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Veille M3 / [Infographie] Seul(e) ou en ménage ? L’impact des structures familiales sur notre empreinte carbone

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Illustration infographie
© Charlotte Rousselle

Article

Le dérèglement climatique nous invite à modifier significativement nos modes de vie.

Certaines voix laissent entendre qu’il faudrait même aller jusqu’à réduire la population humaine en s’abstenant d’avoir un ou plusieurs enfants.

À partir de données chiffrées issues de la recherche actuelle, cette infographie repose les termes de l’équation : et si le plus important était de mutualiser nos conditions de vie ?

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Date : 30/05/2023
SEUL OU EN MÉNAGE ?  L'IMPACT DES STRUCTURES FAMILIALES  SUR NOTRE EMPREINTE CARBONE. INFOGRAPHIE : Malthus avait-il raison ? Faudra-t-il que nous soyons moins nombreux pour respecter les limites planétaires ? Si certains couples envisagent aujourd'hui d'avoir moins d'enfants pour faire face à la menace climatique, les statistiques montrent en revanche que les personnes vivant seules  ou à deux ont, en moyenne, un impact climatique plus élevé. Même si ce n'est pas le  paramètre le plus déterminant, la structure des ménages a donc un impact notable sur  notre empreinte carbone. Que l'on vive seul, en couple ou en famille, et si la solution consistait plutôt à inventer de nouvelles façons de vivre ensemble ? L' 'EMPREINTE CARBONE DES MÉNAGES FRANÇAIS DOIT BAISSER D'UN FACTEUR 6 : Graphique représentant la moyenne en France des tonnes de CO2e/an allant de 0 à 20 : 0 Représentant l'administration et 20 les services. L'empreinte carbone d'un ménage français est de 22.1 tonnes de CO2e/an (2020). La neutralité carbone suppose d'atteindre environ 3.5 tonnes de CO2e/ménage/an (2050) Cela représente une diminution d'au moins un facteur 6
LES REVENUS RESTENT LE FACTEUR LE PLUS DÉTERMINANT Répartition de l'empreinte carbone des ménages français en fonction des revenus : Graphique de diagramme en bâton représentant les tonnes de C02e/an avec des bâtons D1 allant jusqu'à D10 Le premier bâton (D1) correspond aux 10% des ménages disposant des revenus les plus faibles. Les 10 % des ménages les plus riches (D10) ont une empreinte carbone 2,5 fois plus importante que les 10 % les plus pauvres. MAIS LA STRUCTURE DES MÉNAGES JOUE AUSSI UN RÔLE... En Grande-Bretagne, une corrélation forte a été constatée entre taille des ménages et empreinte carbone. En France, des enquêtes montrent le même phénomène : Les ménages d'une personne représentent 55% des "mauvais" bilans carbones individuels (>12tonnes CO2e/habitant/an). Une personne vivant seule émet trois fois plus qu'une personne vivant dans une famille nombreuse (>5 personnes)
... ET lA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE TOUCHE SURTOUT LES PETITS MÉNAGES Vivre seul n'est pas toujours un choix. Et si cela participe à alourdir l'empreinte carbone des individus, c'est aussi un handicap sur le plan économique. Ainsi, les ménages d'une personne représentent 32 % des ménages mais 54 % des situations de précarité énergétique. Graphique représentant Taille des ménages en situation de précarité énergétique* * Ménages dont les factures d'énergie représentent plus de 10 % de leurs revenus (France, 2012) Sur le graphique, 54% représente les personnes seules, Deux personnes 27%, plus de 3 personnes 13% et trois personnes 6%. li TRANSITION ÉCOLOGIQUE NOUS INVITE À INVENTER DE NOUVEAUX MODES DE VIE. Vivre à plusieurs permet des économies d'échelle : on partage ainsi les coûts et les impacts environnementaux liés à un même équipement (logement, voiture, alimentation, etc.). Pour réduire notre empreinte carbone tout en faisant des économies, il faut apprendre à mieux partager ces équipements de la vie quotidienne. Des solutions conviviales existent par exemple : 1. La collocation (y compris entre générations) L'habitat partagé : En France 70% des logements sont sous-peuplés, c'est à dire qu'ils comportent d'avantage de pièces que ce qui est jugé normal pour le nombre de personnes qui y vivent. 2. Le prêt ou la location d'équipements : Le temps d'utilisation d'une perceuse achetée par un amateur est inférieur à 15 minutes. De nombreux équipements gagneraient à être partagés, loués ou prêtés. 3. Le covoiturage, L'autopartage : Une voiture n'est utilisée que durant une part infime de son temps de vie. En France, 41% des déplacements en voiture sont réalisés avec une seule personne à bord.