Veille M3 / À la recherche d’un sommeil perdu
![La grande transformation du sommeil : Comment la Révolution industrielle a bouleversé nos nuits. Préface de Jérôme Vidal, Postface de Matthew Wolf-Meyer. Auteur : Roger Ekirch](https://www.millenaire3.com/var/m3/storage/images/7/7/9/0/560977-2-fre-FR/5181905e8a83-Amsterdam-couv-La-grande-transformation-du-sommeil-poche-39carre4x600.jpg)
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Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
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Nommer est un acte fondateur pour identifier une réalité. C’est aussi un processus politique qui dessine les contours d’une gouvernance. En mettant en lumière les relations intimes entre énergie et géographie, c’est à ce travail de définition que s’est attelé le collectif Paysages de l’après-pétrole, dont le nom évoque une symbiose trop souvent oubliée. Loin d’être voué à subir les conséquences de nos choix énergétiques, le paysage est un catalyseur puissant de la transition énergétique. Paysages de l’après-pétrole, 7 expériences européennes, écrit par les architectes et urbanistes Armelle Lagadec et Mathilde Kempf, se veut ainsi un outil de mise en mouvement des territoires, en présentant le champ des possibles, d’ici et d’ailleurs.
Anthisnes (Belgique), Bassin minier français, Mont-Soleil-Mont Crosin (Jura suisse), Priorat (Espagne), Beckerich (Luxembourg), Sud Milan (Italie), Vorderwald (Vorarlberg - Autriche) : sept territoires qui n’ont pas attendu le dernier rapport du GIEC pour admettre la responsabilité « sans équivoque » de l’activité humaine dans le dérèglement climatique.
Ces sept expériences attestent toutes d’une même dynamique : la transition énergétique signe le retour en force du local dans la politique énergétique. Côté français, même EDF l’affirme : « La transition énergétique et les objectifs associés de lutte contre le changement climatique appellent les territoires à diversifier leurs sources d’énergie, à intégrer les enjeux d'une production locale de l'énergie et à favoriser un mix énergétique décarboné ». Promouvoir l’échelle locale, c’est bousculer profondément le modèle français centralisé et standardisé de production d’électricité, développé en faisant fi des singularités des lieux et du lien spécifique de chaque communauté humaine à son terroir.
Comme l’explique Yves Gorgeu, ingénieur et membre du collectif PAP, il y a eu le temps long d’un paysage rythmé par les moulins à vent, à marée, les roues à aubes. Puis les lieux de production de l’énergie (terrils, barrages, centrales nucléaires, raffineries de pétrole), par leur taille et leur concentration, ne sont devenus visibles qu’à de « rares et spectaculaires occasions ». En s’invisibilisant, l’énergie s’est comme dématérialisée. Or les énergies renouvelables, au cœur du fameux mix énergétique, s’invitent de nouveau dans nos champs de vision. Exit l’uniformisation des cadres de vie et des comportements portés par une énergie bon marché et a priori abondante : « Pour engager la transition de nos sociétés vers des modes de vie décarbonés et en fonder la pérennité heureuse, le paysage qui est la matière des choses, de nos sensations comme de nos rêves revient comme un système de référence et une méthode » (Villes et territoires de l’après-pétrole, PAP - p. 10).
La démarche du collectif s’inscrit dans le renouveau d’une approche que confirme la Convention européenne du Paysage en 2000. Depuis, le paysage a sa propre politique dédiée, ses journées, ses prix nationaux et internationaux. Il s’est même invité dans les documents d’urbanisme et de planification (Loi Alur). Il n’est plus seulement réduit à un décor à juger à l’aune de critères esthétisants, ou un patrimoine à protéger. Encore sous-mobilisé dans les initiatives de transition énergétiques des territoires qui le cantonnent à sa dimension naturelle, il est pourtant un outil de médiation et de négociation particulièrement pertinent pour appréhender la complexité des questions climatiques et des enjeux de transition, associant différents secteurs : énergie, habitat, mobilité, agriculture, économie, etc.
Convoquer le paysage pour penser les lieux, c’est redonner toute sa place au sensible, qui s’affirme comme une tendance majeure du 21ème siècle. Remettant en cause la suprématie de la pensée rationnelle, l’expérience vécue, celle à dimension humaine, ne cesse de se redécouvrir comme un outil pertinent d’appropriation du monde et de ses enjeux, à travers les « savoirs d’usages ».
La multiplication de centrales photovoltaïques dans les champs et sur les toitures, des éoliennes sur les lignes de crêtes, de méthaniseurs au détour des près, a mobilisé des acteurs se sentant peu ou pas concernés par la transition énergétique, mais touchés par la transformation de leur environnement proche. Nombre de projets privés se sont développés au gré des opportunités foncières et techniques, portés par les rendements financiers ou les retombées économiques locales, sans considération pour leur inscription spatiale. Regardant sa garrigue, le conseil départemental du Gard a ainsi réalisé que cette consommation insidieuse du foncier consumait l’espace, une ressource qui elle aussi a ses limites. L’éolien, pourtant paré au départ de nombreuses vertus, est ainsi désormais accusé « de massacrer des paysages », devenant un sujet clivant de la campagne présidentielle (Le Monde, 10 août 2021).
Analysant le développement de cette énergie au Québec, l’anthropologue Marie-José Fortin montre que les postures d’acceptation ou de rejet sont liées en partie aux représentations : ces dernières s’articulent autour d’une échelle graduée allant du territoire de production - la transition énergétique est alors vue à travers le prisme de ses retombées économiques sur le territoire - au paysage habité - la transition énergétique doit prendre en compte les facteurs culturels : pratiques, identité, qualité de vie, modes de sociabilité, folklore, etc.
Les différentes expériences européennes soulignent bien ce rôle du paysage comme outil de construction d’une culture commune : à Mont Soleil et Mont Crosin, cette culture s’affirme dans une charte paysagère, des actions pédagogiques, ou encore le développement d’une dimension touristique (visites des éoliennes, sentiers pédagogiques, etc.). À Priorat, elle a pris forme à travers l’idée d’une « mosaïque agraire vivante ». Beckerich s’est retrouvé dans la réaffirmation de la ruralité comme nouvelle modernité, avec des valeurs culturelles, patrimoniales et économiques permettant de se départir de la caricature du périurbain. Au Vorarlberg, le solaire photovoltaïque est écarté, car si les surfaces ne manquent pas, la crainte a été de créer le fameux « effet rebond », de relancer la consommation d’une énergie abondante à rebours de la volonté de sobriété.
Pour Matthieu Calame, directeur de la Fondation Charles Léopold Mayer et auteur de la préface de l’ouvrage, le succès de ces territoires d’avant-garde tient notamment à leur cohésion politique : « Ces territoires existent parce qu’ils ont une identité politique au sens le plus noble de ce terme. Ils ont des contours administratifs qui ne sont pas des frontières étanches, mais qui délimitent un espace dans lequel peut se déployer un projet collectif. Parfois ils superposent plusieurs niveaux administratifs appelés à se coordonner. Cette dimension politique garantit la capacité des habitants d’agir collectivement sur leurs espaces. »
Trouver la bonne échelle de gouvernance est effectivement une question centrale : l’architecte-urbaniste Christophe Bayle déplore la disjonction généralisée entre territoires administratifs et réalités géographiques rendant très complexe la conduite de projets de transition à l’échelle des bassins de vie. La décentralisation a conduit les maires à une approche souverainiste de leurs prérogatives, au détriment d’une vision territoriale globale tournée vers la coopération entre voisins. Les structures ad hoc type parc nationaux, régionaux, observatoires, apparaissent ainsi comme davantage outillées pour conduire des projets de territoire permettant un emboîtement libre de différentes échelles. À Milan, la volonté de préserver de l’urbanisation l’activité agricole et le patrimoine bâti au sud de la ville a pris la forme de parcs mobilisant métropole et communes avoisinantes, agriculteurs, universitaires et habitants (Parc agricole, parc du Ticinello, Parc des rizières).
L’attribution de compétences aux collectivités territoriales dans le domaine de l’énergie par les lois « Grenelle II » et MAPTAM a pourtant permis à certaines régions de prendre très au sérieux leur place de chefs de file en matière de transition : la région Nouvelle Aquitaine s’est ainsi lancée dans une démarche d’anticipation des impacts du changement climatique en lien avec le comité scientifique régional Acclima Terra. De son côté, la pensée biorégionaliste revendique la réorganisation de la société en fonction des frontières et ressources naturelles d’un territoire. Dans cette veine, l’Europe met en place des outils de régulation et d’incitation à la coopération transfrontalière en matière de développement des sources d’énergies renouvelables. Et si les grands raouts type COP sont décriés pour leur inaction, pour l’historien des sciences Christophe Bonneuil, ce sont des lieux indispensables à l’interconnaissance entre acteurs internationaux, qui y tissent des liens de confiance. Ces moments permettent un « alignement des visions », dans lesquelles les acteurs locaux peuvent inscrire leurs actions.
Notre rapport au paysage est le produit d’une construction sociale. Les conflits autour des paysages de l’énergie sont donc aussi à lire en termes de rapports sociaux, d’héritages de classe, de jeux de dominations, ou de logiques capitalistiques. Ces lignes de force se sont traduites par des choix macro-structurels desquels il n’est pas facile de s’affranchir. Ainsi, la recherche d’autonomie énergétique au niveau local (village, quartier...), voire individuel, risque-t-elle de remettre en cause la solidarité nationale en matière de tarification unique des usages domestiques de l’électricité ? Ou de remettre en question une péréquation gagnée de haute lutte par les acteurs du monde rural entre l’entre-deux-guerres et les années 1990 ?
Cette réflexion peut largement s’étendre au monde entier, pour considérer les chaînes de domination inscrites dans les paysages et sur lesquelles s’appuie la transition énergétique : exploitation des terres rares dans les pays disposés à en payer le prix environnemental et sanitaire, ouverture de mines sous-marines pour les pays comme la France ou le Japon cherchant à diminuer leur dépendance, déforestation massive pour soutenir la demande en biocarburant de première génération, etc.
Comment donc introduire les citoyens d’ailleurs et les non-humains dans l’espace de délibération et de décision d’un projet de transition local, national ou européen ? La philosophe australienne Robin Ekersley appelle à la construction d’une démocratie des « affectés », permettant de représenter celles et ceux qui ne sont pas immédiatement visibles, mais impactés par les changements environnementaux. Dans son ouvrage Carbon Democracy, l’historien, politiste et anthropologue américain T. Mitchell défend l’hypothèse que les modèles énergétiques (nature de l’énergie, mode de production, de distribution...) façonnent les régimes politiques et sont à l’origine d’évolutions sociales majeures (droits sociaux de l’ère du charbon, néolibéralisme du pétrole...). En suivant ce fil, à quelle démocratie vont nous conduire les voies suivies en matière de transition énergétique, entre une primauté donnée à la production d’énergie renouvelables ou à la sobriété ? Le paysage peut-il être une ressource pour imaginer des modèles de transition ?
Il y a une part d’excitation à imaginer les paysages de demain, ceux dont hériterons les générations, voire les civilisations futures. Prenant à rebours la pensée des Lumières définissant le progrès comme notre capacité à nous émanciper de la nature et du passé, le dérèglement climatique rappelle que l’humanité est prise dans la nature. Le climat de 2100 sera l’héritage des comportements adoptés en 2030.
Dominique Bourg, professeur à l'université de Lausanne, proposait en 2017 la création d'une Assemblée citoyenne du futur, libérée du court-terme et des approches partisanes pour protéger l'environnement, « une sorte de chaînon manquant entre le savoir scientifique et l’action politique, qui permettra une garantie de la prise en compte des enjeux du long terme au sein du processus législatif ». Plus largement, l’idée serait de se doter, aux différents échelons territoriaux, de dispositifs obligeant à penser le temps long, à redélibérer en cas de vision court-termiste. D’ailleurs, les sept territoires de l’ouvrage se démarquent par la temporalité de leur engagement : 50 ans pour le Vorarlberg, 25 ans pour Mont Soleil-Mont Crosin... Tous visent la pérennité de leur engagement au-delà des mandats électoraux.
Le paysage apparaît aussi comme le seul outil à même de transmettre une information sur les communs négatifs, tels les déchets nucléaires. En Allemagne, un site de stockage doit rester sûr pendant 1 million d’années, soit couvrir 40 000 générations, souligne Armin Grunwald, philosophe de la technique. Seul le paysage a cette temporalité. Faut-il faire des centrales nucléaires des espaces monumentaux et sanctuarisés, en promouvant une sorte de « clergé atomique » capable de traverser les âges ? Comment garder la trace de ce danger sur les sites d’enfouissement? L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs explore ainsi de multiples modalités (oralité, archives stables, arts, sémiotique, symbolique des lieux...) pour conserver la mémoire de son centre de stockage de l'Aube durant les 300 ans de sa période de surveillance.
Alors, pour imaginer les paysages de « l’après-pétrole », quelles contraintes se fixer pour mieux créer ? Au sein de nos métropoles, quelles formes pourront prendre ces nouvelles approches ? La transition énergétique va-t-elle faire de la « sky line » une quête démodée ? Quel paysage et quelle urbanité vont dessiner les modèles énergétiques des villes bas-carbone, des « Green city » et des « smart city », de la ville du quart d’heure à la ville minute ? Nos toits, nos façades et nos trottoirs devront-ils se muer en surfaces productrices pour des villes énergétiquement autonomes ? Dans tous les cas, l’alliance entre métropoles et territoires ruraux proches semble incontournable pour atteindre ces objectifs, les compétences techniques et financières des premières ayant besoin de l’espace et des ressources naturelles des seconds. L’approche paysagère porte en elle les germes de consensus radicaux et fédérateurs. Une voie à privilégier pour amener les transformations radicales de ce qui nous entoure, et nous donner une chance de sauver ce qui peut encore l’être ?
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