Veille M3 / À la recherche d’un sommeil perdu
![La grande transformation du sommeil : Comment la Révolution industrielle a bouleversé nos nuits. Préface de Jérôme Vidal, Postface de Matthew Wolf-Meyer. Auteur : Roger Ekirch](https://www.millenaire3.com/var/m3/storage/images/7/7/9/0/560977-2-fre-FR/5181905e8a83-Amsterdam-couv-La-grande-transformation-du-sommeil-poche-39carre4x600.jpg)
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Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
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L’établissement d’un diagnostic est essentiel pour définir la prise en charge ad hoc. Il représente un soulagement pour la personne concernée, car sa détresse et ses symptômes s’expliquent par une cause extérieure, et non par sa personnalité. Mais les représentations de la santé mentale parcourant notre société viennent parasiter le processus d’appropriation du trouble et la démarche de rétablissement. Bipolaire, schizophrène, psychotique, autiste…, le vocabulaire de la psychiatrie est souvent utilisé de manière impropre et péjorative dans le langage courant. Cette pratique peut susciter de l’incompréhension, voire heurter les personnes concernées se sentant stigmatisées ou insultées.
Plus généralement, elle nuit à la compréhension de ces troubles en en donnant une vision caricaturale, réductrice ou erronée. En outre, les patients peuvent se sentir discrédités face à des personnes ne reconnaissant pas ou comprenant mal leurs troubles. Ces mésusages sont flagrants dans les critiques du film Mommy (2014) de Xavier Dolan. Le personnage de Steve est perçu comme « un peu psychotique » (Les Inrocks), « demi-givré » (Libération), « bipolaire » (Le Figaro) ou encore atteint de TDAH ou trouble déficit de l’attention avec hyperactivité (Elle, Première et Le Nouvel Obs).
Ces difficultés s’ajoutent à la maladie et à la psychophobie ordinaire de notre société, une dimension toutefois non développée dans Pop & psy, mais qui mérite d’être gardée en tête dans nos réflexions sur ces sujets.
Lorsque la créatrice et interprète de la chanson de Noël la plus vendue de tous les temps (All I want for Christmas is you), Mariah Carey, révèle en 2018 son combat contre le trouble bipolaire, ses propos font écho aux vécus de nombreux patients : le retard de diagnostic, décrit dans la littérature scientifique, l’alternance de phases d’hyperactivité et d’épisodes dépressifs, le déni initial, les traitements, le rétablissement… Tout y est ! Jean-Victor Blanc y voit un message d’espoir intéressant à double titre : « Sa prise de parole est intégrée à une démarche de lutte contre la stigmatisation, tout en refusant de ne se définir qu’à travers le trouble bipolaire ». Cet entretien et ses multiples relais dans les médias ont entraîné une exposition sans précédent du trouble bipolaire et des pics de recherche sur Internet.
On ne peut toutefois parler d’Angelina Jolie effect. Les révélations de l’actrice sur sa double mastectomie à titre préventif, car atteinte d’une mutation génétique l’exposant à un risque accru de cancer du sein, avaient entraîné une vague d’empathie, une augmentation importante des connaissances des femmes sur cette mutation et des dépistages. La prise de parole de Mariah Carey a suscité des réactions plus nuancées, moqueuses ou ironiques, montrant une fois de plus la stigmatisation dont les troubles mentaux font l’objet.
À l’écran, le trouble bipolaire semble de mieux en mieux représenté. Le film Happiness Therapy (2012) et la série Homeland (2011-2020) proposent des personnages vraisemblables et surtout, ne font pas des troubles bipolaires le sujet principal. Dans ces fictions, ce sont bien les relations entre une jeune veuve et un homme bipolaire dans le film et entre une agent de la CIA atteinte du même trouble et un soldat revenu d’Afghanistan dans la série qui sont abordées. Une fois stabilisés, les troubles prennent moins de place l’écran. Là encore, ces œuvres présentent l’intérêt de toucher un large public et de montrer des possibilités de rétablissement.
Évoquons à présent un trouble fréquent, concernant 5% de la population mondiale (OMS), et grave, puisqu’il réduit la durée de vie moyenne des patients et peut entraîner des pensées suicidaires : la dépression. Dans la culture pop, celle-ci est rarement représentée dans toute sa complexité. Qui sait qu’elle se manifeste par trois types de symptômes depuis au moins deux semaines ? L’humeur triste (et autres émotions associées, comme l’anxiété ou la mésestime de soi), des symptômes psychomoteurs comme le ralentissement du fonctionnement des pensées mais aussi du discours et de la gestuelle, et des signes physiques associés tels que des troubles du sommeil ou de l’appétit.
Le personnage interprété par Julia Roberts dans Mange, prie, aime (2010) traverse une phase dépressive après son divorce. Elle suit alors un traitement par antidépresseurs et « décide » de guérir grâce à un grand voyage en Italie, en Inde et à Bali. Ce récit fait injustement reposer sur les épaules du patient sa guérison et laisse entendre qu’un événement heureux (ici, une rencontre amoureuse) puisse mettre un point final à un épisode dépressif. Or, si la volonté est essentielle à la guérison, elle n’est pas suffisante. Et c’est justement quand le patient commence à aller mieux qu’il peut reprendre des activités, voyager, faire des rencontres… En revanche, l’adaptation du roman Mrs Dalloway de Virginia Woolf, The Hours (2002), représente finement la souffrance dépressive des personnages, le poids du regard et des attentes de l’entourage.
Jean-Victor Blanc analyse les troubles psychiques apparaissant dans les films The Joker (2019), Split (2016), Black Swan (2010), Melancholia (2011) et Requiem for a dream (2000).
Cette pensée, couramment admise, n’est pourtant pas étayée clairement par la recherche. Les artistes présentant des troubles psychiques -et la majorité n’en présente pas- se distingueraient plutôt par « leur capacité à tirer bénéfice de la maladie en se servant de leur décalage de perception avec la réalité pour créer » (Jean-Victor Blanc). Mais il existe un risque inhérent aux professions artistiques : le fait que ce milieu accepte, voire encourage le mal-être, les troubles psychiques, le recours aux substances psychoactives qui les aggravent, etc., au nom de la création.
Le documentaire How I’m feeling now (2023) suivant l’artiste Lewis Capaldi illustre bien les liaisons dangereuses entre création et santé mentale. Bouleversé par le succès mondial de son premier album, le musicien y partage ses espoirs, ses doutes, et sa profonde anxiété venant mettre en péril sa santé mentale. L’inquiétude de ses parents à son égard y occupe également une large place.
Mais tous les artistes ne sont pas aussi bien entourés. Au visionnage du documentaire Amy (2015), on ressent un profond malaise face à l’attitude de l’entourage de l’artiste Amy Winehouse aux prises avec des problèmes d’addiction. Surfer sur l’immense succès de la chanteuse de Rehab et Back to black semble prioritaire. Elle rejoindra le club des 27 en 2011 à la suite d’une surdose d’alcool. Même destin tragique pour le DJ suédois Avicii. Dans le documentaire Avicii : true stories (2017), il explique que son entourage l’incite à prendre des opiacés (antidouleur pouvant entraîner une dépendance) pour reprendre sa tournée au plus vite après une hospitalisation. Il se suicidera un an plus tard.
« Au vu des mécanismes d’identification dont ces icônes peuvent faire l’objet, avoir une meilleure lecture des troubles qu’ils manifestent pourraient être un précieux levier d’accès aux soins. Pour les stars de la pop, mais aussi pour ceux qui les adulent » (Jean-Victor Blanc).
Les adolescents et jeunes adultes d’aujourd’hui expriment davantage que leurs aînés leurs émotions, leur mal-être, voire le trouble psychique dont ils sont atteints. L’épidémie de Covid-19 et ses conséquences sur la santé mentale des jeunes, que nul ne peut désormais ignorer, ont également contribué à libérer la parole sur ce sujet. On estime que 15% des 10-20 ans ont besoin de suivi ou de soin.
Un tournant s’opère en parallèle au sein de la culture pop : des séries adoptent le point de vue des adolescents. L’ouvrage souligne combien cette mise en visibilité et le fait de se mettre dans la peau des jeunes peuvent être des leviers puissants pour lever le voile sur la santé mentale adolescente… à condition d’en prévenir les risques.
Diffusée de 2017 à 2020, la série 13 reasons why de Brian Yorkey, inspirée du roman éponyme de Jay Asher, produite par Selena Gomez (personnalité féminine la plus suivie sur Instagram avec 427 millions de followers et souffrant de trouble bipolaire) illustre parfaitement cette ambivalence. Elle retrace l’histoire de Hannah, une adolescente qui se suicide après avoir enregistré sur des cassettes les raisons expliquant son geste. Chaque épisode permet de découvrir ce qu’elle a vécu et ressenti. Jean-Victor Blanc souligne la justesse du propos sur les sujets graves et délicats que sont le viol, le harcèlement scolaire et le suicide, grâce notamment au regard croisé des personnages permettant « d’éviter une dichotomie entre bons ou mauvais, mais aussi une vision linéaire et trop didactique du geste de Hannah ».
Le succès de la série a été vivement critiqué en raison de « l’effet Werther », c’est-à-dire l’effet de contagion et d’imitation chez des personnes vulnérables, comme cela fut le cas lors de l’annonce du suicide de Marilyn Monroe en 1962, de Kurt Cobain en 1994 et de Robin Williams en 2017. Dans le mois suivant la diffusion de la série aux États-Unis, le nombre de suicides a augmenté chez les 10-19 ans. Mais d’autres études montrent que les recherches en ligne sur le suicide se sont multipliées, et que celles-ci portaient à la fois sur les manières de se suicider et sur les moyens de prévention (ex. « prévention suicide » ou « ligne d’appel suicide »). Alors, comment pallier le risque de diffuser des pensées suicidaires et saisir l’opportunité d’ouvrir le sujet avec les jeunes ? Le succès de la première saison de 13 reasons why a conduit Netflix à en diffuser trois nouvelles, assorties de messages de prévention, et à proposer des talkshows où parties prenantes de la série et professionnels de santé analysent les rebondissements de 13 reasons why et le harcèlement dans la vie réelle.
La création d’œuvres représentant de façon plus juste et respectueuse les troubles mentaux couplée à la libération de la parole de role models pour la jeune génération contribuent à la déstigmatisation des troubles, ainsi qu’à une meilleure visibilité de la santé mentale dans les années à venir. Si pour l’auteur, on est loin de l’épiphénomène, cela ne l’empêche pas d’égrener au fil de l’ouvrage les limites actuelles.
Parmi elles, la persistance d’idées reçues : « Ceux qui parlent de se suicider ne passent pas à l’acte », « Les ados doivent faire leur crise d’adolescence », « Il ne faut pas trop s’écouter », etc. Les parents peuvent avoir tendance à vouloir laisser passer l’orage en minimant le mal-être, en l’interprétant de manière erronée (trait de caractère, provocation), ou encore à rejeter l’option de consulter des professionnels de santé. Le fait que la dépression ne s’exprime pas de la même manière chez les adolescents que chez les adultes vient ajouter un peu plus de complexité.
« Un ado atteint de dépression exprime plus rarement de la tristesse, et plus souvent de l’irritabilité, de l’agitation, ainsi que des symptômes physiques (douleurs, etc.). Les symptômes sont souvent fluctuants, et les capacités à maintenir un bon fonctionnement dans certains domaines, comme les relations amicales ou scolaires, persistent longtemps. Cela peut limiter la reconnaissance du trouble. La dépression peut aussi s’exprimer par des troubles des conduites (infraction à la loi, usage de drogues) », explique Jean-Victor Blanc.
Autre limite, les évolutions décrites s’observent principalement dans les pays anglo-saxons. La France semble encore trop timide sur le sujet. Florence Trédez, coorganisatrice du premier Festival Pop & Psy en 2022, reconnaît « qu’il n’a pas été simple de motiver des artistes pour y participer ». S’exprimant dans le podcast Pop & Psy créé en amont du festival, les artistes Pomme, Disiz et Aloïse Sauvage font encore figures d’exceptions.
Des séries françaises, comme HP (2018) ou En thérapie (2021), abordent aussi le sujet de la santé mentale et des prises en charge possibles avec finesse, mais elles n’ont pas la même résonance auprès des jeunes que les œuvres et artistes anglo-saxons. « À quand le Jurassic Park de la psychiatrie ? » interroge avec humour le psychiatre, faisant allusion à la génération de jeunes passionnés devenus des paléontologues multipliant la découverte de fossiles d’espèces nouvelles 25 ans après le succès du film de Steven Spielberg.
L’ouvrage plaide également pour une meilleure visibilité des parcours de role models et du rétablissement en santé mentale (recovery), à distinguer des notions de guérison et de rémission. Le rétablissement désigne « le processus de redéfinition de soi, de telle sorte que l’individu n’est plus centré sur la maladie psychique, ni déterminé par elle » (Jean-Victor Blanc). Il implique des soins, l’apaisement des symptômes, mais aussi l’acceptation du trouble, une prise de contrôle de sa vie par l’individu, une restauration du pouvoir de décider et d’agir…
Là encore, des figures de la culture pop peuvent incarner cet empowerment et ces parcours, à l’instar de Britney Spears qui a connu une descente aux enfers (troubles psychiques, mise sous tutelle, etc.) à l’origine du mème Britney survived 2007, I can make it through today (Britney a survécu à 2007, je peux survivre à cette journée) et qui reste largement soutenue par son public. Citons également, sur le vieux continent, le champion olympique de cyclisme Peter Kennaugh et l’auteur compositeur et interprète Stromae, qui ont expliqué leur besoin de mettre leur carrière entre parenthèses et de s’occuper de leur santé mentale pour, espérons-le, mieux revenir sous les projecteurs partager leur rétablissement.
Souhaitons que la libération de la parole, la déstigmatisation des troubles psychiques et le mouvement d'acceptation des problèmes de santé mentale portés par la culture pop repositionnent ces enjeux au cœur du débat public et bénéficient à l'ensemble des patients. Comme la culture pop a contribué, et continue, à améliorer la représentation des femmes, des personnes racisées, queer, trans, à proposer des personnages masculins loin des clichés virilistes, elle n'hésite plus aujourd'hui à aborder des grands sujets de société. Les œuvres produites ne sont pas totalement dénuées de clichés, ni même d'erreurs, mais elles plaisent au plus grand nombre et disposent par conséquent d'une force de frappe qu'on ne peut plus ignorer.
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