Veille M3 / À la recherche d’un sommeil perdu
![La grande transformation du sommeil : Comment la Révolution industrielle a bouleversé nos nuits. Préface de Jérôme Vidal, Postface de Matthew Wolf-Meyer. Auteur : Roger Ekirch](https://www.millenaire3.com/var/m3/storage/images/7/7/9/0/560977-2-fre-FR/5181905e8a83-Amsterdam-couv-La-grande-transformation-du-sommeil-poche-39carre4x600.jpg)
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
< Retour au sommaire du dossier
Article
Depuis une trentaine d'années, l’émergence de l’écologie comme terrain politique s’accompagne d’une remise en cause de l’infrastructure symbolique de notre modernité occidentale, jugée responsable de l’entrée dans l’Anthropocène. Sous l’influence de la nouvelle anthropologie, le naturalisme (Philippe Descola), ou « grand partage » (Bruno Latour), entendus comme la séparation ontologique entre l’humanité et la nature, sont battus en brèche. Pour son compte, la philosophie questionne la position cartésienne de l’homme comme « maître et possesseur de la nature », notamment à travers une réhabilitation de la voie spinoziste.
Le terme même de « nature » fait aujourd’hui débat. Accusé de sous-tendre le naturalisme, il est défendu comme central dans la pensée écologique par Catherine et Raphaël Larrère, délaissé par B. Latour ou Isabelle Stengers pour le terme de « Gaïa », à son tour perçu comme trop surplombant par Baptiste Morizot qui lui préfère celui de « vivant », plus apte à porter la position qu’il défend.
Cette réinscription de l’humanité dans son milieu change son rapport à l’eau. Élément qui singularise la planète Terre par son omniprésence, l’eau représente aussi les ⅔ de nos corps, alors que l’apport hydrique est notre premier besoin nutritionnel. L’eau est ainsi notre première dépendance, mais aussi la majeure partie de notre organisme. En cela, elle se pose comme l’agent de notre rapport au monde. « Si pour un esprit positif, le plus petit élément qui compose l’eau est l’atome, pour une pensée écologique de l’eau, le plus petit élément est la relation et ça change tout », invite à penser Jean-Philippe Pierron dans La Poétique de l'eau, Pour une nouvelle écologie.
De cette remise en débat de l’un des piliers imaginaires de notre modernité qu’est la place de l’homme dans son milieu, dérive naturellement la ré-interrogation de ses coordonnées politiques, économiques ou encore sociales. Sans son statut de « maître et possesseur », l’humain redevient un habitant de la planète parmi d’autres, et doit alors justifier ses actes vis-à-vis de ceux/ce qui n’est plus au rang de simple « ressource ». Quel statut donner au non-humain ? Quelle communauté établir avec nos riverains planétaires ? Au premier rang de ces interrogations, le statut de l’eau. Jean-Philippe Pierron distingue trois âges, ou plutôt trois imaginaires de l’eau dans les sociétés humaines.
Théologisée depuis l’antiquité, l’eau porte la possibilité d’être, et la possibilité de la transformation suivant l’ordre naturel des choses. Elle est soutenue par une éthique de la causalité nécessaire. L’eau est alors associée à des divinités ou génies des sources. Ce rapport enchanté à l’eau est largement répandu, de la Lorelei du Rhin à la Mâchecroute lyonnaise, ou encore à Fâro, déesse du fleuve Niger. L’eau est alors origine (le baptême chrétien) et parée de vertus régénératrices, purificatrices à travers la pratique de l’ablution (Wuḍū en islam, bain Mikvé dans le judaïsme, eaux sacrées du Gange dans l'hindouisme). Dans cette perspective, l’eau est une force mystérieuse et indomptable, puisque sa nature l’empêche de pouvoir être stabilisée dans une forme. Les techniques qui lui sont associées sont alors limitées à sa captation (puits) et à son acheminement (aqueducs ou qanat).
Avec la modernité, l’eau devient une équation à résoudre. Elle « n’est plus sainte, mais saine » explique Jean-Philippe Pierron. Réduite à l’acronyme H2O par Lavoisier, l’eau est détachée du territoire pour devenir une matière définie par sa composition chimique et ses propriétés physiques. La culture de l’eau devient une question analytique et technique, dont la maîtrise et la domination deviennent les objectifs. Plus qu’une ressource respectée comme ayant une forme d’existence, l’eau maîtrisée devient objet de préservation. Le milieu devient environnement, il n’est plus à habiter mais à réguler. L’eau sort de la culture pour devenir un élément de nature.
Sur le plan technique, l’infrastructure de gestion de l’eau se développe, des canaux aux canalisations, des barrages à l’imperméabilisation des sols. Si la Rome antique avait depuis Tarquin l’Ancien son cloaca maxima, ou que les ruines de Mohenjo-daro (IIIe millénaire av. J.-C) font apparaître un réseau d’égouts, leur généralisation, ainsi que le développement des systèmes d’approvisionnement, datent du 19e siècle, notamment grâce au système développé à Paris par Eugène Belgrand. L’eau, sous pression, élevée dans des réservoirs, stockée, ne coule plus, elle est acheminée.
Ce désenchantement de l’eau a conduit à sa surexploitation. L’âge écologique, celui de l’Anthropocène, impose une renégociation de nos égards, de nos rapports à notre milieu. L’eau nous invite à réinventer nos manières d’« habiter » notre environnement, de nous inscrire dans le tissu de relations qu’elles forment, plutôt que d’« aménager » nos territoires, c’est-à-dire de les anthropiser. C’est ce que Jean-Philippe Pierron nomme une « eau-territoire ».
Le philosophe plaide ainsi pour un réenchantement de notre rapport au monde, une reconquête du sensible dans « sa dimension d’ouverture relationnelle et d’élargissement de la compréhension de soi », contre ce que B. Morizot nomme « crise de la sensibilité ». Un plaidoyer hommage à l'œuvre de Gaston Bachelard, qui fait de l’eau l'élément structurel de nos imaginaires et de nos représentations. Ce support matériel de l’imagination que convoque Bachelard est ici mobilisé comme manière de nous réinscrire au monde, de replonger l’humain dans son milieu.
« Il consistera à prouver que les voix de l’eau sont à peine métaphoriques, que le langage des eaux est une réalité poétique directe, que les ruisseaux et les fleuves sonorisent avec une étrange fidélité les paysages muets, que les eaux bruissantes apprennent aux oiseaux et aux hommes à chanter, à parler à redire, et qu’il y a en somme continuité entre la parole de l’eau et la parole humaine. »
Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves
L’eau est omniprésente dans les mythes et les arts. Miroir pour Narcisse, l’eau est support de la création chez Monet, des Nymphéas au brouillard de Londres qu’il partage avec Turner. Un « appareil à regarder le temps » chez Claudel ou à absorber les choses chez Poe, une « flamme mouillée » chez Novalis et le « désir même du langage » chez Swinburne. L’eau, par son mouvement perpétuel, irrigue nos imaginaires, et de ce constat découle la proposition de Pierron d’une eau-territoire, c’est-à-dire réinscrite dans un cadre de vie, puisqu’elle porte en elle de multiples réaménagements possibles de nos structures culturelles, législatives, territoriales ou encore administratives.
De Bashô à Miyazaki au Japon, ou de Thoreau à Mary Oliver aux États-Unis, cette sensibilité au vivant, ou au sauvage n’est, en poésie, ni contemporaine ni strictement occidentale. Néanmoins, l’essor depuis les années 1990 du mouvement écocritique réactualise cette pensée suivant un axe politique, mais aussi littéraire, qui vise à dire l’altérité de la nature sans la civiliser ou la cultiver, mais en plaidant pour des décentrements. Vis-à-vis de la figure de l’artiste, destitué par le collectif Wu Ming. Vis-à-vis du statut d’ « objet », conféré à la nature comme seul cadre de l’expérience humaine en dépit de l’agentivité des sujets non humains. Vis-à-vis encore de nos sensibilités à l’espace comme le plaide Tom Ingold. Vis-à-vis enfin du caractère politique de la sensibilité, qui met en tension l’idée du vivre-ensemble avec celle du « faire-ensemble », ou d’un faire par le vivre.
À cet égard, les noues, très utilisées dans les approches urbanistiques « Haute Qualité Environnementale » (HQE) sont par exemple porteuses d’un nouveau rapport urbain à l’eau. Chantées par Marielle Macé dans « Nos Cabanes », ces fossés peu profonds recueillant les eaux de ruissellement racontent un rapport à l’eau et à son cycle que le 20 e siècle ne considérait pas, au point que la cartographie manque de code pour les identifier. Elles marquent notre patrimoine bâti d’une réintroduction de tiers-paysages. Sans usage pour l'homme, ces derniers sont pourtant centraux dans la renégociation en cours de la place de « l’habiter », que cela soit vis-à-vis de l’eau, ou vis-à-vis d’une faune urbaine en pleine évolution. Les noues sont le signe d’une alliance relationnelle contre la ville imperméable, elles marquent un urbanisme plus sensible au non-humain, et moins prompt à l’anthropisation. Un urbanisme qui ménage avant d’aménager.
C’est donc à un repositionnement du poète au cœur et comme chœur du monde sensible qu'appellent Jean-Claude Pinson, Pierre Vinclair, Albane Gellé, Fabienne Raphoz, ou encore Alain Damasio dans un autre style. Traquer les « signifiances », soit le mode émergent, celui du pas encore, celui du à-venir, avec Jean-Christophe Bailly, comme pour faire naître une véritable écologie de l’attention. Une manière d’« habiter poétiquement le monde », renouant avec la tradition romantique hölderlinienne. Une position qui « élargit » notre rapport aux mondes et crée ce « Nous » ouvert au non-humain. La conséquence de cette position renégociée est aussi à chercher du côté des nouvelles formes de poésie orales, du côté des moments qu’elle offre, tels que les nombreuses scènes ouvertes qui animent villes et campagnes. Il s’agit alors de considérer la relation à autrui comme le lieu privilégié de la créativité. Si la poésie est l’art d’une relation entre un émetteur et un récepteur actif, c’est à une interrogation politique que l’écopoétique invite, se faisant par-là mode de résistance.
C’est aussi à une révolution intime que nous invitent aujourd’hui artistes et poètes, contre cette « crise de la sensibilité » qui nous prive de la vue du vivant. Non pas d’un point de vue perceptif, mais d’un point de vue mental. Si « voir est toujours un acte de sélection », selon Estelle Zhong-Mengual, l’art et la poésie peuvent nous apprendre à voir, c’est-à-dire nous aider à former à l’égard du non-humain une attention dont nous sommes aujourd’hui dépourvus. Le concept d’ « invite » formulé par le psychologue James J. Gibson permet de mesurer la portée possible de ces changements.
Accompagnant la perception physique d’un objet, l’invite en est la représentation symbolique directe, elle pousse à agir différemment vis-à-vis de l’objet perçu. Elle en révèle, pour celui qui observe, les opportunités d’action. Ainsi, le fleuve ré-interrogé au prisme d’une écopoétique devient, au-delà d’un lieu de passage ou d’une ressource, un milieu de vie, espace d’interdépendances et de responsabilités à l’égard de ses riverains. Comme une invitation à réinterroger nos usages du monde, et à voir, pourquoi pas, dans la situation géographique de la Métropole, là où les eaux se mêlent, le lieu d’une nouvelle alliance, avec nos voisins fluviaux, et l’ensemble du non-humain.
« Une goutte d’eau puissante suffit pour créer un monde et pour dissoudre la nuit. Pour rêver la puissance, il n’est besoin que d’une goutte imaginée en profondeur. L’eau ainsi dynamisée est un germe ; elle donne à la vie un essor inépuisable ».
Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
Article
La Lune, symbole d'une altérité radicale à notre monde ?
Article
Dans un monde qui se réenchanterait pour mieux se réconcilier avec le non-humain, que nous dirait-il de nos anomies actuelles ?
Article
Dans une société tournée vers une consommation à outrance, la sobriété peut-elle dessiner un nouveau chemin vers le bien-être ?
Article
Cheminer vers la sobriété : L’altruisme est-il le balancier nécessaire à cette démarche de funambule ? « Pas si simple », répond la mathématicienne Ariadna Fossas Tenas
Article
Aurianne Stroude, sociologue spécialiste de la transformation des modes de vie en lien avec les enjeux écologiques, décrypte le changement social qui opère au-delà des évolutions individuelles.
Article
La Revue dessinée a publié plusieurs reportages sur les conséquences écologiques et sociales de nos usages digitaux. Avec humour, l'un de ces textes nous permet de prendre la mesure du piège écologique que constitue notre addiction au numérique.
Article
Quel rapport avec le monde d’aujourd’hui, l’Anthropocène, la crise des imaginaires, ou encore les limites planétaires ?
Article
Au cœur des débats qui entourent la redirection de nos organisations, le rapport entre transition et modernité interroge les ressources intellectuelles disponibles pour penser le futur.
Article
L’éco-anxiété : pathologie mentale ou réaction normale face à une majorité dans le déni ?
Article
À quelles ressources avons-nous renoncé en stigmatisant les comportements de celles et ceux qui défient notre idéal d’équilibre et de raison ?
Article
Dans son ouvrage « Pop & psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », le psychiatre Jean-Victor Blanc s’appuie sur les œuvres et figures de la culture populaire pour parler différemment de la santé mentale.
Article
Et si le web nous rendait fou ? Ou pire, malheureux ? Analyse de l’impact des TIC sur notre santé mentale…
Interview de Lucie Vacher
VP de la Métropole de Lyon Enfance, Famille et Jeunesse
Article
La famille, considérée parfois comme valeur suprême est pourtant un important marqueur d’inégalités. Dès lors, qu’en faire ? Peut-on envisager l'abolition de la famille ?
Article
À partir de l’ouvrage « Pas d’enfant. La volonté de ne pas engendrer » d’Anne Gotman, exploration des enjeux liés au choix de ne pas devenir parent.
En croisant les approches historique, démographique, sociologique et psychologique, éclairage sur cette tendance croissante.
Article
La structure des ménages a un impact notable sur notre empreinte carbone. Et si la solution consistait à inventer de nouvelles façons de vivre ensemble ?
Article
La Fraternité, troisième pilier de la devise républicaine et représentation symbolique de la relation entre « famille » et « nation ». Mais demain, est-ce encore de ce lien dont nous aurons besoin ?
Article
Les réseaux sociaux s’incrustent au sein des familles : trait d’union ou facteur de division ?
Article
En prenant une perspective historique, que nous disent les évolutions du modèle familial porté par l’État en matière de contrat social ?
Interview de Cédric Van Styvendael
Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la Culture et maire de Villeurbanne
Article
À quelles conditions nos fêtes pourraient-elles devenir plus écologiques ? Les chiffres-clé pour mieux comprendre là où l’on peut agir !
Article
A-t-on perdu le goût de la fête ? Cela date-t-il des confinements, ou le mal est-il plus profond ?
Article
Derrière les débats sur ce que peut ou doit être une authentique fête, des enjeux beaucoup moins légers que ce que le sujet pourrait laisser croire…
Article
Et si la possibilité d’une fête tenait avant tout à l’architecture des lieux de cohabitation ?
Article
Comment les médias sociaux et leurs algorithmes transforment notre manière de faire la fête.
Article
Quelles sont les principales sources d’émission de polluants, et quels effets ont-ils sur la santé et l’environnement ? Éléments de réponse en images et en chiffres.
Article
Fête et droit, deux champs irréconciliables ? Ou les deux faces d’une même pièce, assurant la régulation de l’ordre social et mobilisables de concert ?
Interview de Delphine Praud
Épidémiologiste au département Prévention Cancer Environnement de Centre Léon Bérard de Lyon
Article
À partir d’une étude du Centre Léon Bérard et du Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, quel impact de l’exposition quotidienne à un air pollué ?
Article
À partir du roman « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio et de son étude par Antoine Saint-Epondyle, réflexion sur les usages de l’imaginaire de l’air.
Article
Après la poussée de complotisme constatée pendant la pandémie, quels enseignements tirer pour réconcilier sciences et engagement citoyen ?
Article
Quelles sont les raisons et les conséquences de l’usage croissant des outils de mesure de qualité de l’air par les citoyens ?
Article
Analyse et mise en perspective de l’ouvrage « L’art de gouverner la qualité de l’air » de Franck Boutaric, politologue spécialiste des enjeux de pollution atmosphérique.
Interview de Thomas Zimmermann
Co-fondateur du Lyon Street Food Festival
Article
Alors que les particularismes alimentaires se multiplient, peut-on perdre le goût des autres ?
Interview de Diane Dupré La Tour
Co-fondatrice des Petites Cantines
Article
D’où nous vient notre représentation de la « bonne chère », et comment évolue-t-elle ?
Article
À partir de nouvelles techniques de fermentation, analyse de la relation entre les humains, le vivant et les techniques.
Article
À partir des travaux des sociologues Vera King, Benigna Gerisch et Hartmut Rosa, réflexion sur l’introduction d’une logique d’optimisation dans notre relation au repas.
Article
De retour sur le devant de la scène culinaire mondiale, la gastronomie française conjugue soutien des pouvoirs publics et reconnaissance de la société civile.
Interview de Élisabeth Thiéblemont
Prospectiviste d’Eau de Paris
Article
Entre « L’eau mondialisée, La gouvernance en question » et la vision de l’association Eau Bien Commun, focus sur les mouvements sociaux liés à la gestion d’une ressource essentielle.
Article
Quel rôle pour la poésie dans l’émergence d’imaginaires nous réconciliant avec notre milieu ?
Article
Plongée dans les profondeurs d’un modèle économique où les mots « commun » et « besoin » sont remplacés par « offre » et « demande ».
Interview de Blandine Melay
Responsable du service Énergie Climat du Grand Lyon
Article
Refroidissement de data centers, extraction de métaux, gravure et nettoyage de semi-conducteurs : quid de la dépendance croissante à l’eau de l’industrie du numérique ?
Article
L’hydrobiologiste Christian Lévêque nous interpelle sur les concepts au cœur de la gouvernance de l’eau, et invite à élargir le cercle des décideurs.
Article
Un croisement du travail des historiens François Jarrige et Alexis Vrignon et du témoignage de Paul-Jean Couthenx de CoopaWatt pour saisir les enjeux de « l’énergie citoyenne ».
Étude
À partir d’une histoire de l’infrastructure énergétique, une réflexion pour penser la transformation de l’architecture de ces réseaux.
Article
Éolienne ou solaire, l’électricité verte a besoin de métaux rares. Quels dilemmes se cachent derrière la production locale d’énergies renouvelables ?
Article
En partant des nouvelles de SF de « Weight of Light », observation de pratiques émergentes qui associent dès aujourd’hui énergie solaire et numérique.
Article
Avec le collectif Paysages de l’Après-Pétrole, tour d’Europe des territoires dont le modèle de développement associe approche paysagère et transition écologique.
Article
De l’évolution de nos représentations symboliques jusqu’à la transformation concrète de notre base productive, réconcilier l’industrie et la société.
Article
Décryptage des perspectives ouvertes par les Scop, à travers les analyses croisées des parcours des entreprises Hélio-Corbeil et Solyver.
Article
Et si la fermeture d’un monde dépassé était le passage obligé pour nous ouvrir à de nouveaux horizons ?
Article
Analyse du point de vue de la militante Margaret Klein Salamon, pour qui l’urgence climatique exige de planifier la transformation de l’économie.
Article
À partir de l’ouvrage « L'Économie désirable - Sortir du monde thermo-fossile » de l’ingénieur, sociologue et économiste Pierre Veltz, réflexion sur le rôle du numérique dans une réindustrialisation écoresponsable.
Article
Quelles nouvelles représentations exige la réindustrialisation ? Analyse de l’ouvrage « Vers la renaissance industrielle » d’Anaïs Voy-Gillis et Olivier Lluansi.
Article
Synthèse du cycle de veille prospective consacrée au sport, ce champ où se rencontrent économie, écologie, technologie, santé et citoyenneté.
Article
Analyse de l’ouvrage « Une histoire populaire du football » de Mickaël Correia, auquel fait écho l’engagement féministe des Débuteuses lyonnaises.
Article
À partir de l’ouvrage collectif « Les Défis de l'Olympisme, entre héritage et innovation », tour d’horizon des grandes questions auxquelles les JO du futur devront répondre.
Article
Analyse de Playing against the clock, le rapport de l’ONG Rapid Transition Alliance consacré au développement du sport professionnel.
Article
Même dans le sport, « L’empire des chiffres » s’étend ! Analyse de l’évolution de nos activités physiques, à partir du travail du statisticien Olivier Martin.
Article
Analyse de l’ouvrage « Sport, démocratie participative et concertation ». Et si la participation citoyenne permettait de renouveler les politiques sportives ?
Article
Quelles perspectives les débats actuels sur la souveraineté numérique ouvrent-ils pour l’évolution des services publics locaux ?
Article
Entre géants du numérique et États en quête d’une nouvelle souveraineté en ligne, quid de la pensée critique et du militantisme de celles et ceux qui rêvent d’un Internet libre ?
Article
L’UE travaille actuellement à l’harmonisation et la régulation des usages numériques au sein de ses frontières. Avec sa directive sur le droit d’auteur, elle pose ses limites aux géants du web.
Article
Quel rapport entre écologie et souveraineté numérique ? Découvrez les enjeux soulevés par le rapport rendu par le Haut Conseil pour le Climat en décembre 2020.
Article
Avec son ouvrage « À la trace », Olivier Tesquet nous explique comment nos smartphones nous surveillent.
Article
Jacques Priol, consultant en gouvernance des données, tire les enseignements du projet Quayside à Toronto.
Article
En conclusion de ce cycle de réflexion, la Direction de la Prospective et du Dialogue public vous propose ce point de vue, entre synthèse des précédents billets et ouverture de perspectives.
Article
« Les Terrestres », la BD de Raphaëlle Macaron et Noël Mamère, nous propose un road-trip à la rencontre de ces « collapsonautes » qui ont fait « du combat pour la planète un mode de vie ».
Article
L’expo « Zones critiques », initiée et conçue par le sociologue et philosophe Bruno Latour pour le centre d’art ZKM, mêle arts et sciences pour alerter le public sur l’imminence de notre fin et l’inciter à réagir.
Article
À force de certitudes, les effondristes ont fini par agacer certains experts, tels que Catherine et Raphaël Larrère, qui s’en expliquent dans « Le pire n’est pas certain ». Ce qui ne veut pas dire que tout va bien…
Article
Avec son essai « Brutalisme », le philosophe Achille Mbembe nous emmène en Afrique, ce continent qui ne peut pas s’offrir « le luxe de la collapsologie », pour nous démontrer que quoi qu’il arrive, « le futur demeure ouvert ».
Article
À problème global, solution locale ? C’est ce que suggèrent Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq dans « Face à l’effondrement, si j’étais maire ? Comment citoyens et élus peuvent préparer la résilience ».
Article
Comment déterminer la balance bénéfices-risques de technologies aux progrès à la fois fulgurants et exponentiels ?
Article
Longtemps confinée aux pages de la science-fiction dans l’esprit du plus grand nombre, cette classe de technologies est désormais omniprésente dans notre quotidien numérique.
Article
Quelques données pour prendre la mesure du côté sombre de l’éclairage artificiel.
La santé mentale est partout. Entre présentation d’impasses actuelles et évocation de pistes prometteuses, ce dossier vous propose un verre que vous pourrez juger à moitié vide ou à moitié plein.
Interview de Pascal Blanchard
Vice-président à la Métropole de Lyon, délégué à la santé, aux politiques des solidarités, du grand âge et du handicap.
Article
À partir de quand peut-on considérer qu’un cheminement intellectuel, spirituel ou scientifique, peut conduire à préparer le terreau d’une déconnexion pathologique du réel ?
Article
Réfléchir aux rapports entre littérature et santé mentale, en interrogeant subtilement les normes véhiculées par cette notion.
Jamais idéale, toujours critiquable, la famille reste le premier modèle de ce que l’on peut appeler « solidarité ». En cela, y réfléchir aujourd’hui pourrait bien nous être utile dès demain…
Article
Cet article propose dix « bascules » sur l’impact du numérique sur la ville, en comparant ce qui était perçu par le passé et la façon dont le numérique a effectivement transformé la ville.