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« En être » ou pas : négocier et construire les appartenances

Illustration des pieds d'une personne devant une flaque d'eau et le reflet de la personne dans la flaque d'eau avec les silhouettes d'autres personnes à côté et les contours des bâtiments
© Lison Bernet // Métropole de Lyon

Dossier

De quelles façons les habitants d’un territoire comme la métropole de Lyon peuvent-ils se sentir lié à une culture particulière, et se définir comme « appartenant » à une communauté de destin dont le périmètre serait autant géographique qu’humain ?

Qu'est-ce qui explique le sentiment d’une identité et des valeurs communes ? Comment marges et centralités s'articulent-elles ? Comment expliquer la transmission souvent conflictuelle des cultures ? À travers les différentes ressources que nous vous proposons, nous explorons ces processus sociaux en tension, afin de nourrir un débat public particulièrement sensible lorsqu’il est question d’identité(s).

En analysant le compte Instagram @memesdelyon, nous avons cherché à saisir quelles caractéristiques du territoire sont mises en avant ou invisibilisées sur les réseaux sociaux. Le numérique regorge de modes de communication comme autant de marqueurs culturels, et ces questions sont aujourd’hui devenues essentielles.

En étudiant les rôles de la mise en images du skateboard, nous avons tâché d’interroger les places qui peuvent être accordées à cette pratique dans la ville, dans des discours et dans la réalisation de projets urbains, ainsi que les conditions de son rejet, de son intégration à un patrimoine commun et de sa légitimation symbolique.

On pourrait croire que Lyon n’est pas une ville de rap. Pourtant, de nombreux acteurs façonnent l’histoire de sa scène locale depuis maintenant trente ans. Nous sommes allés à la rencontre d’un activiste de l’ancienne génération, qui a vu émerger ce courant musical et culturel dans la métropole, ainsi qu’un jeune rappeur des Minguettes, qui croit au présent et au futur du rap grand-lyonnais.

Jusqu’en 2022, les pratiques homosexuelles masculines excluaient du don du sang des personnes considérées par les autorités sanitaires comme appartenant à une population à risques. À partir de l’analyse de cette controverse, nous avons voulu mettre en lumière la façon dont un groupe social conteste son assignation à une catégorie en revendiquant d'autres appartenances.

À chaque fois, l’enjeu est de s’outiller pour mieux comprendre les dynamiques sociales, celles qui favorisent ou freinent les mouvements de cohésion, de solidarité, d’identité collective, et les rapports des individus entre eux.

En parallèle des situations particulières présentées dans ce dossier, nous avons donc également souhaité définir les concepts qui orientent ces entreprises de lecture du monde contemporain. En nous appuyant sur les sciences humaines et sociales, comment comprendre les processus d'individualisation et de socialisation ?

Ainsi, sans exhaustivité, le lecteur trouvera dans ce dossier des éléments à la fois scientifiques et sensibles pour réfléchir à ce qui relie les habitants, mais aussi ce qui structure, dans un espace commun, notre rapport complexe à l’altérité.
Date : 28/07/2023