Dix réponses sur l’entrepreneuriat innovant
Étude
Après 3 ans d’analyse d’une cohorte de 200 entreprises du territoire grandlyonnais, qui dessine les grandes caractéristiques de l’entrepreneuriat innovant, découvrez notre synthèse.
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Interview de Thomas Le Bris
<< Parmi la galaxie des acteurs de l’énergie, on se reconnait tout à la fois dans la dynamique start-up et dans le monde de l’économie sociale et solidaire >>.
La Métropole de Lyon conduit une étude prospective sur les start-up du territoire et s’appuie notamment sur les témoignages des entrepreneurs et porteurs de projets. Cette interview a été réalisée dans ce cadre.
Thomas Le Bris est le fondateur de CoopaWatt qui accompagne les territoires dans des projets participatifs et citoyens d’énergie renouvelable. L’association, qui accompagne actuellement plusieurs projets dans le Rhône ainsi qu’à Vichy, témoigne et participe de la dynamique de décentralisation de l’énergie sur les territoires.
Vous êtes à l’initiative de CoopaWatt, quel parcours vous a amené à ce projet entrepreneurial ? Dans quel contexte est né CoopaWatt ?
Je me suis passionné pour les énergies renouvelables (EnR) pendant mes études d’ingénieur et j’ai travaillé 5 ans, jusqu’en 2016, dans le développement de projets EnR dans un groupe industriel, filiale d’un grand groupe. J’ai choisi ce métier par conviction : être un acteur de la transition énergétique, mais j’ai fini par ne plus croire au modèle dominant de développement des EnR qui bénéficie en premier lieu aux investisseurs et non aux territoires directement. Le schéma classique est le suivant : un développeur réunit autour de lui les compétences juridiques, techniques et financières, et monte une société de projet clé en main. Les retombées économiques locales sont alors très limitées, réduites essentiellement à la fiscalité locale, alors que le montant des investissements pour un parc éolien par exemple peut représenter des dizaines de millions d’euros. Ce modèle résiste également à intégrer plus d’horizontalité et d’implication des citoyens, perçues comme des sources de ralentissement et de complexification des procédures. Dans mon parcours j’ai butté sur ce mode de fonctionnement et me suis aperçu qu’il était difficile de faire évoluer les pratiques depuis l’intérieur...
Au début des années 2010 le mouvement de la transition énergétique citoyenne a pris de l’ampleur en France avec la multiplication des projets coopératifs et participatifs d’EnR, autour de l’association « Energie Partagée » et des centrales villageoises notamment. La Région Auvergne Rhône-Alpes est d’ailleurs une des régions où ce type de projets se développe le mieux. Ces initiatives promeuvent des projets d’EnR « citoyens », avec un ancrage local, une gouvernance partagée, et qui s’inscrivent dans une logique d’intérêt général pour les territoires et leurs habitants. Enercoop, coopérative de distribution d’électricité renouvelable, s’est également développée à cette même époque, illustrant l’évolution de notre rapport aux ressources énergétiques.
Ailleurs qu’en France, on constate également que d’autres modèles énergétiques existent, avec la coexistence de petites structures locales de production et de grands énergéticiens. En Allemagne par exemple plus de 50% des EnR sont produites par des coopératives dont les actionnaires sont des acteurs du territoire, alors qu’en France c’est moins de 1%.
Mon parcours professionnel et mes convictions personnelles, portées par ce contexte, m’ont amené à réfléchir à d’autres façons d’adresser la transition énergétique ; en ancrant sur les territoires la valeur ajoutée liée au développement de projets d’EnR.
Quel rôle entendez-vous jouer ? Comment vous situez-vous parmi les acteurs de l’énergie que vous avez pu citer ?
On sait que la France va investir des milliards d‘euros dans la transition énergétique à venir, or on pense que c’est un levier économique énorme pour les territoires en particulier les zones rurales et péri-urbaines où il y a de la place pour des projets de production énergétique d’ampleur. Les EnR représentent des ressources exploitables partout ; le potentiel de création de richesse et d’emplois est très important.
Cela dit, au final le développement des EnR est presque un prétexte pour nous ; c’est en tout cas par ce domaine qu’on aborde les enjeux essentiels de la transition qui portent sur le développement local : la vitalité sociale et économique des territoires. Ce qu’on fait sur l’électricité, on pourrait le faire sur bien d‘autres problématiques majeures pour les territoires comme la mobilité ou encore la gestion de l’eau, etc.
Parmi la galaxie des acteurs de l’énergie, on se reconnait tout à la fois dans la dynamique « start-up » et dans le monde de l’économie sociale et solidaire. On assume la logique entrepreneuriale, économique et « moderne ». On a encore un statut associatif mais on ne fonctionne pas avec des subventions, c’est simplement pour nous un premier statut juridique pour préfigurer notre structuration en coopérative.
Où en est le développement de CoopaWatt ? Quelles premières réalisations avez-vous accompagnées ? Et quels outils mobilisez-vous ?
J’ai commencé à réfléchir à ce projet en 2015 puis j’ai intégré en début d’année 2016 un cycle d’incubation de 9 mois chez Ronalpia. Au début de l’aventure, j’étais le seul porteur à temps plein, mais j’ai eu la chance de bénéficier du soutien d’une dizaine de personnes engagées dans le projet.
On a très vite été mobilisés dans l’accompagnement de deux projets d’EnR avec des territoires de l’Ouest lyonnais.
Le premier qui a démarré en avril 2016 avec la Communauté de Communes du Vallon du lyonnais est un projet à relativement petit budget à l’échelle des investissements EnR : 600 000 euros d’investissement en tout. L’intercommunalité portait un projet ambitieux de développement des EnR qui a d’abord pris place dans un cadre très institutionnalisé autour du projet Territoire à Energie Positive dans lequel elle est inscrite. Les acteurs locaux ont souhaité aller plus loin en mobilisant les habitants autour d’un projet de société locale de production d’énergie photovoltaïque. On a accompagné le territoire à chaque étape du projet : impulser une dynamique locale en mobilisant les habitants, identifier les lieux et les moyens de la production d’énergie, créer les structures juridiques adéquates, mobiliser des financements, etc. Un groupe d’une cinquantaine de personnes s’est ainsi mobilisé, regroupant citoyens et élus, qu’on a amené rapidement à se structurer en association elle-même organisée en commissions thématiques. Celles-ci se sont chargées d’identifier les toitures à équiper, de trouver des financements (auprès des habitants et acteurs locaux notamment), puis de faire évoluer la structure en société à gouvernance coopérative capable d’exploiter les installations et de revendre l’énergie ainsi produite à EDF.
Le deuxième projet qu’on accompagne est en cours dans les Monts du lyonnais. Il représente un investissement plus conséquent, de l’ordre de plusieurs millions d’euros, incluant l’équipement en panneaux photovoltaïques de toitures résidentielles mais aussi industrielles, de parkings, etc.
Notre rôle dans ces projets est essentiellement une « aide à l’émergence », du conseil, de la formation, et de l’assistance à maîtrise d’ouvrage. L’objectif est que ce soient bien les acteurs locaux et notamment les citoyens qui s’emparent du projet d’EnR sur leur territoire et le gèrent de façon autonome à terme.
Quelle première forme de bilan faites-vous de ce modèle de développement de projets d’EnR ? Quelles en sont les principales réussites ? Quelles limites avez-vous identifiées ?
On constate en préalable que les situations sont très variables selon le dimensionnement et le niveau d’appropriation des enjeux énergétiques et du projet par les habitants. Il y a parfois une expertise locale forte sur laquelle s’appuyer mais ça n’est pas toujours le cas. Notre rôle d’accompagnement est par conséquent très variable selon les situations.
Plusieurs éléments viennent confirmer la force de ce modèle de développement de projet d’EnR avec un fort ancrage local. On s’aperçoit tout d’abord qu’il y a une forte appétence des collectivités et des citoyens pour s’investir dans des projets menés grâce au financement participatif notamment dans l’énergie. Dans les projets qu’on accompagne on constate que la mobilisation des habitants est importante pour des territoires ruraux. La dynamique locale qui s’engage est très intéressante en matière d’animation et de valorisation du territoire ; elle donne à voir des acteurs locaux moteurs et investis, et donne lieu à des coopérations constructives entre des acteurs très différents.
Ce mode de développement de projet facilite également l’acceptation sociale et accélère ainsi le développement des EnR sur les territoires. L’implantation de parcs éoliens notamment fait très souvent l’objet de contestations et de recours juridique par des habitants et associations locales, qui doublent le temps du projet. Les retombées hyper locales sont souvent négatives (pollution visuelle voire sonore, utilisation des sols…) dans le cadre d’un montage de projet classique. Lorsqu’on devient actionnaire et acteur du projet, ça change notre perception et notre rapport à ces équipements.
Enfin, si peu d’indicateurs existent encore en France pour mesurer précisément l’impact économique (en termes d’emplois notamment) lié à la création de sociétés locales de production énergétique, celles-ci participent d’une dynamisation de l’écosystème local. Elles embarquent avec elles des activités d’études de développement, d’exploitation et de maintenance, etc. La logique d’investissement local est également créatrice de richesses pour un territoire : ces sociétés redistribuent des bénéfices à leurs actionnaires qui sont en partie des habitants et acteurs locaux dont des collectivités. Ceux-ci vont pouvoir potentiellement consommer localement et/ou réinjecter ce capital pour lancer de nouvelles activités économiques, financer des actions moins rentables de la collectivité, etc. Le retour d’expérience de certains projets de grande ampleur donne à voir des perspectives économiques intéressantes. Le projet éolien de Béganne dans le Morbihan par exemple qui est un pionnier en la matière produit l’équivalent de la consommation électrique de 30 000 habitants, s’avère être un véritable levier économique pour le territoire. Les bénéfices permettent notamment de financer un poste sur la rénovation énergétique des logements. L’éolien nous semble d’ailleurs, plus encore que le photovoltaïque qui est aujourd’hui l’EnR la plus portée par les collectivités, un véritable outil de développement économique local.
La principale limite qu’on identifie à ce jour est la difficulté du passage à l’échelle pour ce type de projets. Le rapport entre le temps passé à identifier les multiples sources de production et à négocier avec les propriétaires notamment et le volume de production n’est pas toujours satisfaisant. L’enjeu à l’avenir porte sur le passage d’une configuration multi sites, complexe et parfois coûteuse à mettre à place à une configuration où l’on retrouve quelques sites majeurs de production, tout en maintenant une dynamique participative et pédagogique autour de ces sites.
Quels sont les facteurs de mobilisation d’un écosystème local autour d’un projet d’énergie partagée ? L’implication des habitants semble a priori loin d’être évidente et naturelle sur les enjeux énergétiques…
Un enjeu pour ce type de projet est d’identifier les acteurs clés du territoire qui permettent une sensibilisation et potentiellement une mobilisation large autour du projet. Ce sont souvent des personnes déjà très engagées, militants associatifs ou élus. On essaye d’élargir davantage et de mobiliser au-delà d’un noyau dur ; c’est d’ailleurs ce que souhaitent les collectivités locales.
On s’aperçoit globalement que ça fait sens pour les habitants de devenir actionnaires d’un projet sur leur territoire qui leur permet de consommer les ressources locales. Mais pour toucher le plus grand nombre, on doit développer une approche systémique de l’énergie pour que chaque acteur puisse s’approprie le sujet à sa façon. Le développement local, la sensibilisation des enfants, le lien avec l’agriculture, etc. Il y a de nombreux formats de mobilisation sur le sujet à imaginer, chacun correspondant à un public différent. L’important est d’arriver à sortir d’un discours purement technique, d’aller sur du concret et de donner envie.
Sur quels équilibres repose actuellement votre modèle économique ? Et quelles sont vos perspectives d’évolution ?
On est actuellement prestataire de services pour les collectivités mais on envisage d’autres pistes. On aimerait être capables d’accompagner des dynamiques portées par des collectifs de citoyens ou des acteurs du territoire, voire des coopératives existantes de production d’énergie, ne bénéficiant pas forcément du soutien financier des acteurs publics. Ça nous amènerait à jouer un rôle d’incubateur de projets citoyens avec l’appui de fondations éventuellement. La formation est ainsi une activité qu’on souhaite développer davantage. Il serait également utile d’adosser un fond d’investissement à nos activités actuelles, pour faciliter l’amorçage de projets en regroupant des « capital-risqueurs éthiques » disposés à investir dans ce type de projets. Enfin, on aimerait construire des dynamiques participatives avec les bailleurs sociaux, notamment sur leur patrimoine qui représente un gisement significatif pour la production d’énergie solaire.
Un autre enjeu majeur pour nous est de s’autonomiser vis-à-vis du système actuel des appels d’offres piloté au niveau national par la Commission de Régulation de l’Energie. Ce système, qui permet aux projets concourant d’obtenir un tarif d’achat de l’électricité garanti sur 20 ans va rapidement devenir obsolète alors qu’on s’approche de la parité réseau (soit du moment où l’électricité produite par des EnR devient aussi compétitive que l’électricité « conventionnelle » et peut se passer de subventions). Dès lors, il convient de se préparer au modèle qui va lui succéder, reposant sur la vente sur le marché de gros de l’électricité ou sur des contrats directs de vente d’énergie entre les producteurs et les différents distributeurs d’énergie, indépendamment de tout mécanisme public de soutien. En attendant, à date, la toute récente modification du système d’appel d’offres, avec un système de bonus distinguant les différentes formes de projets participatifs et citoyens, devrait permettre d’inciter les acteurs du secteur à s’orienter vers le type de projets à « haute valeur ajoutée locale » que nous promouvons.
Enfin, le développement de l’autoconsommation collective est une perspective très prometteuse pour permettre un passage à l’échelle des projets d’énergie partagée. Elle permet de revendre directement l’énergie produite localement aux habitants du territoire. L’enjeu porte ici sur le prix que les sociétés locales d’énergie payent pour utiliser le réseau local de distribution.
Les prochaines étapes pour CoopaWatt sont de faire évoluer notre statut vers une société coopérative et de renforcer nos équipes pour passer de deux équivalents temps plein actuellement à six en 2018.
Dans quelle mesure le paysage énergétique français encore très centralisé, est-il capable de faire sa mue ? Le développement des EnR sur les territoires amorce-t-il une transformation profonde du système énergétique en place ?
Le système énergétique français est en effet très centralisé du fait du choix du nucléaire au tournant des années 50, avec l’Etat et EDF qui ont pris la main sur la production. Les collectivités se sont par conséquent trouvées dessaisies des compétences énergétiques qui étaient jusqu’alors réparties au sein d’opérateurs territoriaux. La production énergétique, mobilisant des technologies très complexes et des investissements massifs, est devenue un projet industriel.
Le développement des EnR amène largement à reconsidérer ce modèle, les ressources étant de fait réparties partout sur le territoire. On assiste à un mouvement de retour en arrière : les mentalités et le rapport à l’énergie évoluent, les collectivités reprennent progressivement un rôle dans le pilotage de l’énergie. La loi de transition énergétique d’ailleurs est assez ambitieuse en la matière. Mais la montée en compétence des territoires prend du temps.
D’un autre côté, le marché des énergies renouvelables est très éclaté : il y a une myriade de petits acteurs sur le solaire et l’éolien, alors que ces projets nécessitent une prise de risque et des capacités financières conséquentes. L’énergie est un marché capitalistique, soumis à une réglementation complexe et qui évolue souvent, et dont les bénéfices sont incertains. Les coûts d’entrée pour de nouveaux acteurs restent donc élevés. Dans ce contexte, les petits acteurs sont moins aptes à survivre, et ce sont au final les grands énergéticiens qui tendent à reprendre la main sur le développement des EnR. Sur l’éolien par exemple, une dizaine d’acteurs importants « indépendants » coexistent, mais ils tendent à être absorbés par les plus grands.
On retrouve un mouvement de concentration des moyens et des acteurs qui pourrait encore s’accélérer car la logique d’appel d’offres tend à favoriser les grands groupes qui parviennent à faire des économies d’échelle et donc à proposer un coût du kilowattheure très compétitif. De façon générale, et c’est parfois une réalité, les projets coopératifs sont largement perçus comme moins compétitifs. Les modèles participatifs qui se développent restent au final une niche, mais qui occupe une place importante dans d’autres pays dont on espère suivre la trajectoire.
Comment réagissent les acteurs traditionnels de l’énergie face aux initiatives autour de l’énergie partagée ? Quelle forme de rencontre et de collaboration sont possibles entre des acteurs comme CoopaWatt et les grands énergéticiens ?
On sent qu’ils prennent conscience que c’est important d’être au plus proche des territoires et des habitants, mais ça relève encore davantage d’une stratégie de communication que d’une transformation profonde de leur fonctionnement. Ils se mettent à faire du financement participatif mais sans aller jusqu’au bout de la logique : ils proposent des prêts citoyens mais sans entrée au capital, et sans intégration des acteurs locaux dans la gouvernance des projets. Ils communiquent sur le fait qu’ils font appel à des installateurs locaux et soutiennent ainsi l’emploi local, mais l’impact concret en la matière n’est que très temporaire.
Les acteurs de l’énergie partagée dont on fait partie sont représentatifs d’une nouvelle génération qui adopte plutôt une posture d’ouverture et de rassemblement, largement favorable à des croisements avec les acteurs traditionnels, mais sous certaines conditions. L’objectif est d’initier des projets avec l’ensemble des acteurs du territoire, de se reposer sur les compétences techniques des acteurs traditionnels, et de mobiliser les capacités financières du territoire tout en allant chercher du financement extérieur si besoin. Les industriels ont en effet des savoir-faire et des capacités d’investissement, ainsi qu’une maîtrise des appels d’offres que nous n’avons pas. De notre côté on peut leur éviter un travail de prospection sur le territoire qu’on fait nous-même, et faciliter largement l’implantation locale des projets d’EnR. CoopaWatt est d’ailleurs sollicité par des acteurs industriels avec lesquels il est évidemment tentant de répondre, mais on veut d’abord s’assurer que ce soit dans un partenariat « gagnant-gagnant » pour le territoire. On veut éviter d’être détournés de notre mission première de développement local et d’apparaître comme le bras armé du « green washing » d’industriels. Notre ambition est donc d’être dans du co-développement avec les acteurs traditionnels de l’énergie. Des coopérations sont souhaitables dans la mesure où elles permettent de rééquilibrer le rapport de force entre citoyens, acteurs publics et opérateurs de l’énergie. Celui-ci reste déséquilibré du fait de la concentration des moyens financiers et plus encore des compétences techniques auprès des industriels.
Pour finir, quel regard portez-vous sur les outils numériques annoncés comme des solutions incontournables pour accompagner la décentralisation du réseau énergétique (organisation et pilotage de smart grids, technologie blockchain, etc.) ?
Les smart grids sont pour moi des outils intéressants pour permettre une meilleure intégration des EnR dans le réseau. A l’heure actuelle ça n’est pas encore vraiment un problème mais le jour où on arrivera à un taux supérieur à 30% d’EnR sur le réseau ça sera un outil indispensable pour faire coïncider les productions et les consommations.
S’agissant de la blockchain, celle-ci pourrait en effet permettre de sécuriser les transactions sur des réseaux locaux, mais Enedis reste encore un acteur incontournable, on est donc encore loin d’un mode de fonctionnement autonome et décentralisé.
On reste vigilants sur le développement de ce type d’outils car le digital est très consommateur en énergie. C’est un sujet dont on parle très peu mais les économies d’énergie devraient également nous amener à revoir notre façon d’utiliser le numérique.
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