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Cycle Veille M3 / Autour de la notion de santé mentale, la question des fondements du bien-être

Dossier

« Un esprit sain dans un corps sain » : cette célèbre citation du poète latin Juvénale nous invite depuis des siècles, bien avant que la notion de « santé globale » n’émerge, à considérer les liens étroits entre la santé de l’esprit et celle du corps.

Il n’empêche, la santé mentale est partout, se déclinant au travail, en famille, face à la crise climatique ou aux tensions géopolitiques. Rien n’échappe à l’injonction d’en prendre soin ! Le cerveau n’est-il pas l’écrin de l’hormone du bonheur, la dopamine ? L’OMS le souligne même, affirmant que la bonne santé mentale est « le fondement du bien-être ».

Cette santé mentale, qui fluctue au gré des aléas de la vie, révèlent nos vulnérabilités. En creux, le visage inquiétant de la part de folie de chaque humain se dessine. Pourtant, cette folie permet aussi de résister à la banalité du quotidien, coexistant avec une normalité parfois sclérosante. Il est donc ici plus question d’équilibre à trouver que de perfection à atteindre.

Les préoccupations autour de la santé mentale n’ont jamais été aussi présentes que depuis les confinements de la Covid-19. D’autres dynamiques renforcent ces phénomènes. La surexposition aux écrans, soupçonnée d’amplifier les troubles psychiques, ou certaines dérives de la quête de développement personnel sont à prendre très au sérieux.

Face à ces maux, une médicalisation du mal-être s’est développée, permettant au malade de se fondre plus aisément dans la société, mais nous évitant collectivement de nous poser la question des origines de ce nouveau « malaise dans la civilisation ».

Heureusement, les paroles se libèrent et les nouvelles générations semblent plus ouvertes à considérer ces enjeux de santé mentale dans les transformations de notre société, comme en témoignent diverses créations issues de la pop culture, au succès croissant. De même, la perspective d’une redirection de nos modes de vie vers une meilleure prise en compte de nos besoins fondamentaux, à contre-courant du consumérisme et de ses conséquences sur la planète, constitue un réel motif d’espoir.

Entre présentation d’impasses actuelles et évocation de pistes prometteuses, ce dossier vous propose donc un verre que vous pourrez juger à moitié vide ou à moitié plein, selon votre humeur.

Bonne lecture !
Date : 16/05/2024