Veille M3 / Le « vivre-ensemble » à l’aune de l’adaptation : comment anticiper les migrations climatiques ?
Article
Les migrations climatiques, internes ou transnationales, constituent déjà un phénomène démographique important.
< Retour au sommaire du dossier
Article
Si les alimentations particulières ont toujours existé, elles sont de plus en plus diversifiées et affirmées dans les pays occidentaux. Cette expression des particularismes s’inscrit dans le processus d’individualisation touchant les sociétés contemporaines. L’individu revendique davantage d’autonomie à l’égard des règles sociales communes, et veut être pleinement maître de ses choix.
Dans le champ de l’alimentation, cela se traduit par l’adaptation, voire la remise en cause, des règles portées collectivement, telles que le nombre de repas (ex. se passer de petit-déjeuner), leur composition (ex. renoncer à la viande, ne pas terminer par une note sucrée), etc. Cette tendance témoigne également d’une montée en puissance de velléités ou de choix éclairés visant à se réapproprier son alimentation, à se nourrir selon ses besoins, à ne plus consommer aveuglement les produits de l’industrie agroalimentaire, secouée par des scandales sanitaires et perçue comme une « boîte noire » entre les sols cultivés et nos assiettes.
La popularisation des liens entre santé et alimentation vient bien sûr accentuer ce phénomène. Le désir d’améliorer son bien-être et de vieillir en bonne santé s’accompagne ainsi de la volonté d’adopter la meilleure alimentation pour soi-même, quitte à envisager une alimentation préventive et personnalisée, grâce aux promesses de la nutrigénomique.
Tout porte à croire que les alimentations particulières deviendront la règle à l’avenir. Une partie d’entre elles s’explique par les allergies et intolérances alimentaires, amplement abordées dans l’ouvrage et en augmentation depuis les années 1970 dans les pays industrialisés. Le sujet reste plus que jamais d’actualité et dans le viseur de l’Anses qui, constatant en 2019, un manque de données sur la prévalence des allergies et intolérances alimentaires en France, se gardait bien de se prononcer sur son évolution, et préconisait un meilleur suivi des données et une meilleure information des médecins, comme des consommateurs, tout en publiant la liste d’allergènes émergents.
De plus en plus de consommateurs se tournent aussi vers des produits correspondant aux valeurs de la communauté à laquelle ils appartiennent, notamment religieuse. Les produits communautaires d’ordre religieux (halal ou casher) connaissent actuellement des taux de croissance à deux chiffres en grandes et moyennes surfaces.
À cela s’ajoute l’évolution des modes de vie. Les projections de l’Insee annoncent une progression des ménages d’une seule personne : ils représentaient 34% en 2012 et pourraient atteindre 44% en 2025. La vie en solo s’accompagne d’une progression des repas pris seuls et d’une individualisation croissante de leur composition, observée d’ailleurs pour l’ensemble des ménages. Lorsque vous étiez enfant, vos parents vous laissaient choisir votre dessert. Aujourd’hui, vous êtes prêts à proposer plusieurs plats à votre famille ou vos amis.
La recherche de gain de temps, la progression du télétravail et du travail nomade se répercutent aussi sur les façons de s’alimenter : effacement du petit-déjeuner, en particulier chez les jeunes et les populations défavorisées, au profit d’encas personnalisés dans la matinée, raccourcissement de la pause-déjeuner rendant plus rares les repas pris en commun, snacking, etc.
Là est sans doute la principale difficulté de compréhension de ce phénomène complexe, qui associe en une problématique des situations étrangères les unes aux autres. Traduisant des appartenances culturelles ou militantes, elles sont choisies, mais lorsqu’elles découlent d’intolérances d’ordre médical, ou de contraintes liées aux modes de vies, notamment professionnelles, elles se révèlent au contraire subies. À l’échelle de la société, ces alimentations personnalisées soulèvent néanmoins toutes ensembles des questions quant à notre capacité, demain, à partager encore le même temps de repas.
Faire passer son bien-être avant les habitudes familiales ou les traditions, écouter ses préférences, ses ressentis ou son appétit, quitte à s’écarter des préconisations « officielles » (ex. composition idéale d’un petit-déjeuner, nécessité ou non des produits laitiers)… L’affirmation d’une alimentation particulière peut être vécue comme une libération.
Mais elle peut aussi s’apparenter à un véritable parcours du combattant. Allergiques et intolérants, ou simplement femmes enceintes, doivent connaître la composition de ce qu’on leur propose. Cette attention permanente peut devenir une source d’anxiété, voire d’isolement (ex. renoncer à des repas partagés). On retrouve aussi des vécus difficiles chez les personnes engagées dans des régimes restrictifs (ex. régimes amaigrissants) ou orthorexiques, c’est-à-dire obsédées par le manger sain. Désocialisation alimentaire, exclusion sociale, les conséquences de ces modes alimentaires sont abordées dans une partie de l’ouvrage.
Si d’autres pays du monde occidental, à l’instar des États-Unis et de la Grande-Bretagne, font preuve de tolérance à l’égard des alimentations particulières, la France semble faire de la résistance. « Manifester un particularisme alimentaire revient à affronter une pression sociale, à se distinguer négativement, à assumer de « faire le difficile » et en supporter les conséquences, qui peuvent aller jusqu’à l’agacement, la réprobation ou, en somme une forme d’excommunication du cercle commensal… » soulignait Claude Fischler.
Affirmer ses particularités et ne plus manger la même chose que son voisin de table peuvent sonner comme une remise en cause du partage et de la commensalité. En France, renoncer à un plat préparé par un de ses proches, refuser de goûter ou ne pas finir son assiette ne sont pas neutres. Ces pratiques portent atteinte à des fonctions essentielles des repas. D’une part, elles viennent mettre des réserves ou des conditions à l’hospitalité, car si le repas offert honore le convive, celui-ci doit en retour faire honneur au repas et à l’hôte. D’autre part, elles viennent « gripper » les modalités de l’alimentation en commun. « Le fait de manger ensemble est réputé rapprocher : puisque manger la même chose, c’est produire la même chair, le même sang, c’est construire ou reconstruire symboliquement une communauté de destin. La commensalité intègre donc, mais elle désintègre aussi, au sens où elle exclut qui ne participe pas » rappelle Claude Fischler.
Au sein des Petites Cantines qui cherchent justement à réunir les gens autour de la préparation et du partage d’un repas sain, ces règles sont relativisées :
Nous abordons les alimentations particulières avec simplicité, dans le dialogue et le respect. Quand une personne nous indique qu’elle ne mange pas un aliment, on adapte simplement le menu comme on le ferait pour un ami chez soi. Certains respectent des restrictions alimentaires pour des raisons de santé ou religieuses. D’autres les choisissent par conviction. […]. Dans tous les cas, nous nous adaptons. Ce qui compte, c'est que le convive se sente accueilli. Il s'agit de faire attention à ne pas trier les convives, sous prétexte de trier les aliments - Diane Dupré La Tour, cofondatrice des Petites Cantines - L’intégralité de l’entretien est à retrouver ICI
Les auteurs ayant collaboré à l’ouvrage ne sont pas catégoriques, en raison de la moindre acceptation en France des alimentations particulières déjà évoquée et de pratiques françaises confortant le repas partagé. Rapidement évoquées dans l’ouvrage datant de 2013, celles-ci semblent aujourd’hui perdurer, voire gagner du terrain.
Selon les chiffres de l’OCDE, les Français restent les champions du monde du temps passé à table : 2h13 par jour sont consacrées à manger et à boire, alors que les Britanniques n’y consacraient qu’1h19 et les Américains 1h02 en 2016. Un « moment de partage » définit ce qu’est un bon restaurant pour 45% des Français. Pendant le confinement, les repas partagés ont subsisté sous la forme d’apéros/dîners par Zoom ou Skype, ou à la faveur d’ouvertures clandestines de restaurants. La réouverture des bars et restaurants en trois temps au printemps 2021 a été vécue comme une fête par nombre de Français. Notre empressement à « retrouver notre art de vivre à la Française » comme l’a exprimé le Président Macron, n’a pas manqué de faire sourire à l’étranger.
Quant au succès des événements et lieux autour de la gastronomie, des cuisines régionales et étrangères et des produits alimentaires, il ne se dément pas. De la traditionnelle Fête du Beaujolais au Lyon Street Food Festival et Food Traboule, où chacun peut choisir les saveurs qui lui conviennent et se retrouver à une même table, ces propositions répondent à notre besoin de rassurance (ex. sécurité des produits traçables, non transformés, ou locaux) et de liens sociaux.
Diverses initiatives autour de l’alimentation émergent également. Qu’elles visent « un système alimentaire local plus juste, écologique et solidaire » (Belle Bouffe), « l’accès du plus grand nombre à des produits de qualité » (Vrac, vers un réseau d’achat en commun), « la réintroduction du végétal et le plaisir de vivre ensemble au cœur de nos villes » (La Légumerie) ou « des relations de qualité et une alimentation durable » (Les Petites Cantines), toutes misent sur le collectif, le partage et la convivialité.
Le repas est un formidable trait d’union entre les gens [...] Quand on cuisine ensemble des produits bruts et qu’on partage un repas, on active d’autres leviers : le dialogue, la créativité, le respect, l’envie d’agir, la confiance qui est le ciment de notre lien social. Les repas des Petites Cantines permettent d’insuffler de la confiance entre les habitants, de tisser des relations de qualité et de remuscler le lien social - Diane Dupré La Tour, cofondatrice des Petites Cantines
Et si en partageant pratiques, convictions ou combats, les alimentations particulières participaient aussi à de nouvelles formes de liens sociaux et renouvelaient l’expérience de la table ? C’est l’hypothèse avancée avec prudence dans l’ouvrage dirigé par Claude Fischler qui semble se confirmer aujourd’hui.
En effet, les alimentations particulières peuvent rapprocher les personnes concernées au sein de microcosmes. Ces sociabilités alimentaires existent depuis de longues années au sein d’associations et trouvent des relais importants sur Internet. Des communautés web de personnes allergiques ou intolérantes (ex. https://www.afdiag.fr/ ; https://afdial.fr/), des forums dédiés à tel ou tel régime particulier (ex. https://vegeweb.org/), des échanges sur les réseaux sociaux d’expériences, de recettes et de bonnes adresses, en passant par les sites de rencontre pour végétariens et végans, force est de constater que les sociabilités alimentaires sur Internet sont aussi diverses qu’actives.
Se réapproprier son alimentation conduit aussi à réhabiliter des fonctions biologiques (mieux se nourrir, préserver sa santé) et sociales (plaisir, partage) de l’alimentation. Vouloir mieux manger implique de choisir ses produits (fraîcheur, qualité, saisonnalité), de s’informer des alternatives (montée du local, du bio, des produits régionaux), de rechercher de nouveaux distributeurs, producteurs et circuits courts, de réinvestir la préparation culinaire. D’où le succès des plateformes mettant en lien producteurs et consommateurs (ex. AMAP, Maréchal Fraicheur, Potager city, À l’ancienne, Gayet). Pour ceux qui peuvent y consacrer le temps et les moyens nécessaires, car le prix de l’alimentation reste déterminant pour la population générale, « manger est redevenu une affaire collective impliquant tous les acteurs de la chaîne alimentaire, et non une affaire strictement personnelle comme c’est le cas de nombreux régimes » constate la psychosociologue Estelle Masson. Cette consommation engagée se décline à la fois dans une recherche de proximité géographique (produits locaux/régionaux) et de proximité relationnelle.
Quant aux propositions au sein de nos quartiers comme celles des Petites Cantines, de Belle Bouffe, ou de VRAC, elles s’adressent à tous et contribuent à démocratiser une offre alimentaire engagée et abordable, le cuisiner maison et le partage de bons repas. Face à l’opportunité de vivre des moments de convivialité et de mieux manger, les spécificités alimentaires de chacun deviennent secondaires.
La dernière mesure d’impact social réalisée par la Petite Cantine de Vaise indique le renforcement du lien social : 95% des répondants se sentent accueillis comme ils sont et estiment pouvoir venir sans jouer un rôle. 84% d’entre eux font davantage de rencontres de nouvelles personnes différentes de celles qu’ils côtoient habituellement (âge, profession, religion, culture…) - Diane Dupré La Tour, cofondatrice des Petites Cantines
Qu’elles cherchent une alimentation préservant la santé ou en accord avec ses convictions, qu’elles affirment notre identité ou notre liberté, les alimentations particulières peuvent co-exister, passer outre les différences et se rencontrer. De la quête de bons produits à la consommation, beaucoup de Français continuent à rechercher plaisir, convivialité et lien social.
Les réelles menaces sur « l'art de vivre » sont ailleurs. Les évolutions souhaitées pour répondre à la transition écologique restent clivantes. Si les flexitariens, soit 1 quart des Français, se réjouissent de goûter aux charmes d'une gastronomie moins carnée, la part des régimes sans viande reste encore marginale (2,5% des Français, Ifop 2020) et la réduction de la consommation de viande divise toujours. De même, parviendrons-nous à adopter un modèle alimentaire plus sobre ? Si certains mettent un point d'honneur à acheter des avocats d'Espagne, plutôt que du Pérou, et du café labellisé commerce équitable, serions-nous prêts à nous en passer ?
Les experts s'accordent sur la nécessité de consolider des filières alimentaires locales, raisonnées ou bio, afin de favoriser une consommation responsable. Mais des personnes sont encore « loin de ces préoccupations, soit parce qu'elles sont dans une précarité extrême et qu'elles ont d'autres urgences, soit parce qu'elles n'ont pas été acculturées à ces enjeux » rappelait récemment Jérémy Camus, Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à l’agriculture, l’alimentation et la résilience du territoire. 1 tiers des ménages métropolitains déclare ne pas avoir les moyens de s'alimenter correctement et 15% des Grands Lyonnais ne mangent pas à leur faim (Métropole de Lyon, 2018).
À Vaise, 82% des répondants de nos études d’impact découvrent de nouveaux produits et des idées de recettes simples, saines et peu coûteuses qu’ils peuvent refaire à la maison. La majorité déclare avoir fait évoluer leurs comportements : achat de produits locaux et de saison, choix de produits avec moins d’emballages, achats en circuit court… - Diane Dupré La Tour, cofondatrice des Petites Cantines
Aujourd'hui comme hier, à Vaise comme ailleurs, la table réunit, mais la complexité à concilier une alimentation sobre et durable, accessible en termes de prix, et la dimension plaisir, pourrait nous séparer. Qu’en sera-t-il demain ?
Article
Les migrations climatiques, internes ou transnationales, constituent déjà un phénomène démographique important.
Article
Dans une perspective démocratique, la politique, est-elle une « technique » réservée aux sachants ou un « art » ouvert à toutes et tous ?
Article
Le solaire et l'éolien, ces « énergies du jour » peuvent-elles être la solution pour répondre à nos besoins actuels et futurs ?
Article
Comment et avec qui imaginer le futur de la sécurité au travail ?
Article
Quelles sont les ressources mises à disposition des décideurs par l’Organisation mondiale de la Santé ?
Article
Jusqu’à quelle température peut-on rester optimiste, et que penser des mesures déjà prises ?
Article
Quels nouveaux dangers pourraient être provoqués par la hausse des températures, et en quoi le sport pourrait-il être un levier pour éveiller les consciences ?
Article
Dans son fonctionnement actuel, notre système assurantiel ne pourrait-il pas devenir l’un des principaux facteurs d’injustice climatique ?
Article
En termes de stratégie environnementale et de vie démocratique, quels pourraient être les coûts cachés de cette adaptation ?
Article
À quoi sert ce nouvel outil de mesure et de projection, et quelles perspectives ouvre sa mise en œuvre ?
Article
À quoi l’Union européenne et ses États membres doivent-ils se préparer ?
Article
Qu’est-ce que cette jurisprudence pourrait changer à moyen et long termes ?
Article
Avec "Tout noir" le secteur de la littérature jeunesse offre un aperçu des bagages culturels avec lesquels évolueront les citoyens de demain.
Article
Si toute notre vie sociale tient dans un smartphone, à quoi bon profiter de sorties nocturnes ?
Article
Quelques données pour prendre la mesure du côté sombre de l’éclairage artificiel.
Interview de Pascal Blanchard
Vice-président à la Métropole de Lyon, délégué à la santé, aux politiques des solidarités, du grand âge et du handicap.
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
Article
La Lune, symbole d'une altérité radicale à notre monde ?
Article
Dans un monde qui se réenchanterait pour mieux se réconcilier avec le non-humain, que nous dirait-il de nos anomies actuelles ?
Article
Dans une société tournée vers une consommation à outrance, la sobriété peut-elle dessiner un nouveau chemin vers le bien-être ?
Article
Cheminer vers la sobriété : L’altruisme est-il le balancier nécessaire à cette démarche de funambule ? « Pas si simple », répond la mathématicienne Ariadna Fossas Tenas
Article
Aurianne Stroude, sociologue spécialiste de la transformation des modes de vie en lien avec les enjeux écologiques, décrypte le changement social qui opère au-delà des évolutions individuelles.
Article
La Revue dessinée a publié plusieurs reportages sur les conséquences écologiques et sociales de nos usages digitaux. Avec humour, l'un de ces textes nous permet de prendre la mesure du piège écologique que constitue notre addiction au numérique.
Article
Quel rapport avec le monde d’aujourd’hui, l’Anthropocène, la crise des imaginaires, ou encore les limites planétaires ?
Article
Au cœur des débats qui entourent la redirection de nos organisations, le rapport entre transition et modernité interroge les ressources intellectuelles disponibles pour penser le futur.
Article
L’éco-anxiété : pathologie mentale ou réaction normale face à une majorité dans le déni ?
Article
À quelles ressources avons-nous renoncé en stigmatisant les comportements de celles et ceux qui défient notre idéal d’équilibre et de raison ?
Article
Dans son ouvrage « Pop & psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », le psychiatre Jean-Victor Blanc s’appuie sur les œuvres et figures de la culture populaire pour parler différemment de la santé mentale.
Article
Et si le web nous rendait fou ? Ou pire, malheureux ? Analyse de l’impact des TIC sur notre santé mentale…
Article
À partir de quand peut-on considérer qu’un cheminement intellectuel, spirituel ou scientifique, peut conduire à préparer le terreau d’une déconnexion pathologique du réel ?
Article
Réfléchir aux rapports entre littérature et santé mentale, en interrogeant subtilement les normes véhiculées par cette notion.
Interview de Lucie Vacher
VP de la Métropole de Lyon Enfance, Famille et Jeunesse
Article
La famille, considérée parfois comme valeur suprême est pourtant un important marqueur d’inégalités. Dès lors, qu’en faire ? Peut-on envisager l'abolition de la famille ?
Article
À partir de l’ouvrage « Pas d’enfant. La volonté de ne pas engendrer » d’Anne Gotman, exploration des enjeux liés au choix de ne pas devenir parent.
En croisant les approches historique, démographique, sociologique et psychologique, éclairage sur cette tendance croissante.
Article
La structure des ménages a un impact notable sur notre empreinte carbone. Et si la solution consistait à inventer de nouvelles façons de vivre ensemble ?
Article
La Fraternité, troisième pilier de la devise républicaine et représentation symbolique de la relation entre « famille » et « nation ». Mais demain, est-ce encore de ce lien dont nous aurons besoin ?
Article
Les réseaux sociaux s’incrustent au sein des familles : trait d’union ou facteur de division ?
Article
En prenant une perspective historique, que nous disent les évolutions du modèle familial porté par l’État en matière de contrat social ?
Interview de Cédric Van Styvendael
Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la Culture et maire de Villeurbanne
Article
À quelles conditions nos fêtes pourraient-elles devenir plus écologiques ? Les chiffres-clé pour mieux comprendre là où l’on peut agir !
Article
A-t-on perdu le goût de la fête ? Cela date-t-il des confinements, ou le mal est-il plus profond ?
Article
Derrière les débats sur ce que peut ou doit être une authentique fête, des enjeux beaucoup moins légers que ce que le sujet pourrait laisser croire…
Article
Et si la possibilité d’une fête tenait avant tout à l’architecture des lieux de cohabitation ?
Article
Comment les médias sociaux et leurs algorithmes transforment notre manière de faire la fête.
Article
Quelles sont les principales sources d’émission de polluants, et quels effets ont-ils sur la santé et l’environnement ? Éléments de réponse en images et en chiffres.
Article
Fête et droit, deux champs irréconciliables ? Ou les deux faces d’une même pièce, assurant la régulation de l’ordre social et mobilisables de concert ?
Interview de Delphine Praud
Épidémiologiste au département Prévention Cancer Environnement de Centre Léon Bérard de Lyon
Article
À partir d’une étude du Centre Léon Bérard et du Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, quel impact de l’exposition quotidienne à un air pollué ?
Article
À partir du roman « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio et de son étude par Antoine Saint-Epondyle, réflexion sur les usages de l’imaginaire de l’air.
Article
Après la poussée de complotisme constatée pendant la pandémie, quels enseignements tirer pour réconcilier sciences et engagement citoyen ?
Article
Quelles sont les raisons et les conséquences de l’usage croissant des outils de mesure de qualité de l’air par les citoyens ?
Article
Analyse et mise en perspective de l’ouvrage « L’art de gouverner la qualité de l’air » de Franck Boutaric, politologue spécialiste des enjeux de pollution atmosphérique.
Interview de Thomas Zimmermann
Co-fondateur du Lyon Street Food Festival
Article
Alors que les particularismes alimentaires se multiplient, peut-on perdre le goût des autres ?
Interview de Diane Dupré La Tour
Co-fondatrice des Petites Cantines
Article
D’où nous vient notre représentation de la « bonne chère », et comment évolue-t-elle ?
Article
À partir de nouvelles techniques de fermentation, analyse de la relation entre les humains, le vivant et les techniques.
Article
À partir des travaux des sociologues Vera King, Benigna Gerisch et Hartmut Rosa, réflexion sur l’introduction d’une logique d’optimisation dans notre relation au repas.
Article
De retour sur le devant de la scène culinaire mondiale, la gastronomie française conjugue soutien des pouvoirs publics et reconnaissance de la société civile.
Interview de Élisabeth Thiéblemont
Prospectiviste d’Eau de Paris
Article
Entre « L’eau mondialisée, La gouvernance en question » et la vision de l’association Eau Bien Commun, focus sur les mouvements sociaux liés à la gestion d’une ressource essentielle.
Article
Quel rôle pour la poésie dans l’émergence d’imaginaires nous réconciliant avec notre milieu ?
Article
Plongée dans les profondeurs d’un modèle économique où les mots « commun » et « besoin » sont remplacés par « offre » et « demande ».
Interview de Blandine Melay
Responsable du service Énergie Climat du Grand Lyon
Article
Refroidissement de data centers, extraction de métaux, gravure et nettoyage de semi-conducteurs : quid de la dépendance croissante à l’eau de l’industrie du numérique ?
Article
L’hydrobiologiste Christian Lévêque nous interpelle sur les concepts au cœur de la gouvernance de l’eau, et invite à élargir le cercle des décideurs.
Article
Un croisement du travail des historiens François Jarrige et Alexis Vrignon et du témoignage de Paul-Jean Couthenx de CoopaWatt pour saisir les enjeux de « l’énergie citoyenne ».
Étude
À partir d’une histoire de l’infrastructure énergétique, une réflexion pour penser la transformation de l’architecture de ces réseaux.
Article
Éolienne ou solaire, l’électricité verte a besoin de métaux rares. Quels dilemmes se cachent derrière la production locale d’énergies renouvelables ?
Article
En partant des nouvelles de SF de « Weight of Light », observation de pratiques émergentes qui associent dès aujourd’hui énergie solaire et numérique.
Article
Avec le collectif Paysages de l’Après-Pétrole, tour d’Europe des territoires dont le modèle de développement associe approche paysagère et transition écologique.
Article
De l’évolution de nos représentations symboliques jusqu’à la transformation concrète de notre base productive, réconcilier l’industrie et la société.
Article
Décryptage des perspectives ouvertes par les Scop, à travers les analyses croisées des parcours des entreprises Hélio-Corbeil et Solyver.
Article
Et si la fermeture d’un monde dépassé était le passage obligé pour nous ouvrir à de nouveaux horizons ?
Article
Analyse du point de vue de la militante Margaret Klein Salamon, pour qui l’urgence climatique exige de planifier la transformation de l’économie.
Article
À partir de l’ouvrage « L'Économie désirable - Sortir du monde thermo-fossile » de l’ingénieur, sociologue et économiste Pierre Veltz, réflexion sur le rôle du numérique dans une réindustrialisation écoresponsable.
Article
Quelles nouvelles représentations exige la réindustrialisation ? Analyse de l’ouvrage « Vers la renaissance industrielle » d’Anaïs Voy-Gillis et Olivier Lluansi.
Article
Synthèse du cycle de veille prospective consacrée au sport, ce champ où se rencontrent économie, écologie, technologie, santé et citoyenneté.
Article
Analyse de l’ouvrage « Une histoire populaire du football » de Mickaël Correia, auquel fait écho l’engagement féministe des Débuteuses lyonnaises.
Article
À partir de l’ouvrage collectif « Les Défis de l'Olympisme, entre héritage et innovation », tour d’horizon des grandes questions auxquelles les JO du futur devront répondre.
Article
Analyse de Playing against the clock, le rapport de l’ONG Rapid Transition Alliance consacré au développement du sport professionnel.
Article
Même dans le sport, « L’empire des chiffres » s’étend ! Analyse de l’évolution de nos activités physiques, à partir du travail du statisticien Olivier Martin.
Article
Analyse de l’ouvrage « Sport, démocratie participative et concertation ». Et si la participation citoyenne permettait de renouveler les politiques sportives ?
Article
Quelles perspectives les débats actuels sur la souveraineté numérique ouvrent-ils pour l’évolution des services publics locaux ?
Article
Entre géants du numérique et États en quête d’une nouvelle souveraineté en ligne, quid de la pensée critique et du militantisme de celles et ceux qui rêvent d’un Internet libre ?
Article
L’UE travaille actuellement à l’harmonisation et la régulation des usages numériques au sein de ses frontières. Avec sa directive sur le droit d’auteur, elle pose ses limites aux géants du web.
Article
Quel rapport entre écologie et souveraineté numérique ? Découvrez les enjeux soulevés par le rapport rendu par le Haut Conseil pour le Climat en décembre 2020.
Article
Avec son ouvrage « À la trace », Olivier Tesquet nous explique comment nos smartphones nous surveillent.
Article
Jacques Priol, consultant en gouvernance des données, tire les enseignements du projet Quayside à Toronto.
Article
En conclusion de ce cycle de réflexion, la Direction de la Prospective et du Dialogue public vous propose ce point de vue, entre synthèse des précédents billets et ouverture de perspectives.
Article
« Les Terrestres », la BD de Raphaëlle Macaron et Noël Mamère, nous propose un road-trip à la rencontre de ces « collapsonautes » qui ont fait « du combat pour la planète un mode de vie ».
Article
L’expo « Zones critiques », initiée et conçue par le sociologue et philosophe Bruno Latour pour le centre d’art ZKM, mêle arts et sciences pour alerter le public sur l’imminence de notre fin et l’inciter à réagir.
Article
À force de certitudes, les effondristes ont fini par agacer certains experts, tels que Catherine et Raphaël Larrère, qui s’en expliquent dans « Le pire n’est pas certain ». Ce qui ne veut pas dire que tout va bien…
Article
Avec son essai « Brutalisme », le philosophe Achille Mbembe nous emmène en Afrique, ce continent qui ne peut pas s’offrir « le luxe de la collapsologie », pour nous démontrer que quoi qu’il arrive, « le futur demeure ouvert ».
Article
À problème global, solution locale ? C’est ce que suggèrent Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq dans « Face à l’effondrement, si j’étais maire ? Comment citoyens et élus peuvent préparer la résilience ».
À quels basculements devons-nous nous préparer ?
Jamais idéale, toujours critiquable, la famille reste le premier modèle de ce que l’on peut appeler « solidarité ». En cela, y réfléchir aujourd’hui pourrait bien nous être utile dès demain…
La « fête », besoin vital ? Ciment social ? Un cycle de veille consacré à l’importance des réjouissances en temps de crise(s).
La qualité de l’air, un enjeu sanitaire autant que social et politique.
Et si la gastronomie était l’exemple à suivre pour une transition réussie ?
Dans un contexte de réchauffement climatique, comment assurer une gestion de l’eau aussi équitable que durable ?
Comment trouver l’équilibre entre une relative préservation de nos modes de vie, et une transition écologique à la hauteur des enjeux ?
À l’ère de l’Anthropocène, comment imaginer la réindustrialisation ? À quelle échelle, pour quels secteurs, avec quels effets sur l’#environnement ?
Omniprésent dans notre société, le sport en constitue une sorte de concentré que la Veille M3 se devait d’étudier !