Veille M3 / Le « vivre-ensemble » à l’aune de l’adaptation : comment anticiper les migrations climatiques ?
Article
Les migrations climatiques, internes ou transnationales, constituent déjà un phénomène démographique important.
< Retour au sommaire du dossier
Article
Le soleil se couche mais David Guetta se lève. Il caresse d’une main sa barbe de trois jours et troque sa chemise de nuit contre une chemise de soirée. Pas la peine de la boutonner : il a 55 ans mais la plastique d’un influenceur Instagram. Et la soirée s’annonce plus chaude que le climat sur l’île qui ne dort pas. Guetta mixe aujourd’hui dans sa villa pour le bonheur d’un cercle intime de privilégiés, dont une dizaine de pin-ups en maillot de bain modèle Borat. L’une d’elles, cambrée à quatre pattes dans la piscine, l’œil fardé comme un oiseau de paradis, fait saillir des flots un postérieur que l’angle subtil de la caméra superpose à son visage. C’est elle qui pose sa voix sur le dernier titre de son hôte : I’m Good, copie quasi-conforme du tube international Blue, d’Eiffel 65. Le mercure grimpe, le tempo accélère puis le drop explose : piscine de champagne, dompteuse de flammes et bombe synchronisée dans le bassin. Mais l’heure n’est pas à barboter : Guetta et Rexha sont attendus sur la scène du Ushuaïa Ibiza Beach Club pour une pool party légendaire. Légendaire par son succès, mais aussi au sens littéral.
La fête est réelle, mais ses participants sont avant tout virtuels. Nous visionnons un clip recommandé par l’algorithme de YouTube. Les vues aériennes d’une foule en délire alimentent le culte d’idoles que la masse des fidèles n’a jamais rencontrées et ne rencontrera jamais. Les YouTubers français les plus populaires ne sont ni Squeezie (18 millions d’abonnés), ni Cyprien (14 millions), mais deux stars du dancefloor : DJ Snake (24 millions) et David Guetta (25 millions).
Pour faire un tube, munissez-vous d’une ritournelle de bonne facture. Suffisamment récente pour avoir rythmé les boums de la génération Y, assez ancienne pour que la génération Z croit dénicher une pépite. La recette n’est pas nouvelle et continue de ravir les esgourdes. L’original de Blue, sorti en 1998 en pleine vague Eurodance, s'était hissé en numéro un des ventes dans dix-huit pays dont la France.
Toute une génération fredonnait « Da ba dee da ba da ». Cette génération est celle de Bebe Rexha, qui reconnaît volontiers une certaine nostalgie : « J'ai grandi en écoutant de la musique dance. Blue fait définitivement partie de mon enfance. [Ce morceau] est juste le parfait mélange de fête, de joie et des années 2000 ». Dès sa sortie, la reprise (re)trouve son public. Avec 50 millions de vues sur YouTube, elle fait carton plein en à peine deux mois.
L’électricité a changé la fête autant que le monde. La métamorphose s’est opérée en quatre temps. Le premier fut l’amplification. L’affluence des plus grands bals populaires était cruellement limitée par la portée des instruments classiques. Quand les enceintes électroacoustiques s’invitent sur scène, la fête déploie son monde aussi loin que ses ondes, de prairies bucoliques en estrades olympiques.
Le deuxième temps fut celui de la musique électronique. Inventée et composée pour le live, elle invite d’immenses foules à se synchroniser sur la même pulsation. Le plus grand concert de tous les temps reste à ce jour celui de Jean-Michel Jarre à Moscou, en 1997, qui réunit plus de trois millions de spectateurs. Même dans nos petites salles des fêtes, les orchestres populaires laissent progressivement place aux disc-jockeys et à leur playlist EDM (Electronic Dance Music).
La retransmission directe marqua le troisième temps de la mesure. Elvis Presley à Honolulu (1973), le double concert de Live Aid (1985), le mariage de Prince William (2011) et la demi-finale de la coupe du monde de criquet opposant l’Inde et le Pakistan (2011) ont un point commun : avoir réuni plus d’un milliard de téléspectateurs en direct autour d’évènements festifs mondialisés. La fête ne connaît plus ni frontières, ni fuseaux horaires. Seul compte le rituel, l’instant partagé, la communion synchronisée des esprits et des corps d’un bout à l’autre de la planète.
Internet, quatrième et dernier temps de la mesure, cède place à l’inconnu. À quatre milliards d’inconnus reliés entre eux par câbles sous-marins et fibres coaxiales. L’audimat du streaming et du replay dépasse rapidement celui du direct. Le milliard de téléspectateurs constituait un véritable exploit atteint seulement une dizaine de fois dans l’histoire du petit écran. Mais depuis que Gangnam Style a passé la barre du milliard sur YouTube en décembre 2012, le club du giga est de moins en moins sélectif.
Une fête vécue à distance et en différé, est-ce toujours une fête ? Qu’importe, tant que subsiste l’idée de fête. La fête ne nous réjouit pas seulement en tant qu’expérience mais en tant que concept. Car nos cervelles de primates n’ont que faire des audiences incommensurables. L’essence de la fête se distille à une tout autre échelle : celle du bar de quartier, de la salle polyvalente, de la tireuse à bières. Qu’à cela ne tienne, la vidéo la plus vue de tous les temps mettra en scène une soirée dansante intimiste. Tourné dans un petit café-concert de Puerto Rico, le clip festif de Despacito cumule en 2023 huit milliards de vues - à peine plus que la planète ne compte d’humains.
Si les fêtes les plus populaires sont imaginaires, sans prétexte, vécues en différé et par procuration, comment expliquer leur succès planétaire ?
Magnanimes, les fêtes virtuelles ne font pas payer leur entrée. Ou plutôt, si : nous la payons d’une monnaie que nous possédons tous mais connaissons mal, notre temps d’attention. Cette ressource, l’une des mieux partagées au monde, est celle sur laquelle se bâtissent les plus grandes fortunes du 21è siècle. Alphabet et Méta, leur progéniture YouTube, Facebook et Instagram, et toute la cousinade Twitter, Snapchat, LinkedIn et TikTok, toutes vivent presque exclusivement de publicité. Puisque c’est gratuit, nous sommes le produit. Les géants du numérique font commerce de notre temps de cerveau disponible auprès des annonceurs publicitaires, qui sont leurs véritables clients.
Les plateformes se livrent une compétition féroce pour exploiter cette manne temporelle immatérielle. À qui confient-elles le soin de composer la playlist qui fera recette auprès de milliards de fêtards ? À leurs algorithmes. Sur YouTube, où 120 000 ans de vidéo sont regardés tous les jours par l’humanité, les trois quarts sont recommandées par une intelligence artificielle. L’algorithme est la technologie centrale de l’addiction numérique : deviendrait-il par cette même voie le grand ordonnateur de nos rituels festifs ? Il s’est en tout cas sans nul doute imposé comme le premier prescripteur de tendances.
Revenons à David Guetta et Bebe Rexha. Une reprise à succès, un concert filmé et un clip visionné quelques millions de fois : rien de plus banal. Un détail manque pourtant au récit, sans lequel l’histoire de I’m Good aurait sans doute été très courte. Cinq ans avant la sortie du clip, en 2017, David Guetta se produisait à l’Ultra Music Festival, un open-air de musique électronique tenant séance chaque mois de mars à Miami. Le concert est intégralement filmé. David Guetta poste la vidéo sur YouTube le lendemain de l’évènement et réunit en quelques heures cent fois plus de spectateurs qu’en live. Jusqu’ici, rien d’anormal : la fête est réelle, mais les participants sont majoritairement virtuels. Mais un évènement retient l’attention.
Au début du concert, à huit minutes et trente-huit secondes sur le replay, le DJ-star se pavane devant ses fans : « You’re the very first people on this planet to hear this record. And I made it specially for you » [Vous êtes les toutes premières personnes sur cette planète à écouter ce morceau. Et je l'ai fait spécialement pour vous]. Démarre alors un air bien connu. Parce qu’il appartient au passé, mais surtout parce qu’il appartient au futur. Guetta interprète I’m Good, officiellement sorti cinq ans plus tard, en août 2022. La voix de Bebe Rexha est déjà là, mais pas l’interprète. Sur la vidéo, on voit des spectatrices émues entonner la mélodie qui a bercé leur enfance, mais se faire piéger par les nouvelles paroles. Le live est un succès. Mais la reprise, probablement jugée éculée, n’est ni produite ni commercialisée. Le titre I’m Good est mort-né. Alors, qui l’a ressuscité ?
Sans que personne ne puisse l’expliquer, I’m Good devient viral sur TikTok au cours de l’été 2022, alors qu’il n’est toujours pas sorti. Un utilisateur a simplement extrait la bande son du concert de 2017 pour l’utiliser comme fond sonore d’une vidéo. Reprise par d’autres TikTokers et recommandée par l’algorithme à des millions de créateurs, c'est un succès fulgurant. Bebe Rexha raconte : « En général, on ne sait jamais trop ce que les gens attendent de nous. Et là, je sens que tout le monde commence à devenir dingo, en mode : “On veut ce morceau, où est-ce qu’on peut le trouver ?”. Je dis à David : “Les gens veulent ce morceau. Il faut qu’on le sorte” ». Le morceau est produit et devient instantanément un succès.
Dans la préhistoire de la musique pop, la radio, la télévision et les majors de l’industrie faisaient la pluie et le beau temps. Aujourd’hui, TikTok règne en démiurge sur l’actualité musicale. Son algorithme sélectionne les titres pour leur capacité à accompagner des chorégraphies en selfie et les transforme en mèmes musicaux planétaires. La mise en scène de soi et le lâcher-prise inhérents à la fête sont désormais prémédités. Les fêtards sont des interprètes et les regards délaissent la piste de danse pour l’écran.
Les labels prodiguent aux artistes des conseils pour composer des sons qui plaisent à l’algorithme de TikTok et rémunèrent des influenceurs pour qu’ils se dandinent sur leurs singles. Sur son blog, le consultant en production musicale Benjamin Groff annonce la couleur : « C’est une ère nouvelle qui s’ouvre à vous et si vous n’avez pas encore sauté le pas, c’est le moment d’y aller à pieds joints ».
Conséquence : les artistes cherchent de moins en moins à plaire aux humains et de plus en plus aux intelligences artificielles de recommandation. On peut penser que cela revient au même, dans la mesure où les intelligences artificielles cherchent à capter l’attention humaine, mais alors on se trompe. Entre capter notre attention et servir nos intentions, il y a la même différence qu’entre la pulsion et la passion, qu’entre l’addiction et la raison, qu’entre du sucre en poudre et un mets gastronomique. Sur son site, Benjamin Groff n’est pas avide de conseils : « Souvenez-vous que certains titres parmi les plus populaires sur TikTok utilisent des mots qui n’existent même pas ! ». Avis aux amateurs de chansons à texte.
Ainsi l’industrie agroalimentaire augmente-t-elle insidieusement la teneur en sucres et en graisses hydrogénées de leurs recettes, ainsi la guerre de l’attention incite-t-elle TikTok à promouvoir des sucreries auditives. Les chansons raccourcissent, les mélodies se simplifient et les refrains se multiplient.
TikTok est une immense fête sans hôte ni convives. Manquez-y et vous ne manquerez à personne. Nuit et jour, une foule de troubadours et de gogo-danseuses bénévoles s’y piquent le micro et s’y volent la vedette. Moins de vous, c’est plus d’eux. Plus d’eux, c’est plus de fête. Mais qui diable voudrait manquer une fête à deux milliards de danseurs ? C’est humain d’être curieux. Accablé de FOMO, cette « peur de rater quelque chose », vous décidez enfin d’y faire un tour. Pour y passer juste une tête, avancez masqué, sous pseudonyme, et adoptez doctement une posture de retrait scientifique : observation furtive, conclusion hâtive et généralisation abusive.
S’inscrire sur TikTok, c’est comme arriver trop tard en boîte de nuit. Le dancefloor est aussi saturé qu’une boutique Sephora un soir de black friday, le disc-jockey ne passe plus que les refrains, et votre meilleure amie en laisse voir plus qu’il ne sied. Pour rester en piste, tous les mouvements et tous les accoutrements sont autorisés. Au point de faire passer le spectacle final de Little Miss Sunshine pour une prestation d’enfant de chœur.
Cette scène est peut être celle qui a le plus mal vieilli du cinéma américain des années 2000. Nombre de représentants de la génération Z, nés un smartphone entre les mains, n’en décèleraient même pas le sens (de toutes façons, ils ne regardent plus de films : ils sont sur TikTok). Dans cet extrait, on voit la petite Olive, cadette d’une famille recomposée de trois enfants, accomplir à sept ans le rêve de sa courte vie en participant à un concours de beauté pour fillettes.
Olive entame son numéro de danse sur le tube Super Freak de Rick James. Elle choisit d’interpréter une chorégraphie jugée incongrue et sexy, trop sexy. Du moins selon les mœurs de l’époque. Le public est outré et certains parents quittent la salle, scandalisés. Il faut revoir Little Miss Sunshine pour se rappeler ce qui, il y a seulement une quinzaine d’années, constituait une atteinte à la pudeur. Puis, pour saisir l’ampleur du changement, il suffit de voir Mignonnes, sorti en 2020 sur Netflix, satyre d’une époque où la préoccupation maladive de l’image corporelle atteint les plus jeunes adolescentes. On peut aussi simplement ouvrir TikTok et regarder l’une des centaines de chorégraphies interprétées sur #superfreak.
Paroles : « She's a very kinky girl. The kind you don't take home to mother » (Traduction : C’est une fille très coquine. Le genre qu’on ne ramène pas à sa mère). Sur TikTok, chacune de ces vidéos cumulent de quelques dizaines de milliers de vues à plusieurs millions.
On peut difficilement ignorer l’impact psychologique et sociétal d’une « fête » réunissant deux milliards d’humains, où le meilleur moyen de gagner en popularité est de faire un strip-tease en selfie dans sa salle de bain, et d’espérer ainsi cumuler une audience équivalente à plusieurs fois le Stade de France.
Tandis que certains s’inquiètent du respect de la vie privée et de la protection de nos données personnelles, force est d’observer que l’usage majoritaire des médias sociaux réside précisément dans la mise en scène publique de la vie privée. Du concert à la soirée entre amis, les smartphones sont brandis comme autant de caméras d’auto-surveillance. Tout ce qui est filmé pourra être et sera utilisé contre vous, comme la Première ministre finlandaise en a fait l’amère expérience l’été dernier. Mais TikTok, Instagram et Snapchat ne se sont pas le miroir de notre société. En encourageant certains comportements et en en invisibilisant d’autres (bon courage si vous comptez lancer une chaîne TikTok de littérature), leurs algorithmes définissent une nouvelle norme sociale.
« Une fête est un excès permis, voire ordonné », écrivait Sigmund Freud. La norme sociale : voici précisément ce qui trace la limite entre un excès et ce qui est permis. La nouvelle norme sociale est celle qui capte notre attention contre nos intentions. Celle qui exploite nos pulsions contre notre raison. Les corps se plient aux codes d’une préoccupation maladive de l’apparence physique, et se meuvent au diapason de leur érotisation banalisée. Spontanéité, modestie, pudeur et autres soucis de convenance s’engourdissent, anesthésiés par un besoin impérieux de « vues » et de « likes ». Si vous n’avez pas le sens de la fête, vous connaissez au moins sa direction. Pour certains, la fête est finie, pour d’autres, elle ne fait que commencer.
La meilleure façon de savoir comment les machines veulent que l’on fasse la fête est peut-être de le leur demander. GPT-3 est une intelligence artificielle développée par la société américaine Open-AI, dont les fondateurs assurent vouloir développer une IA à visage humain qui bénéficiera à toute l’humanité. Il s’agit, en 2023, d’un des plus puissants « générateurs de langage naturel » accessibles au grand public.
Il suffit de lui soumettre un court énoncé pour que l’algorithme produise un texte original et convainquant, respectant des consignes de contenu, de fond et de forme. Voici ce que produit GPT-3 à partir de la requête : « Rédigez un court essai pour expliquer les changements majeurs qui ont affecté la façon dont les gens font la fête au 21è siècle ».
Réponse [1] :
Le 21è siècle a vu un changement majeur dans la façon de faire la fête. Dans le passé, les gens fréquentaient davantage les boîtes de nuit ou les bars pour boire de l'alcool. Aujourd'hui, les gens sont plus enclins à participer à des fêtes à domicile ou à des petites retrouvailles festives. Cela s'explique par le fait que l'alcool est désormais considéré comme moins indispensable pour passer un bon moment. En outre, les gens sont aujourd'hui plus consommateurs de drogues telles que la marijuana et l'ecstasy lorsqu'ils font la fête. Cela s'explique par le fait que les drogues sont plus accessibles que jamais.
Le 21è siècle a également vu une explosion de la popularité des médias sociaux. Il est désormais plus facile pour les gens de se connecter les uns aux autres et de partager des photos et des vidéos de leurs expériences festives. Les médias sociaux ont également permis aux gens d'organiser des fêtes en ligne. Il est ainsi plus facile de trouver des personnes partageant les mêmes centres d'intérêt que soi et de rencontrer de nouvelles personnes.
Dans l'ensemble, le 21è siècle a vu un changement majeur dans la façon de faire la fête. Cela est dû à l'évolution des attitudes à l'égard de l'alcool et des drogues, ainsi qu'à l'essor des réseaux sociaux.
Si c’est GPT-3 qui le dit…
[1] Le générateur fonctionne en langue anglaise. La traduction est celle de l’auteur.
Article
Les migrations climatiques, internes ou transnationales, constituent déjà un phénomène démographique important.
Article
Dans une perspective démocratique, la politique, est-elle une « technique » réservée aux sachants ou un « art » ouvert à toutes et tous ?
Article
Le solaire et l'éolien, ces « énergies du jour » peuvent-elles être la solution pour répondre à nos besoins actuels et futurs ?
Article
Comment et avec qui imaginer le futur de la sécurité au travail ?
Article
Quelles sont les ressources mises à disposition des décideurs par l’Organisation mondiale de la Santé ?
Article
Jusqu’à quelle température peut-on rester optimiste, et que penser des mesures déjà prises ?
Article
Quels nouveaux dangers pourraient être provoqués par la hausse des températures, et en quoi le sport pourrait-il être un levier pour éveiller les consciences ?
Article
Dans son fonctionnement actuel, notre système assurantiel ne pourrait-il pas devenir l’un des principaux facteurs d’injustice climatique ?
Article
En termes de stratégie environnementale et de vie démocratique, quels pourraient être les coûts cachés de cette adaptation ?
Article
À quoi sert ce nouvel outil de mesure et de projection, et quelles perspectives ouvre sa mise en œuvre ?
Article
À quoi l’Union européenne et ses États membres doivent-ils se préparer ?
Article
Qu’est-ce que cette jurisprudence pourrait changer à moyen et long termes ?
Article
Avec "Tout noir" le secteur de la littérature jeunesse offre un aperçu des bagages culturels avec lesquels évolueront les citoyens de demain.
Article
Si toute notre vie sociale tient dans un smartphone, à quoi bon profiter de sorties nocturnes ?
Article
Quelques données pour prendre la mesure du côté sombre de l’éclairage artificiel.
Interview de Pascal Blanchard
Vice-président à la Métropole de Lyon, délégué à la santé, aux politiques des solidarités, du grand âge et du handicap.
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
Article
La Lune, symbole d'une altérité radicale à notre monde ?
Article
Dans un monde qui se réenchanterait pour mieux se réconcilier avec le non-humain, que nous dirait-il de nos anomies actuelles ?
Article
Dans une société tournée vers une consommation à outrance, la sobriété peut-elle dessiner un nouveau chemin vers le bien-être ?
Article
Cheminer vers la sobriété : L’altruisme est-il le balancier nécessaire à cette démarche de funambule ? « Pas si simple », répond la mathématicienne Ariadna Fossas Tenas
Article
Aurianne Stroude, sociologue spécialiste de la transformation des modes de vie en lien avec les enjeux écologiques, décrypte le changement social qui opère au-delà des évolutions individuelles.
Article
La Revue dessinée a publié plusieurs reportages sur les conséquences écologiques et sociales de nos usages digitaux. Avec humour, l'un de ces textes nous permet de prendre la mesure du piège écologique que constitue notre addiction au numérique.
Article
Quel rapport avec le monde d’aujourd’hui, l’Anthropocène, la crise des imaginaires, ou encore les limites planétaires ?
Article
Au cœur des débats qui entourent la redirection de nos organisations, le rapport entre transition et modernité interroge les ressources intellectuelles disponibles pour penser le futur.
Article
L’éco-anxiété : pathologie mentale ou réaction normale face à une majorité dans le déni ?
Article
À quelles ressources avons-nous renoncé en stigmatisant les comportements de celles et ceux qui défient notre idéal d’équilibre et de raison ?
Article
Dans son ouvrage « Pop & psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », le psychiatre Jean-Victor Blanc s’appuie sur les œuvres et figures de la culture populaire pour parler différemment de la santé mentale.
Article
Et si le web nous rendait fou ? Ou pire, malheureux ? Analyse de l’impact des TIC sur notre santé mentale…
Article
À partir de quand peut-on considérer qu’un cheminement intellectuel, spirituel ou scientifique, peut conduire à préparer le terreau d’une déconnexion pathologique du réel ?
Article
Réfléchir aux rapports entre littérature et santé mentale, en interrogeant subtilement les normes véhiculées par cette notion.
Interview de Lucie Vacher
VP de la Métropole de Lyon Enfance, Famille et Jeunesse
Article
La famille, considérée parfois comme valeur suprême est pourtant un important marqueur d’inégalités. Dès lors, qu’en faire ? Peut-on envisager l'abolition de la famille ?
Article
À partir de l’ouvrage « Pas d’enfant. La volonté de ne pas engendrer » d’Anne Gotman, exploration des enjeux liés au choix de ne pas devenir parent.
En croisant les approches historique, démographique, sociologique et psychologique, éclairage sur cette tendance croissante.
Article
La structure des ménages a un impact notable sur notre empreinte carbone. Et si la solution consistait à inventer de nouvelles façons de vivre ensemble ?
Article
La Fraternité, troisième pilier de la devise républicaine et représentation symbolique de la relation entre « famille » et « nation ». Mais demain, est-ce encore de ce lien dont nous aurons besoin ?
Article
Les réseaux sociaux s’incrustent au sein des familles : trait d’union ou facteur de division ?
Article
En prenant une perspective historique, que nous disent les évolutions du modèle familial porté par l’État en matière de contrat social ?
Interview de Cédric Van Styvendael
Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la Culture et maire de Villeurbanne
Article
À quelles conditions nos fêtes pourraient-elles devenir plus écologiques ? Les chiffres-clé pour mieux comprendre là où l’on peut agir !
Article
A-t-on perdu le goût de la fête ? Cela date-t-il des confinements, ou le mal est-il plus profond ?
Article
Derrière les débats sur ce que peut ou doit être une authentique fête, des enjeux beaucoup moins légers que ce que le sujet pourrait laisser croire…
Article
Et si la possibilité d’une fête tenait avant tout à l’architecture des lieux de cohabitation ?
Article
Comment les médias sociaux et leurs algorithmes transforment notre manière de faire la fête.
Article
Quelles sont les principales sources d’émission de polluants, et quels effets ont-ils sur la santé et l’environnement ? Éléments de réponse en images et en chiffres.
Article
Fête et droit, deux champs irréconciliables ? Ou les deux faces d’une même pièce, assurant la régulation de l’ordre social et mobilisables de concert ?
Interview de Delphine Praud
Épidémiologiste au département Prévention Cancer Environnement de Centre Léon Bérard de Lyon
Article
À partir d’une étude du Centre Léon Bérard et du Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, quel impact de l’exposition quotidienne à un air pollué ?
Article
À partir du roman « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio et de son étude par Antoine Saint-Epondyle, réflexion sur les usages de l’imaginaire de l’air.
Article
Après la poussée de complotisme constatée pendant la pandémie, quels enseignements tirer pour réconcilier sciences et engagement citoyen ?
Article
Quelles sont les raisons et les conséquences de l’usage croissant des outils de mesure de qualité de l’air par les citoyens ?
Article
Analyse et mise en perspective de l’ouvrage « L’art de gouverner la qualité de l’air » de Franck Boutaric, politologue spécialiste des enjeux de pollution atmosphérique.
Interview de Thomas Zimmermann
Co-fondateur du Lyon Street Food Festival
Article
Alors que les particularismes alimentaires se multiplient, peut-on perdre le goût des autres ?
Interview de Diane Dupré La Tour
Co-fondatrice des Petites Cantines
Article
D’où nous vient notre représentation de la « bonne chère », et comment évolue-t-elle ?
Article
À partir de nouvelles techniques de fermentation, analyse de la relation entre les humains, le vivant et les techniques.
Article
À partir des travaux des sociologues Vera King, Benigna Gerisch et Hartmut Rosa, réflexion sur l’introduction d’une logique d’optimisation dans notre relation au repas.
Article
De retour sur le devant de la scène culinaire mondiale, la gastronomie française conjugue soutien des pouvoirs publics et reconnaissance de la société civile.
Interview de Élisabeth Thiéblemont
Prospectiviste d’Eau de Paris
Article
Entre « L’eau mondialisée, La gouvernance en question » et la vision de l’association Eau Bien Commun, focus sur les mouvements sociaux liés à la gestion d’une ressource essentielle.
Article
Quel rôle pour la poésie dans l’émergence d’imaginaires nous réconciliant avec notre milieu ?
Article
Plongée dans les profondeurs d’un modèle économique où les mots « commun » et « besoin » sont remplacés par « offre » et « demande ».
Interview de Blandine Melay
Responsable du service Énergie Climat du Grand Lyon
Article
Refroidissement de data centers, extraction de métaux, gravure et nettoyage de semi-conducteurs : quid de la dépendance croissante à l’eau de l’industrie du numérique ?
Article
L’hydrobiologiste Christian Lévêque nous interpelle sur les concepts au cœur de la gouvernance de l’eau, et invite à élargir le cercle des décideurs.
Article
Un croisement du travail des historiens François Jarrige et Alexis Vrignon et du témoignage de Paul-Jean Couthenx de CoopaWatt pour saisir les enjeux de « l’énergie citoyenne ».
Étude
À partir d’une histoire de l’infrastructure énergétique, une réflexion pour penser la transformation de l’architecture de ces réseaux.
Article
Éolienne ou solaire, l’électricité verte a besoin de métaux rares. Quels dilemmes se cachent derrière la production locale d’énergies renouvelables ?
Article
En partant des nouvelles de SF de « Weight of Light », observation de pratiques émergentes qui associent dès aujourd’hui énergie solaire et numérique.
Article
Avec le collectif Paysages de l’Après-Pétrole, tour d’Europe des territoires dont le modèle de développement associe approche paysagère et transition écologique.
Article
De l’évolution de nos représentations symboliques jusqu’à la transformation concrète de notre base productive, réconcilier l’industrie et la société.
Article
Décryptage des perspectives ouvertes par les Scop, à travers les analyses croisées des parcours des entreprises Hélio-Corbeil et Solyver.
Article
Et si la fermeture d’un monde dépassé était le passage obligé pour nous ouvrir à de nouveaux horizons ?
Article
Analyse du point de vue de la militante Margaret Klein Salamon, pour qui l’urgence climatique exige de planifier la transformation de l’économie.
Article
À partir de l’ouvrage « L'Économie désirable - Sortir du monde thermo-fossile » de l’ingénieur, sociologue et économiste Pierre Veltz, réflexion sur le rôle du numérique dans une réindustrialisation écoresponsable.
Article
Quelles nouvelles représentations exige la réindustrialisation ? Analyse de l’ouvrage « Vers la renaissance industrielle » d’Anaïs Voy-Gillis et Olivier Lluansi.
Article
Synthèse du cycle de veille prospective consacrée au sport, ce champ où se rencontrent économie, écologie, technologie, santé et citoyenneté.
Article
Analyse de l’ouvrage « Une histoire populaire du football » de Mickaël Correia, auquel fait écho l’engagement féministe des Débuteuses lyonnaises.
Article
À partir de l’ouvrage collectif « Les Défis de l'Olympisme, entre héritage et innovation », tour d’horizon des grandes questions auxquelles les JO du futur devront répondre.
Article
Analyse de Playing against the clock, le rapport de l’ONG Rapid Transition Alliance consacré au développement du sport professionnel.
Article
Même dans le sport, « L’empire des chiffres » s’étend ! Analyse de l’évolution de nos activités physiques, à partir du travail du statisticien Olivier Martin.
Article
Analyse de l’ouvrage « Sport, démocratie participative et concertation ». Et si la participation citoyenne permettait de renouveler les politiques sportives ?
Article
Quelles perspectives les débats actuels sur la souveraineté numérique ouvrent-ils pour l’évolution des services publics locaux ?
Article
Entre géants du numérique et États en quête d’une nouvelle souveraineté en ligne, quid de la pensée critique et du militantisme de celles et ceux qui rêvent d’un Internet libre ?
Article
L’UE travaille actuellement à l’harmonisation et la régulation des usages numériques au sein de ses frontières. Avec sa directive sur le droit d’auteur, elle pose ses limites aux géants du web.
Article
Quel rapport entre écologie et souveraineté numérique ? Découvrez les enjeux soulevés par le rapport rendu par le Haut Conseil pour le Climat en décembre 2020.
Article
Avec son ouvrage « À la trace », Olivier Tesquet nous explique comment nos smartphones nous surveillent.
Article
Jacques Priol, consultant en gouvernance des données, tire les enseignements du projet Quayside à Toronto.
Article
En conclusion de ce cycle de réflexion, la Direction de la Prospective et du Dialogue public vous propose ce point de vue, entre synthèse des précédents billets et ouverture de perspectives.
Article
« Les Terrestres », la BD de Raphaëlle Macaron et Noël Mamère, nous propose un road-trip à la rencontre de ces « collapsonautes » qui ont fait « du combat pour la planète un mode de vie ».
Article
L’expo « Zones critiques », initiée et conçue par le sociologue et philosophe Bruno Latour pour le centre d’art ZKM, mêle arts et sciences pour alerter le public sur l’imminence de notre fin et l’inciter à réagir.
Article
À force de certitudes, les effondristes ont fini par agacer certains experts, tels que Catherine et Raphaël Larrère, qui s’en expliquent dans « Le pire n’est pas certain ». Ce qui ne veut pas dire que tout va bien…
Article
Avec son essai « Brutalisme », le philosophe Achille Mbembe nous emmène en Afrique, ce continent qui ne peut pas s’offrir « le luxe de la collapsologie », pour nous démontrer que quoi qu’il arrive, « le futur demeure ouvert ».
Article
À problème global, solution locale ? C’est ce que suggèrent Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq dans « Face à l’effondrement, si j’étais maire ? Comment citoyens et élus peuvent préparer la résilience ».
À quels basculements devons-nous nous préparer ?
Jamais idéale, toujours critiquable, la famille reste le premier modèle de ce que l’on peut appeler « solidarité ». En cela, y réfléchir aujourd’hui pourrait bien nous être utile dès demain…
La « fête », besoin vital ? Ciment social ? Un cycle de veille consacré à l’importance des réjouissances en temps de crise(s).
La qualité de l’air, un enjeu sanitaire autant que social et politique.
Et si la gastronomie était l’exemple à suivre pour une transition réussie ?
Dans un contexte de réchauffement climatique, comment assurer une gestion de l’eau aussi équitable que durable ?
Comment trouver l’équilibre entre une relative préservation de nos modes de vie, et une transition écologique à la hauteur des enjeux ?
À l’ère de l’Anthropocène, comment imaginer la réindustrialisation ? À quelle échelle, pour quels secteurs, avec quels effets sur l’#environnement ?
Omniprésent dans notre société, le sport en constitue une sorte de concentré que la Veille M3 se devait d’étudier !