Veille M3 / À la recherche d’un sommeil perdu
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
< Retour au sommaire du dossier
Article
Depuis quelques années, les fictions mobilisant des vampires tentent d’aborder de nouvelles thématiques. Sur Netflix, par exemple, la dernière saison de l’adaptation d’une série de jeux vidéo née en 1986, Castlevania Nocturne, ajoute une dimension politique nouvelle au lore du jeu de plateforme et d’exploration de l’éditeur japonais Konami. Cette tendance révèle une transformation de l’usage fait de la persona du vampire. De créature de la nuit, tantôt horrifiques, tantôt sensuelles, le voici devenu archétype d’une civilisation en déclin.
En choisissant la Révolution française pour cadre et en élargissant la focale aux colonies de l’empire français dans la Caraïbe, autour des personnages d’Annette et Édouard, les nouveaux épisodes de cette série animée constituent moins une rupture qu’un retour aux sources, en écho direct à la nouvelle The Black Vampyre. A Legend of St. Domingo, publiée en 1819, récit de la vengeance d’un enfant réduit en esclavage sur les côtes de Guinée, avant d’être vendu à Haïti (Saint-Domingue à l’époque), et qui se révélera être un vampire…
Les résonances politiques des figures horrifiques telles que le vampire ou le zombie sont d’ailleurs établies. L’histoire des zombies est intimement liée à celle d’Haïti. Quant à Marx, il mobilisait dans son analyse du capital tout une ménagerie gothique et fantastique : vampires, donc, mais aussi kobolds ou loups-garous. Comme l’écrivain britannique China Miéville, à l’origine du concept de « marxisme gothique », des courants marginaux du marxisme cultivent cette imagerie. À l’autre bout du spectre politique, des auteurs chrétiens fondamentalistes publient aujourd’hui encore des livres accusant l’auteur du Capital d’avoir pactisé avec le Malin.
Dans un passage célèbre, Marx écrivait « Le capital est du travail mort, qui, semblable au vampire, ne s’anime qu’en suçant le travail vivant, et sa vie est d’autant plus allègre qu’il en pompe davantage. Le temps pendant lequel l’ouvrier travaille est le temps pendant lequel le capitaliste consomme la force de travail qu’il lui a achetées. Si le salarié consomme pour lui-même le temps qu’il a de disponible, il vole le capitaliste. ».
L’une des inspirations de Marx, le chimiste allemand Justus von Liebig, usait d’une métaphore semblable, comme le rappellent les historiens Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz dans L’Événement Anthropocène : « La Grande-Bretagne ravit aux autres pays les conditions de leur fertilité. Semblable à un vampire, elle est suspendue à la gorge de l’Europe, on pourrait même dire du monde entier, suçant son meilleur sang ».
À l’inverse, le Dracula de Bram Stocker, inspiré de Shylock, l’usurier juif du Marchand de Venise de Shakespeare, ou encore la métaphore du parasite assoiffé de sang venu des confins de l’Europe de l’Est (pour apporter la peste dans le Nosferatu de Murnau sorti en 1922), consonne avec les nombreux stéréotypes antisémites qui abondent depuis l’entre-deux-guerres.
Autrement dit, les mutations de cette créature – incapable de se voir dans le miroir – reflètent les préoccupations de chaque époque.
Depuis une quinzaine d’années, les récits de vampires s’attachent à faire ressortir des thèmes environnementaux sous un prisme nouveau. Certains chercheurs y voient les prémisses d’une nouvelle figure, le vampire anthropocénique. Dans l’article qu’elle consacre à cette question, Joanna Mansbridge prend pour socle de son analyse le film de Jim Jarmusch, sorti en 2013, Only Lovers Left Alive.
Ses deux protagonistes, Adam et Eve, évoluent dans un monde ravagé par les désastres environnementaux. Ceux-ci voient leur pouvoir menacé par l’incurie des humains : aliments toxiques, eau souillée, air pollué ou encore produits pharmaceutiques n’ont fait que dégrader la qualité de leur pitance.
Les humains ont involontairement fragilisé les possibilités de prédation qui s’offrent aux vampires, obligés de se tourner vers des substances « pures », ou synthétiques, comme dans la série True Bloods, afin de maintenir leur immortalité. Adam nomme d’ailleurs les humains « zombies », par dérision. Ceux-ci sont désormais des objets d’abjection plus que de convoitise.
Ainsi que le résume Brian Bodenbender professeur au Hope College, dans un article récent publié sur le site Polygon, la pollution crée le « risque que les humains deviennent plus toxiques, de sorte que les vampires pourraient en venir à [perdre] leur source de nourriture ». Le journaliste Pearce Anderson égrène dans ce papier les conséquences de l’Anthropocène sur les vampires.
Créatures de la nuit, comment ceux-ci réagiraient-ils à l’accumulation de polluants dans l’atmosphère, de même qu’aux épisodes d’incendies qui donnent au ciel la coloration vue dans Blade Runner 2049 ? Pourraient-ils sortir de jour ? Faudrait-il alors envisager une alerte censée protéger contre la résurgence de ces créatures en dehors de leurs heures de chasse habituelles ?
De là à imaginer que des formes de geo-engineering permettraient aux vampires de subvertir le cycle jour-nuit à leur profit, il n’y a qu’un pas que la pop culture devrait bientôt franchir. On rappellera d’ailleurs que l’irruption du Tambora en 1815 engendra « une année sans été », et ce fut au cours de cette année 1816 si particulière que les écrivains et poètes Lord Byron, Mary Godwin (plus tard Shelley) et son futur mari Percy Bysshey Shelley trouvèrent refuge sur les bords du Léman, passant trois jours enfermés au mois de juin en raison d’un temps particulièrement pluvieux…
Alors que Mary Shelley s’attelait à la première version de son Frankenstein, John Polidori, le médecin de Byron, inaugurait le champ de la littérature vampirique avec The Vampyre, une nouvelle écrite au cours d’une nuit sans fin, à l’abri de torrents de pluie et de nuages cachant le soleil d’été. Cette fiction, dont le contexte de création annonçait les bouleversements de l’Anthropocène, présageait ainsi un « global weirding », un devenir-étrange (au sens de la « littérature de l’étrange »), à l’échelle du globe.
Le chercheur Dale Hudson, dans un article dédié à cette question, considère pour sa part qu’il n’y a pas encore de vampires à hauteur des enjeux de l’Anthropocène. À ses yeux, les causes de cette époque géologique, qu’il recherche du côté du capitalisme, de l’industrialisation ou de la colonisation (voire de la philosophie des Lumières), ne sont pas élucidées par les fictions contemporaines. Faute d’une prise en compte suffisante de « la toile de la vie », pour reprendre l’expression de Jason W. Moore, les œuvres récentes demeuraient trop anthropocentrées, en dépit de la féralité associée au vampirisme.
Sans même le suivre dans cet angle antispéciste, il reste intéressant de s’associer à son diagnostic. Ne faut-il pas prendre au sérieux la figure du vampire ? C’est ce que nous suggère Anne Rice, l’autrice d’Entretien avec un vampire, une œuvre qui, depuis sa parution en 1976 (et son adaptation au cinéma en 1994) a largement contribué à redéfinir la figure du vampire en dessinant le portrait d’un monstre « aliéné », dont le pouvoir devient dépendance.
Depuis, de Buffy contre les vampires aux mangas les plus récents, plusieurs œuvres opèrent un renversement total. Ces imaginaires ne projettent plus de fantasmes sur une population de prédateurs, puisque du fait de leur mode de vie, les vampires se voient condamnés à être aliénés vis-à-vis de la société humaine. Le manga japonais Call of the night joue sur cette ambiguïté : le « héros », en rupture avec sa propre société, fréquente une jeune vampire et entame une relation avec elle, entre prédation et mutualisme.
L’aliénation constitue également l’horizon de Muzan, l’antagoniste du manga Demon Slayer. Contrairement à Lestat, l’antihéros d’Entretien avec un Vampire, il ne donne pas naissance à des pairs, mais à de simples serviteurs, demeurant inexorablement esseulé. Cette situation n’en rappelle-t-elle pas une autre, vécue en parallèle par des populations dites fragiles, au mieux entourées de plus d’aidants que d’amis, au pire, laissées à elles-mêmes, condamnées à l’isolement ?
À ce propos, un article récent publié dans NPR, Wrestling with my husband’s fear of getting Long COVID again, a suscité une certaine controverse aux États-Unis. Malaka Gharib, écrivaine et journaliste, y décrit le poids des précautions que prend son mari face au Covid-19, celui-ci souffrant d’une maladie auto-immune le rendant particulièrement vulnérable en cas de réinfection.
Comme l’indique Julia Doubleday, ce cadrage masque cependant quelques éléments importants en ne mentionnant ni le faible contrôle de la propagation résiduelle du virus, ni le manque de soutien aux personnes vulnérable ou victimes d’un Covid long, ni le consentement suggéré par les médias quant à cette situation, qui conduit à l’isolement de cette « classe excédentaire », ces « millions de personnes [privées] de leur capacité à entrer en toute sécurité dans les espaces publics ».
Quel lien avec les vampires ? Il est assez simple. S’il n’y a pas encore de vampires de l’Anthropocène, c’est peut-être parce que ces créatures, dans les fictions, font rarement société, ou alors en miroir de celle de leur temps. Ainsi en va-t-il du bal dans The Black Vampyre. A Legend of St. Domingo, ou des clans dans l’iconique jeu de rôle Vampire : The Masquerade.
Leur engendrement par contamination est rarement analysé hors d’un rapport charnel de prédation ou de domination, qui accepte d’autres nuances encore, sans toutefois bousculer le fondement de ces relations par injection (au sens propre comme au sens mathématique du terme). Quand les vampires s’organisent, c’est essentiellement selon les modalités d’une meute (cf. Twilight), ou d’organisations cultuelles.
Or, ce que souligne malgré lui le texte de NPR, c’est à quel point une épidémie ne saurait être un problème individuel ou privé, ni la seule charge d’un foyer ou même d’un clan. Les auteurs du podcast Death Panel, en référence au même article, expliquent qu’avoir sonné la « fin sociologique, mais non épidémiologique » de la pandémie explique un tel cadrage défectueux. Le mari de Malaka Gharib ne sort plus guère, sa vie d’avant n’est plus qu’un souvenir. Les vampires aussi doivent affronter leur situation dans la solitude, au ban de la société humaine qu’ils menacent.
L’aliénation due à une zoonose, l’enfermement, l’impossibilité de faire société, le rejet voire l’assimilation à un bouc émissaire en raison d’un monde parcouru par un virus létal et risquant, quand il ne l’est pas, de transformer ses victimes du fait du Covid long… Le vampire est-il celui qui se tient à l’écart de ce qui le menace de jour, ou celui qui cherche à contaminer le plus possible ?
Deleuze et Guattari voyaient dans la primauté de la contamination sur la filiation une caractéristique positive des vampires. Mais lorsque la contamination est encouragée et que le travail, lieu de brassage, parfois d’accomplissement, souvent d’exploitation, en est la cause, elle n’est plus le signe d’une affinité élective, mais d’une exploitation létale.
Cet angle, celui du vampire aliéné, mérite d’être étendu. Les vagues de chaleur actuelles deviennent mortelles et certains pays, notamment en Asie, ont été particulièrement confrontés à cette réalité l’an passé. Ainsi devient-il dangereux de sortir sous peine de s’exposer à des blessures graves, voire à la mort, que ce soit en randonnant dans un parc ou par brûlure au contact de l’asphalte par exemple.
Le vampire est une créature liminale, écartelée entre jour et nuit, et soumise à son environnement. Dans un monde à l’hostilité croissante, où les périodes diurnes et nocturnes échangent leurs propriétés, les humains deviennent les nouveaux vampires. Le jour/l’extérieur est devenu leur fléau, mais la nuit/l’intérieur est-elle pour autant un refuge ?
Songeons en particulier au cas des travailleurs et des travailleuses qui risquent chaque jour davantage leur vie. Le documentaire Trop chaud pour travailler, réalisé par Mikaël Lefrançois et Camille Robert, détaille les conséquences concrètes de cette nouvelle situation.
Aujourd’hui au Qatar, des travailleurs sont contraints de stopper leur activité dès midi, sans forcément pouvoir ou vouloir dormir pendant les quelques heures que dure leur pause forcée. Liminalité et aliénation. De même en Inde, où des heures de travail sont parfois déplacées la nuit, sur des chantiers illuminés par des projecteurs, empêchant les parents de s’occuper de leurs enfants le matin.
Pendant ce temps, vivre en intérieur, protégé de ces aléas, devient un luxe qui expose malgré tout à des carences. Pour contourner les effets du manque de soleil, de nouveaux dispositifs de rayonnements infrarouges sont proposés aux plus riches, eux-mêmes accusés d’être des vampires, à l’instar du milliardaire américain Peter Thiel, quand ils ne sont pas ouvertement en quête d’immortalité.
Cet avenir est déjà là. Il appelle à réfléchir aux vulnérabilités partagées, dans un monde où nuit et jour sont sens dessus dessous, où nous devenons toutes et tous des monstres en prise avec des milieux de plus en plus hostiles. Pour nous y adapter, de nouvelles formes de solidarités devront voir le jour, en amont de nouvelles formes de sociétés tératologiques, non-validistes et multispécifiques, c’est-à-dire attachées à la protection des vulnérabilités de chacune et chacun, acceptant les corps dans leur diversité, et fondamentalement tournées vers une finalité inclusive.
Article
Dormait-on forcément mieux avant ? À partir de l’ouvrage « La grande transformation du sommeil de R. Ekirchun », regard prospectif sur les enjeux de ce temps si utile.
Article
La Lune, symbole d'une altérité radicale à notre monde ?
Article
Dans un monde qui se réenchanterait pour mieux se réconcilier avec le non-humain, que nous dirait-il de nos anomies actuelles ?
Article
Dans une société tournée vers une consommation à outrance, la sobriété peut-elle dessiner un nouveau chemin vers le bien-être ?
Article
Cheminer vers la sobriété : L’altruisme est-il le balancier nécessaire à cette démarche de funambule ? « Pas si simple », répond la mathématicienne Ariadna Fossas Tenas
Article
Aurianne Stroude, sociologue spécialiste de la transformation des modes de vie en lien avec les enjeux écologiques, décrypte le changement social qui opère au-delà des évolutions individuelles.
Article
La Revue dessinée a publié plusieurs reportages sur les conséquences écologiques et sociales de nos usages digitaux. Avec humour, l'un de ces textes nous permet de prendre la mesure du piège écologique que constitue notre addiction au numérique.
Article
Quel rapport avec le monde d’aujourd’hui, l’Anthropocène, la crise des imaginaires, ou encore les limites planétaires ?
Article
Au cœur des débats qui entourent la redirection de nos organisations, le rapport entre transition et modernité interroge les ressources intellectuelles disponibles pour penser le futur.
Article
L’éco-anxiété : pathologie mentale ou réaction normale face à une majorité dans le déni ?
Article
À quelles ressources avons-nous renoncé en stigmatisant les comportements de celles et ceux qui défient notre idéal d’équilibre et de raison ?
Article
Dans son ouvrage « Pop & psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », le psychiatre Jean-Victor Blanc s’appuie sur les œuvres et figures de la culture populaire pour parler différemment de la santé mentale.
Article
Et si le web nous rendait fou ? Ou pire, malheureux ? Analyse de l’impact des TIC sur notre santé mentale…
Interview de Lucie Vacher
VP de la Métropole de Lyon Enfance, Famille et Jeunesse
Article
La famille, considérée parfois comme valeur suprême est pourtant un important marqueur d’inégalités. Dès lors, qu’en faire ? Peut-on envisager l'abolition de la famille ?
Article
À partir de l’ouvrage « Pas d’enfant. La volonté de ne pas engendrer » d’Anne Gotman, exploration des enjeux liés au choix de ne pas devenir parent.
En croisant les approches historique, démographique, sociologique et psychologique, éclairage sur cette tendance croissante.
Article
La structure des ménages a un impact notable sur notre empreinte carbone. Et si la solution consistait à inventer de nouvelles façons de vivre ensemble ?
Article
La Fraternité, troisième pilier de la devise républicaine et représentation symbolique de la relation entre « famille » et « nation ». Mais demain, est-ce encore de ce lien dont nous aurons besoin ?
Article
Les réseaux sociaux s’incrustent au sein des familles : trait d’union ou facteur de division ?
Article
En prenant une perspective historique, que nous disent les évolutions du modèle familial porté par l’État en matière de contrat social ?
Interview de Cédric Van Styvendael
Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la Culture et maire de Villeurbanne
Article
À quelles conditions nos fêtes pourraient-elles devenir plus écologiques ? Les chiffres-clé pour mieux comprendre là où l’on peut agir !
Article
A-t-on perdu le goût de la fête ? Cela date-t-il des confinements, ou le mal est-il plus profond ?
Article
Derrière les débats sur ce que peut ou doit être une authentique fête, des enjeux beaucoup moins légers que ce que le sujet pourrait laisser croire…
Article
Et si la possibilité d’une fête tenait avant tout à l’architecture des lieux de cohabitation ?
Article
Comment les médias sociaux et leurs algorithmes transforment notre manière de faire la fête.
Article
Quelles sont les principales sources d’émission de polluants, et quels effets ont-ils sur la santé et l’environnement ? Éléments de réponse en images et en chiffres.
Article
Fête et droit, deux champs irréconciliables ? Ou les deux faces d’une même pièce, assurant la régulation de l’ordre social et mobilisables de concert ?
Interview de Delphine Praud
Épidémiologiste au département Prévention Cancer Environnement de Centre Léon Bérard de Lyon
Article
À partir d’une étude du Centre Léon Bérard et du Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, quel impact de l’exposition quotidienne à un air pollué ?
Article
À partir du roman « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio et de son étude par Antoine Saint-Epondyle, réflexion sur les usages de l’imaginaire de l’air.
Article
Après la poussée de complotisme constatée pendant la pandémie, quels enseignements tirer pour réconcilier sciences et engagement citoyen ?
Article
Quelles sont les raisons et les conséquences de l’usage croissant des outils de mesure de qualité de l’air par les citoyens ?
Article
Analyse et mise en perspective de l’ouvrage « L’art de gouverner la qualité de l’air » de Franck Boutaric, politologue spécialiste des enjeux de pollution atmosphérique.
Interview de Thomas Zimmermann
Co-fondateur du Lyon Street Food Festival
Article
Alors que les particularismes alimentaires se multiplient, peut-on perdre le goût des autres ?
Interview de Diane Dupré La Tour
Co-fondatrice des Petites Cantines
Article
D’où nous vient notre représentation de la « bonne chère », et comment évolue-t-elle ?
Article
À partir de nouvelles techniques de fermentation, analyse de la relation entre les humains, le vivant et les techniques.
Article
À partir des travaux des sociologues Vera King, Benigna Gerisch et Hartmut Rosa, réflexion sur l’introduction d’une logique d’optimisation dans notre relation au repas.
Article
De retour sur le devant de la scène culinaire mondiale, la gastronomie française conjugue soutien des pouvoirs publics et reconnaissance de la société civile.
Interview de Élisabeth Thiéblemont
Prospectiviste d’Eau de Paris
Article
Entre « L’eau mondialisée, La gouvernance en question » et la vision de l’association Eau Bien Commun, focus sur les mouvements sociaux liés à la gestion d’une ressource essentielle.
Article
Quel rôle pour la poésie dans l’émergence d’imaginaires nous réconciliant avec notre milieu ?
Article
Plongée dans les profondeurs d’un modèle économique où les mots « commun » et « besoin » sont remplacés par « offre » et « demande ».
Interview de Blandine Melay
Responsable du service Énergie Climat du Grand Lyon
Article
Refroidissement de data centers, extraction de métaux, gravure et nettoyage de semi-conducteurs : quid de la dépendance croissante à l’eau de l’industrie du numérique ?
Article
L’hydrobiologiste Christian Lévêque nous interpelle sur les concepts au cœur de la gouvernance de l’eau, et invite à élargir le cercle des décideurs.
Article
Un croisement du travail des historiens François Jarrige et Alexis Vrignon et du témoignage de Paul-Jean Couthenx de CoopaWatt pour saisir les enjeux de « l’énergie citoyenne ».
Étude
À partir d’une histoire de l’infrastructure énergétique, une réflexion pour penser la transformation de l’architecture de ces réseaux.
Article
Éolienne ou solaire, l’électricité verte a besoin de métaux rares. Quels dilemmes se cachent derrière la production locale d’énergies renouvelables ?
Article
En partant des nouvelles de SF de « Weight of Light », observation de pratiques émergentes qui associent dès aujourd’hui énergie solaire et numérique.
Article
Avec le collectif Paysages de l’Après-Pétrole, tour d’Europe des territoires dont le modèle de développement associe approche paysagère et transition écologique.
Article
De l’évolution de nos représentations symboliques jusqu’à la transformation concrète de notre base productive, réconcilier l’industrie et la société.
Article
Décryptage des perspectives ouvertes par les Scop, à travers les analyses croisées des parcours des entreprises Hélio-Corbeil et Solyver.
Article
Et si la fermeture d’un monde dépassé était le passage obligé pour nous ouvrir à de nouveaux horizons ?
Article
Analyse du point de vue de la militante Margaret Klein Salamon, pour qui l’urgence climatique exige de planifier la transformation de l’économie.
Article
À partir de l’ouvrage « L'Économie désirable - Sortir du monde thermo-fossile » de l’ingénieur, sociologue et économiste Pierre Veltz, réflexion sur le rôle du numérique dans une réindustrialisation écoresponsable.
Article
Quelles nouvelles représentations exige la réindustrialisation ? Analyse de l’ouvrage « Vers la renaissance industrielle » d’Anaïs Voy-Gillis et Olivier Lluansi.
Article
Synthèse du cycle de veille prospective consacrée au sport, ce champ où se rencontrent économie, écologie, technologie, santé et citoyenneté.
Article
Analyse de l’ouvrage « Une histoire populaire du football » de Mickaël Correia, auquel fait écho l’engagement féministe des Débuteuses lyonnaises.
Article
À partir de l’ouvrage collectif « Les Défis de l'Olympisme, entre héritage et innovation », tour d’horizon des grandes questions auxquelles les JO du futur devront répondre.
Article
Analyse de Playing against the clock, le rapport de l’ONG Rapid Transition Alliance consacré au développement du sport professionnel.
Article
Même dans le sport, « L’empire des chiffres » s’étend ! Analyse de l’évolution de nos activités physiques, à partir du travail du statisticien Olivier Martin.
Article
Analyse de l’ouvrage « Sport, démocratie participative et concertation ». Et si la participation citoyenne permettait de renouveler les politiques sportives ?
Article
Quelles perspectives les débats actuels sur la souveraineté numérique ouvrent-ils pour l’évolution des services publics locaux ?
Article
Entre géants du numérique et États en quête d’une nouvelle souveraineté en ligne, quid de la pensée critique et du militantisme de celles et ceux qui rêvent d’un Internet libre ?
Article
L’UE travaille actuellement à l’harmonisation et la régulation des usages numériques au sein de ses frontières. Avec sa directive sur le droit d’auteur, elle pose ses limites aux géants du web.
Article
Quel rapport entre écologie et souveraineté numérique ? Découvrez les enjeux soulevés par le rapport rendu par le Haut Conseil pour le Climat en décembre 2020.
Article
Avec son ouvrage « À la trace », Olivier Tesquet nous explique comment nos smartphones nous surveillent.
Article
Jacques Priol, consultant en gouvernance des données, tire les enseignements du projet Quayside à Toronto.
Article
En conclusion de ce cycle de réflexion, la Direction de la Prospective et du Dialogue public vous propose ce point de vue, entre synthèse des précédents billets et ouverture de perspectives.
Article
« Les Terrestres », la BD de Raphaëlle Macaron et Noël Mamère, nous propose un road-trip à la rencontre de ces « collapsonautes » qui ont fait « du combat pour la planète un mode de vie ».
Article
L’expo « Zones critiques », initiée et conçue par le sociologue et philosophe Bruno Latour pour le centre d’art ZKM, mêle arts et sciences pour alerter le public sur l’imminence de notre fin et l’inciter à réagir.
Article
À force de certitudes, les effondristes ont fini par agacer certains experts, tels que Catherine et Raphaël Larrère, qui s’en expliquent dans « Le pire n’est pas certain ». Ce qui ne veut pas dire que tout va bien…
Article
Avec son essai « Brutalisme », le philosophe Achille Mbembe nous emmène en Afrique, ce continent qui ne peut pas s’offrir « le luxe de la collapsologie », pour nous démontrer que quoi qu’il arrive, « le futur demeure ouvert ».
Article
À problème global, solution locale ? C’est ce que suggèrent Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq dans « Face à l’effondrement, si j’étais maire ? Comment citoyens et élus peuvent préparer la résilience ».
Article
Le solaire et l'éolien, ces « énergies du jour » peuvent-elles être la solution pour répondre à nos besoins actuels et futurs ?
L'impact de l’IA dépasse largement le périmètre de l’innovation technologique et prend désormais part à des choix politiques, sans que les citoyens aient leur mot à dire...
Article
Comme dans les pires dystopies, ce « golem » moderne, et bien réel, pourrait-il devenir assez autonome pour s’émanciper de ses maîtres ?
Article
Comment et avec qui imaginer le futur de la sécurité au travail ?
Article
Jusqu’à quelle température peut-on rester optimiste, et que penser des mesures déjà prises ?
Article
Quels nouveaux dangers pourraient être provoqués par la hausse des températures, et en quoi le sport pourrait-il être un levier pour éveiller les consciences ?
Article
Dans son fonctionnement actuel, notre système assurantiel ne pourrait-il pas devenir l’un des principaux facteurs d’injustice climatique ?
Article
En termes de stratégie environnementale et de vie démocratique, quels pourraient être les coûts cachés de cette adaptation ?
Article
À quoi sert ce nouvel outil de mesure et de projection, et quelles perspectives ouvre sa mise en œuvre ?