, c’est l’anti-fatalité. J’espère qu’à l’occasion de la crise actuelle, l’État, de manière générale, prendra de plus en plus conscience de l’intérêt de ce type de démarche et de la grande modernité de la prospective. Très concrètement, re-développer une culture de la prospective, voire des fonctions dédiées dans les ministères et de manière interministérielle, me paraît nécessaire.
Le retour de la prospective peut-il passer par des échelons locaux, des autorités décentralisées, amenés à penser désormais qu’ils doivent être en capacité d’analyser eux-mêmes les évolutions globales ?
À mon sens, la prospective peut être partout où il y a du pouvoir. Les collectivités locales ont de plus en plus de pouvoir et prennent des décisions qui engagent l’avenir de leur territoire et influencent celui de leurs périphéries. Il est donc de leur responsabilité de réfléchir le mieux possible aux différents futurs possibles, et donc aux différents futurs souhaitables. À partir du moment où l’on est dans un processus de décentralisation, il devient tout à fait légitime qu’il y ait de la prospective à l’échelle des collectivités territoriales. Il y a aujourd’hui un grand dynamisme de la prospective à leur niveau, sans doute plus qu’il n’y en a eu dans les 10 ou 15 dernières années au niveau de l’État central. D’ailleurs, le fait de réhabiliter la prospective au niveau de l’État central ne veut pas dire avoir un dispositif parfaitement organisé et orchestré de façon pyramidale, qui s’imposerait de haut en bas. Nous avons besoin de réflexions prospectives porteuses de transformations concrètes, qui doivent être participatives. Il faut que les différents acteurs associés aux décisions soient aussi associés à un moment ou à un autre, d’une façon ou d’une autre, à la réflexion. C’est pour cela que nous parlons d’ailleurs davantage de démarche prospective que d’étude prospective, parce que dans une démarche, il y a l’idée que l’on chemine ensemble, avec les différents acteurs du changement, pour réfléchir à la fois aux avenirs possibles et aux avenirs souhaitables, ainsi qu’aux moyens de les mettre en oeuvre. Dans cette logique, la prospective est souhaitable à tous les étages où il y a des décisions à prendre, qui engagent plus ou moins durablement le futur.
Localement, quelle place les citoyens peuvent-ils prendre dans ces analyses ? On a une image de la prospective comme pré carré des experts.
Cette image n’est plus en rapport avec la réalité, depuis longtemps. Ça serait quand même dommage de maintenir le citoyen en dehors de toute réflexion sur l’avenir ! Il doit avoir une dimension absolument centrale. Pour moi, il n’y pas d’opposition à établir entre l’expert et le citoyen. C’est un peu une tarte à la crème, mais tout citoyen dispose d’une parcelle d’expertise, et tout expert, en étant parfois enfermé dans son domaine, a une grande part de zone aveugle. On a besoin de pouvoir faire dialoguer les experts entre eux, les citoyens entre eux, et de manière générale, on a besoin de créer de la délibération sur le futur. Elle doit être argumentée, structurée, sinon on tombe dans les discussions du Café du commerce, qui ne sont pas porteuses de transformations profondes. Les réflexions prospectives doivent s’appuyer sur des expertises – il faut faire attention à ne pas trop leur faire de procès – mais ce ne sont pas les experts qui décident. C’est le citoyen qui, en fin de compte, va se prononcer sur un certain nombre de grands choix collectifs. Il ne peut pas arriver simplement en bout de course pour voter oui ou non à des questions posées par référendum. Il me semble que pour contribuer à renouveler les formes de la démocratie, on devrait être en capacité d’organiser des réflexions collectives sur de grands sujets qui engagent l’avenir de façon relativement durable, et dans lesquelles les experts et citoyens doivent avoir leur place. Un défi important est de proposer des processus qui permettent cette discussion argumentée et parfois controversée sur le futur. Cela devrait être normalement aussi le rôle des partis politiques et des corps intermédiaires que d’animer ces réflexions. Mais elles peuvent également se développer dans les entreprises, dans les territoires : il n’y a pas un unique endroit où devrait se concentrer ce dialogue et ces débats sur l’avenir.
Selon vous, quel regard prospectif doit-on poser sur la période actuelle ?
Aujourd’hui, on a tendance à avoir les yeux essentiellement sur la situation sanitaire, ce qui a une certaine logique. En même temps, on peut être tenté de négliger les autres dimensions de la crise : économiques, sociales, psychologiques, géopolitiques, qui sont en interaction les unes avec les autres. On ne le voit pas encore de manière très claire, parce qu’on est encore au début de cette crise, mais cet été ou à l’automne, la conjonction entre les évolutions dans ces différents domaines vont devenir beaucoup plus tangibles. Ma recommandation serait de ne pas trop segmenter les différents problèmes, mais de se préoccuper davantage des relations entre ces différents champs. Il y a un vrai point d’attention à avoir sur les situations de précarités, ainsi que sur les dispositifs d’aide sociale et de relance économique qui seront mis en place, parce que l’on n’arrivera pas à irriguer les ménages et les entreprises pendant deux ans à fonds perdu sans avoir une stratégie globale. Je pense qu’il faut aussi se préoccuper de la fracture qui peut croître entre les gouvernants, pris comme un bloc, et une société qui souffrirait frontalement de la crise. Je pense que l’automne sera sans doute une période plus déterminante que ce printemps.
Peut-on considérer que plus la participation à la démarche prospective est large, au niveau social et citoyen, moins on prend le risque de l’angle mort, et plus on se rapproche de cette transversalité ?
Oui, mais ce qu’il faut ensuite bien avoir en tête, c’est qu’en ce moment, l’atmosphère n’est pas à de grandes réflexions participatives de très long terme. Il faut être dans son temps. Les scénarios que nous avons faits récemment à Futuribles sont volontairement établis sur ce qui est pour nous du court terme, c’est-à-dire jusqu’à la fin de 2021. Ça ne dédouane pas d’une réflexion à plus long terme, mais il faut pouvoir connecter les deux. Si on commence à vouloir créer des réflexions sur le monde dans 20 ans, sans se préoccuper de ce qui va se passer dans deux mois, ça va peut-être parler à une petite partie de la population qui ne souffre pas trop de la crise actuelle, mais pour celles et ceux qui sont inquiets pour leur fin de mois de mai ou de juin, ou pour ceux qui sont confrontés à la gestion de l’urgence sanitaire, économique ou sociale, il ne sera pas possible de rentrer dans une réflexion sur un « monde d’après » déconnectée de leur réalité. La question de l’articulation des temps est une question cruciale. Il y a des moments opportuns pour lancer de grandes réflexions de prospective participative. Je ne suis pas sûr qu’en ce printemps 2020, on soit dans un moment idéal pour lancer un grand débat citoyen sur le monde dans 30 ans, même si je ne pense évidemment pas qu’il faille négliger l’intérêt de la question.
En revanche, ce qui est vrai aussi, c’est que la crise actuelle entraîne un ébranlement généralisé. Ce qui apparaissait intangible hier - les 3% de déficit par exemple - se révèle fragile. Cette crise offre donc une occasion de penser l’avenir de façon peut-être plus libre qu’avant. Elle offre surtout l’occasion de prendre des décisions qui peuvent infléchir durablement le cours des événements, par exemple dans le champ environnemental, ou sur l’Europe. Donc des réflexions prospectives sont nécessaires, voire urgentes, mais elles peuvent s’appuyer utilement sur celles qui existaient déjà avant la crise.
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