Veille M3 / À la recherche d’un sommeil perdu
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
< Retour au sommaire du dossier
Article
C’est une image qui sidère, qui captive : la Lune telle qu’on ne l’a jamais vue. Le 13 novembre 2021, le photographe Andrew McCarthy capture des centaines de milliers de photographies qu’il fusionne en une même image, colorisée grâce au travail d’un astrophysicien. Son niveau de détail interpelle jusqu’à la Nasa.
Plus que de la Lune, c’est de nous que cette image parle, explique l’historien Nick Wilding. De nous et de nos représentations de cet astre, des imaginaires que l’on lui associe. « Il y a un dialogue entre l'industrie du cinéma, qui imagine ces nouveaux mondes, et les technologies spatiales et l'astrophotographie, qui enregistrent les mondes qui existent réellement. (…) En comparaison, la Lune paraît un peu banale. L'une des choses qui est vraiment frappante avec cette image, c'est qu'elle rend la Lune à nouveau excitante. Elle la fait ressembler à un de ces mondes extraterrestres tout juste découverts. Et pourtant, nous pouvons l'observer ce soir à travers notre fenêtre ».
Combien de temps pourrons-nous encore observer la Lune ainsi, maintenant que « l’espace est un milieu physique occupé, et désormais encombré », s’interrogent Irénée Régnauld et Arnaud Saint-Martin, dans leur récente Histoire de la conquête spatiale ?
Des intellectuels tels que James Lovelock, Edward Osborne Wilson ou encore Bruno Latour nous ont proposé différentes manières de nourrir notre perception de l’environnement à partir d’un système Gaïa. Si l’on suit la direction que nous indique le doigt du sage, quelle place prendra demain cet Autre, l’astre lunaire, figure de nos imaginaires les plus anciens ?
L’investissement de l’espace comme prochaine frontière de l’humanité été accélérée par l’arrivée de nouveaux compétiteurs. Longtemps réservée aux superpuissances, la « conquête » spatiale s’est élargie à des acteurs étatiques de plus en plus nombreux, puis à des acteurs privés, via ce qu’Irénée Régnauld et Arnaud Saint-Martin nomment astrocapitalisme.
Animé par Elon Musk et sa société SpaceX, Jeff Bezos et Blue Origin, Richard Branson et Virgin Galactic, ou encore le co-fondateur de Microsoft Paul Allen et Vulcan Aerospace, ce secteur présente la particularité d’être le terrain de jeu de milliardaires proches de l’imaginaire transhumaniste, selon Ariel Kyrou. En 2019, Space X lance son opération Starlink, une constellation de satellites déployée pour fournir des connexions internet ultra-rapides. Elle comptait 4 700 satellites à la mi-décembre 2023, en prévoit 12 000 en 2025, et 42 000 à terme. Ce déploiement massif met en péril la recherche scientifique depuis le sol et soulève l’inquiétude des astronomes, mobilisés pour infléchir la politique de l’entreprise.
Parallèlement, la Lune fait l’objet de nouveaux investissements. Sous l’impulsion de Donald Trump, la Nasa, l’agence spatiale américaine, s'est vue chargée d’y envoyer une mission de longue durée d’ici 2026 : le programme Artemis. La mission ne cache pas ses ambitions : exploration scientifique, retombées économiques (stimulation d’une économie lunaire : tourisme, extraction minière, demande de main d'œuvre qualifiée, etc.) et maintien du leadership américain dans le secteur spatial, notamment face à l'investissement de ce secteur par la Chine.
Lancé en 2004, le programme chinois d’exploration lunaire (CLEP) vise une exploration du satellite par des équipages humains à l’horizon 2030. En 2020, le programme Chang’e 5 (du nom de la déesse taoïste de la Lune et d’un personnage de la mythologie chinoise) réussit à collecter des échantillons de sol lunaire et à les ramener sur terre.
L’astrophysicienne Fatoumata Kébé, spécialiste des débris spatiaux et autrice de La Lune est un Roman, paru en 2019 chez Slatkine & Cie, regrette les motivations qui président à cette « conquête » ou « colonisation » de l’espace : militaristes, extractivistes, transhumanistes, capitalistiques… Des préoccupations éloignées selon elle non seulement de la recherche scientifique, mais aussi des mythes et légendes qui fondent nos civilisations. Parmi les corps célestes, la Lune a une place à part, celle de réceptacle de nos imaginaires.
Des étoiles il nous faut faire le deuil : « la Voie lactée n’est pas visible pour un tiers de l’humanité », écrivent Irénée Régnauld et Arnaud Saint-Martin, qui expliquent, avec l’astronome de l’Observatoire de Paris Miguel Montargès, que « le ciel est la seule chose que l’ensemble de l’humanité peut voir […] Depuis le 19e siècle, ce lien s’affaiblit à cause de la pollution lumineuse due à la lumière des villes, et maintenant Starlink […] Si j’ai des enfants, ils grandiront dans un monde où, la nuit, ils verront plus d’objets artificiels que d'étoiles ».
Reste alors la Lune, dernier astre observable depuis des centres urbains où se concentrent désormais les humains.
La Lune est ainsi notre dernier repère visuel d’un monde non humanisé, avant son éventuelle Anthropocène. Quel autre élément du paysage citadin n’est pas déjà intégralement façonné, pensé ou aménagé par l’homme ? Que reste-t-il d’un monde non technicisé, marchandisé, manufacturé, designé, marketé ? Comment comprendre la finitude de nos civilisations, leur ancrage dans un espace-temps ? Quelles saillances sauvages dans un monde humain ?
Discrète au milieu des gratte-ciels, la Lune nous révèle notre condition de terrestres, à travers son altérité radicale, son ingouvernabilité millénaire. En nous confrontant à sa nature non humanisée, la Lune est un moyen de travail sur notre être-au-monde (pour la phénoménologie, notamment Heideggerienne).
Pour l’existentialisme, plus qu’une fuite de la civilisation ou une quête de tranquillité, cette confrontation au non-humanisé nous force à (re)considérer notre place dans le cosmos, à reconnaître notre liberté fondamentale et les responsabilités qui en découlent, jusqu’à chercher une authenticité transcendant nos constructions artificielles.
Selon Fatoumata Kébé, la Lune transporte dans nos imaginaires sa part non maîtrisable. La langue ne s’y trompe pas : « En français, être lunatique, c’est être d’une humeur imprévisible, versatile, capricieuse, changer d’avis. En anglais c’est être fou à lier. Les Grecs appelaient séléniaques les malades mentaux et les épileptiques », écrit-elle. Drapée de son mystère depuis la nuit des temps, la Lune nous rappelle notre appartenance à un univers plus vaste, qui échappe à notre volonté, à notre maîtrise. Les Lumières contre la face obscure de la Lune ?
Dans sa relation dialectique avec le Soleil, la Lune est à l’origine des cosmogonies grecques et incas, explique Fatoumata Kébé, qui rappelle qu’au culte du Soleil des Incas, incarné par l’une des pyramides de Teotihuacan, répond celui de la Lune. Une tension que l’on retrouve dans le livre des changements chinois, le Yi-Jing, qui voit dans la Lune une incarnation du Yin alors que le Soleil est Yang, deux polarités fondamentales de l’interaction desquelles tout le réel procède.
Aucun conflit dans cette dualité : la méthode du Yi-Jing conduit à la divination à travers un tirage de tétragrammes ou d’hexagrammes en mutation permanente, du Yin vers le Yang et ainsi de suite. Le Yang se présente comme la capacité d’initiative, comme vouloir, quand le Yin symbolise la réceptivité, la capacité à être affectée, un non-agir réceptif, via une forme de mimétisme à l’égard d’un astre qui se satisfait de refléter de manière diffuse la lumière d'un autre, pourtant invisible.
Dans son Éloge de l’ombre, Junichirô Tanizaki souligne cette analogie entre cette luminosité diaphane et un certain état d’esprit qu’il qualifie d’oriental :
« Nous autres, Orientaux, nous cherchons à nous accommoder des limites qui nous sont imposées (…), nous nous sommes de tout temps contentés de notre condition présente ; nous n'éprouvons par conséquent nulle répulsion à l'égard de ce qui est obscur, nous nous y résignons comme à l'inévitable : si la lumière est pauvre, eh bien, qu'elle le soit ! (…) Les Occidentaux par contre, toujours à l'affût du progrès, s'agitent sans cesse à la poursuite d'un état meilleur que le présent. Toujours à la recherche d'une clarté́ plus vive, ils se sont évertués, passant de la bougie à la lampe à pétrole, du pétrole au bec de gaz, du gaz à l'éclairage électrique, à traquer le moindre recoin, l'ultime refuge de l'ombre ».
La Lune comme un rappel de la beauté de la réceptivité, contre l’hubris (astro)capitaliste qui en vise non seulement la conquête, mais la colonisation, l’exploitation ? Ce serait sans doute la position du philosophe Arne Naess, penseur de l’écologie profonde soulignant la valeur intrinsèque de nos milieux, indépendamment de leur utilité pour l'homme, sans doute aussi de Malcom Ferdinand qui, dans la continuation de Naess, a théorisé une écologie décoloniale.
Contribuant à nous spatialiser, la Lune est aussi créatrice de temporalités. René Char ne s’y trompe pas :
« Lune après jour,
Vent après nuit,
Légers ou forts,
Nous attendons. »
Il y a près de 4,5 milliards d’années, elle nous serait « apparue au moins quinze fois plus grosse (…), la force de la marée qu’elle exerçait sur notre planète avait ralenti la vitesse de rotation de la Terre. Les journées qui duraient 5h étaient passées à 24h. Inversement, la Terre avait fait augmenter la vitesse de rotation de la Lune. En conséquence, la Lune s'éloigne », rappelle Fatoumata Kébé à propos de l’hypothèse de l’origine de la Lune par la collision de la terre avec une planète, Théia.
Cette influence de la Lune sur notre temps se retrouve dans son nom. Luna ou Mensis chez les Romains, la Lune porte en elle la notion de mesure (mens) qui donnera le « mois » français ou des mots comme « mensuel » ou « menstruation », mais aussi la moon anglaise ou la Mond allemande. Au-delà, la Lune porte une idée de lumière : mens est issu de l’indo-européen meh, racine du mot latin lumen, devenue unité de mesure, signifiant « lumière » et dont Luna est une contraction. Pour s’en convaincre il suffit de regarder son calendrier, le premier jour de la semaine. Qu’il soit italien, lunedi, allemand, Montag, anglais, monday, catalan, diluns, ou français, lundi, le premier jour de la semaine est celui de la Lune.
Les calendriers lunaires comptent environ 29,5 jours. Inventés en Mésopotamie 3 500 ans avant notre ère, ils prennent pour base un cycle plus court que celui du Soleil et par conséquent plus facilement mesurable. Ces calendriers continuent d'organiser la vie sociale, religieuse et agricole dans de nombreuses cultures. Par exemple, le début du Ramadan est déterminé par l'observation de la Lune. Dans l'agriculture, les almanachs reflètent différentes croyances anciennes liées à son influence sur les végétaux, à l’instar notamment des principes (pour le moins discutables) de la biodynamie. Certains calendriers traditionnels, comme les calendriers chinois et hébraïque, sont lunisolaires, combinant cycles lunaires et solaires.
Pour Fatoumata Kébé, la Lune est à la fois maîtresse du temps (calendrier vient de calendae, le premier jour du mois lunaire des Romains) et symbole d’une métamorphose dangereuse. C’est à la pleine Lune qu’apparaissent les loups-garous. Dans le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, le temps de la Lune est celui des secrets révélés, un interstice magique, peuplé de mythes et de légendes, de rêves et de divinations, de rituels, de sorcières, de fées et de lutins, de danses et d’intuitions. Un temps de ténèbres et de mystères, hors de la rationalité, hors des Lumières, perdu pour nos activités productives et marchandes.
Loin de la retenue sociale, il est le temps du toucher plutôt que de la vue, d’un lâcher-prise et des ivresses qui ne se raconte pas sur LinkedIn. Mais la nuit compte aussi ses travailleurs aux métiers pénibles : des urgentistes aux éboueurs, des travailleurs du sexe aux manutentionneuses, des agentes de sécurité aux techniciens de surface, des poètes aux pompiers. À ceux qui brûlent des mondes diurnes, à celles qui les réparent.
Finalement, la Lune est le double refoulé de notre société, souvent irrationnel, parfois magique, toujours enchanteur. Un double qu’il s’agit de préserver comme hétérogène, soumis au hasard des rencontres, détaché du calcul et de l’organisation. C’est le temps de l’improvisation, de la confusion des normes, des hiérarchies, donc d’un détachement des cadences de la division du travail : être dans la Lune.
Ce vis-à-vis est-il une voie privilégiée pour penser l’altérité ? Dans L’écart et l’entre, le philosophe François Jullien propose, à partir d’un détour par la pensée chinoise, de mettre en avant la notion d’écart qui procède de la distance, plutôt que celle de différence, qui est à l’origine une distinction d’avec notre identité. La différence serait alors une assignation identitaire bien plus qu’une rencontre exploratoire et dérangeante. Or, c’est bien de l’entre comme zone de rencontre entre deux écarts que peut naître un commun. Celui-ci n’est pas le semblable d’un paysage céleste colonisé qui ne produit que l’uniforme d’une Terre elle-même exploitée, mais bien l’universel d’une relation à un au-delà, un infini, un autre, un dehors au règne humain.
Si, comme le pensait Braque , « ce qui est entre la pomme et l’assiette se peint aussi », alors ce qui est entre la Terre et la Lune se visite également. Il est peuplé, outre les débris spatiaux de plus en plus nombreux, de nos rapports magiques, de nos rêves ésotériques, de nos pseudo-sciences occultes, des pensées gnostiques. De nos rapports à des invisibles qui nourrissent la poésie et la pensée, ces énigmes pré-philosophiques qui semblent avoir déserté nos métropoles. Comme un dialogue sans réponse avec un Autre, un vis-à-vis au silence vertigineux. En ville, la Lune représente la permanence des perdants magnifiques, des clochards célestes, l’utilité des inutiles, la dignité de celles et ceux qui doutent.
Au terme d’une révolution culturelle destituant le Soleil-Roi, Séléné pourrait-elle, dans un futur plus ou moins proche, devenir l’alter ego de Gaïa, à elles deux clef de voûte d’une cosmogonie originale, privilégiant la cohabitation aux rapports de domination, la passivité, la réceptivité, la fécondité et la sobriété à l’intervention, la conquête, la prédation et la voracité ? Dans la mythologie, l’aventureux chasseur qui vit Artémis nue finit tué par ses propres chiens, après avoir été transformé en cerf : pour conserver au monde une part d’inconnu, il doit rester des tabous inviolés, inviolables. À vouloir asservir la Lune, la mission Artémis ne risque-t-elle pas de transformer les lycanthropes en banales caniches, et nos rêves en enseignes lumineuses ? La Lune est mesure, l’astrocapitalisme démesure.
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
Article
La Lune, symbole d'une altérité radicale à notre monde ?
Article
Dans un monde qui se réenchanterait pour mieux se réconcilier avec le non-humain, que nous dirait-il de nos anomies actuelles ?
Article
Dans une société tournée vers une consommation à outrance, la sobriété peut-elle dessiner un nouveau chemin vers le bien-être ?
Article
Cheminer vers la sobriété : L’altruisme est-il le balancier nécessaire à cette démarche de funambule ? « Pas si simple », répond la mathématicienne Ariadna Fossas Tenas
Article
Aurianne Stroude, sociologue spécialiste de la transformation des modes de vie en lien avec les enjeux écologiques, décrypte le changement social qui opère au-delà des évolutions individuelles.
Article
La Revue dessinée a publié plusieurs reportages sur les conséquences écologiques et sociales de nos usages digitaux. Avec humour, l'un de ces textes nous permet de prendre la mesure du piège écologique que constitue notre addiction au numérique.
Article
Quel rapport avec le monde d’aujourd’hui, l’Anthropocène, la crise des imaginaires, ou encore les limites planétaires ?
Article
Au cœur des débats qui entourent la redirection de nos organisations, le rapport entre transition et modernité interroge les ressources intellectuelles disponibles pour penser le futur.
Article
L’éco-anxiété : pathologie mentale ou réaction normale face à une majorité dans le déni ?
Article
À quelles ressources avons-nous renoncé en stigmatisant les comportements de celles et ceux qui défient notre idéal d’équilibre et de raison ?
Article
Dans son ouvrage « Pop & psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », le psychiatre Jean-Victor Blanc s’appuie sur les œuvres et figures de la culture populaire pour parler différemment de la santé mentale.
Article
Et si le web nous rendait fou ? Ou pire, malheureux ? Analyse de l’impact des TIC sur notre santé mentale…
Interview de Lucie Vacher
VP de la Métropole de Lyon Enfance, Famille et Jeunesse
Article
La famille, considérée parfois comme valeur suprême est pourtant un important marqueur d’inégalités. Dès lors, qu’en faire ? Peut-on envisager l'abolition de la famille ?
Article
À partir de l’ouvrage « Pas d’enfant. La volonté de ne pas engendrer » d’Anne Gotman, exploration des enjeux liés au choix de ne pas devenir parent.
En croisant les approches historique, démographique, sociologique et psychologique, éclairage sur cette tendance croissante.
Article
La structure des ménages a un impact notable sur notre empreinte carbone. Et si la solution consistait à inventer de nouvelles façons de vivre ensemble ?
Article
La Fraternité, troisième pilier de la devise républicaine et représentation symbolique de la relation entre « famille » et « nation ». Mais demain, est-ce encore de ce lien dont nous aurons besoin ?
Article
Les réseaux sociaux s’incrustent au sein des familles : trait d’union ou facteur de division ?
Article
En prenant une perspective historique, que nous disent les évolutions du modèle familial porté par l’État en matière de contrat social ?
Interview de Cédric Van Styvendael
Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la Culture et maire de Villeurbanne
Article
À quelles conditions nos fêtes pourraient-elles devenir plus écologiques ? Les chiffres-clé pour mieux comprendre là où l’on peut agir !
Article
A-t-on perdu le goût de la fête ? Cela date-t-il des confinements, ou le mal est-il plus profond ?
Article
Derrière les débats sur ce que peut ou doit être une authentique fête, des enjeux beaucoup moins légers que ce que le sujet pourrait laisser croire…
Article
Et si la possibilité d’une fête tenait avant tout à l’architecture des lieux de cohabitation ?
Article
Comment les médias sociaux et leurs algorithmes transforment notre manière de faire la fête.
Article
Quelles sont les principales sources d’émission de polluants, et quels effets ont-ils sur la santé et l’environnement ? Éléments de réponse en images et en chiffres.
Article
Fête et droit, deux champs irréconciliables ? Ou les deux faces d’une même pièce, assurant la régulation de l’ordre social et mobilisables de concert ?
Interview de Delphine Praud
Épidémiologiste au département Prévention Cancer Environnement de Centre Léon Bérard de Lyon
Article
À partir d’une étude du Centre Léon Bérard et du Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, quel impact de l’exposition quotidienne à un air pollué ?
Article
À partir du roman « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio et de son étude par Antoine Saint-Epondyle, réflexion sur les usages de l’imaginaire de l’air.
Article
Après la poussée de complotisme constatée pendant la pandémie, quels enseignements tirer pour réconcilier sciences et engagement citoyen ?
Article
Quelles sont les raisons et les conséquences de l’usage croissant des outils de mesure de qualité de l’air par les citoyens ?
Article
Analyse et mise en perspective de l’ouvrage « L’art de gouverner la qualité de l’air » de Franck Boutaric, politologue spécialiste des enjeux de pollution atmosphérique.
Interview de Thomas Zimmermann
Co-fondateur du Lyon Street Food Festival
Article
Alors que les particularismes alimentaires se multiplient, peut-on perdre le goût des autres ?
Interview de Diane Dupré La Tour
Co-fondatrice des Petites Cantines
Article
D’où nous vient notre représentation de la « bonne chère », et comment évolue-t-elle ?
Article
À partir de nouvelles techniques de fermentation, analyse de la relation entre les humains, le vivant et les techniques.
Article
À partir des travaux des sociologues Vera King, Benigna Gerisch et Hartmut Rosa, réflexion sur l’introduction d’une logique d’optimisation dans notre relation au repas.
Article
De retour sur le devant de la scène culinaire mondiale, la gastronomie française conjugue soutien des pouvoirs publics et reconnaissance de la société civile.
Interview de Élisabeth Thiéblemont
Prospectiviste d’Eau de Paris
Article
Entre « L’eau mondialisée, La gouvernance en question » et la vision de l’association Eau Bien Commun, focus sur les mouvements sociaux liés à la gestion d’une ressource essentielle.
Article
Quel rôle pour la poésie dans l’émergence d’imaginaires nous réconciliant avec notre milieu ?
Article
Plongée dans les profondeurs d’un modèle économique où les mots « commun » et « besoin » sont remplacés par « offre » et « demande ».
Interview de Blandine Melay
Responsable du service Énergie Climat du Grand Lyon
Article
Refroidissement de data centers, extraction de métaux, gravure et nettoyage de semi-conducteurs : quid de la dépendance croissante à l’eau de l’industrie du numérique ?
Article
L’hydrobiologiste Christian Lévêque nous interpelle sur les concepts au cœur de la gouvernance de l’eau, et invite à élargir le cercle des décideurs.
Article
Un croisement du travail des historiens François Jarrige et Alexis Vrignon et du témoignage de Paul-Jean Couthenx de CoopaWatt pour saisir les enjeux de « l’énergie citoyenne ».
Étude
À partir d’une histoire de l’infrastructure énergétique, une réflexion pour penser la transformation de l’architecture de ces réseaux.
Article
Éolienne ou solaire, l’électricité verte a besoin de métaux rares. Quels dilemmes se cachent derrière la production locale d’énergies renouvelables ?
Article
En partant des nouvelles de SF de « Weight of Light », observation de pratiques émergentes qui associent dès aujourd’hui énergie solaire et numérique.
Article
Avec le collectif Paysages de l’Après-Pétrole, tour d’Europe des territoires dont le modèle de développement associe approche paysagère et transition écologique.
Article
De l’évolution de nos représentations symboliques jusqu’à la transformation concrète de notre base productive, réconcilier l’industrie et la société.
Article
Décryptage des perspectives ouvertes par les Scop, à travers les analyses croisées des parcours des entreprises Hélio-Corbeil et Solyver.
Article
Et si la fermeture d’un monde dépassé était le passage obligé pour nous ouvrir à de nouveaux horizons ?
Article
Analyse du point de vue de la militante Margaret Klein Salamon, pour qui l’urgence climatique exige de planifier la transformation de l’économie.
Article
À partir de l’ouvrage « L'Économie désirable - Sortir du monde thermo-fossile » de l’ingénieur, sociologue et économiste Pierre Veltz, réflexion sur le rôle du numérique dans une réindustrialisation écoresponsable.
Article
Quelles nouvelles représentations exige la réindustrialisation ? Analyse de l’ouvrage « Vers la renaissance industrielle » d’Anaïs Voy-Gillis et Olivier Lluansi.
Article
Synthèse du cycle de veille prospective consacrée au sport, ce champ où se rencontrent économie, écologie, technologie, santé et citoyenneté.
Article
Analyse de l’ouvrage « Une histoire populaire du football » de Mickaël Correia, auquel fait écho l’engagement féministe des Débuteuses lyonnaises.
Article
À partir de l’ouvrage collectif « Les Défis de l'Olympisme, entre héritage et innovation », tour d’horizon des grandes questions auxquelles les JO du futur devront répondre.
Article
Analyse de Playing against the clock, le rapport de l’ONG Rapid Transition Alliance consacré au développement du sport professionnel.
Article
Même dans le sport, « L’empire des chiffres » s’étend ! Analyse de l’évolution de nos activités physiques, à partir du travail du statisticien Olivier Martin.
Article
Analyse de l’ouvrage « Sport, démocratie participative et concertation ». Et si la participation citoyenne permettait de renouveler les politiques sportives ?
Article
Quelles perspectives les débats actuels sur la souveraineté numérique ouvrent-ils pour l’évolution des services publics locaux ?
Article
Entre géants du numérique et États en quête d’une nouvelle souveraineté en ligne, quid de la pensée critique et du militantisme de celles et ceux qui rêvent d’un Internet libre ?
Article
L’UE travaille actuellement à l’harmonisation et la régulation des usages numériques au sein de ses frontières. Avec sa directive sur le droit d’auteur, elle pose ses limites aux géants du web.
Article
Quel rapport entre écologie et souveraineté numérique ? Découvrez les enjeux soulevés par le rapport rendu par le Haut Conseil pour le Climat en décembre 2020.
Article
Avec son ouvrage « À la trace », Olivier Tesquet nous explique comment nos smartphones nous surveillent.
Article
Jacques Priol, consultant en gouvernance des données, tire les enseignements du projet Quayside à Toronto.
Article
En conclusion de ce cycle de réflexion, la Direction de la Prospective et du Dialogue public vous propose ce point de vue, entre synthèse des précédents billets et ouverture de perspectives.
Article
« Les Terrestres », la BD de Raphaëlle Macaron et Noël Mamère, nous propose un road-trip à la rencontre de ces « collapsonautes » qui ont fait « du combat pour la planète un mode de vie ».
Article
L’expo « Zones critiques », initiée et conçue par le sociologue et philosophe Bruno Latour pour le centre d’art ZKM, mêle arts et sciences pour alerter le public sur l’imminence de notre fin et l’inciter à réagir.
Article
À force de certitudes, les effondristes ont fini par agacer certains experts, tels que Catherine et Raphaël Larrère, qui s’en expliquent dans « Le pire n’est pas certain ». Ce qui ne veut pas dire que tout va bien…
Article
Avec son essai « Brutalisme », le philosophe Achille Mbembe nous emmène en Afrique, ce continent qui ne peut pas s’offrir « le luxe de la collapsologie », pour nous démontrer que quoi qu’il arrive, « le futur demeure ouvert ».
Article
À problème global, solution locale ? C’est ce que suggèrent Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq dans « Face à l’effondrement, si j’étais maire ? Comment citoyens et élus peuvent préparer la résilience ».
Article
Le solaire et l'éolien, ces « énergies du jour » peuvent-elles être la solution pour répondre à nos besoins actuels et futurs ?
L'impact de l’IA dépasse largement le périmètre de l’innovation technologique et prend désormais part à des choix politiques, sans que les citoyens aient leur mot à dire...
Article
Comme dans les pires dystopies, ce « golem » moderne, et bien réel, pourrait-il devenir assez autonome pour s’émanciper de ses maîtres ?
Article
Comment et avec qui imaginer le futur de la sécurité au travail ?
Article
Jusqu’à quelle température peut-on rester optimiste, et que penser des mesures déjà prises ?
Article
Quels nouveaux dangers pourraient être provoqués par la hausse des températures, et en quoi le sport pourrait-il être un levier pour éveiller les consciences ?
Article
Dans son fonctionnement actuel, notre système assurantiel ne pourrait-il pas devenir l’un des principaux facteurs d’injustice climatique ?
Article
En termes de stratégie environnementale et de vie démocratique, quels pourraient être les coûts cachés de cette adaptation ?
Article
À quoi sert ce nouvel outil de mesure et de projection, et quelles perspectives ouvre sa mise en œuvre ?