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Le rapport à la propreté urbaine

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Étude

La propreté est une composante essentielle du bien-être en ville.

Une approche fonctionnelle ou purement gestionnaire de la propreté urbaine pourrait laisser penser que la problématique est simple : il s’agirait de multiplier les interventions de nettoiement et de collecte des déchets et autres indésirables.

Mais en réalité, le sujet est bien plus complexe : la propreté est difficilement réductible à des variables objectives.

Le rapport à la propreté – plus précisément la perception de ce qui est propre ou sale, mais aussi le comportement en la matière – est complexe et multi factoriel. Il est relié à des considérations individuelles, collectives, sociales, culturelles et au rapport à l’espace et aux autres.

Dans cette logique de subjectivité, qu’est-ce qui oriente et conditionne les attitudes et comportements des habitants en matière de propreté urbaine ?

Pour apporter des éclairages à cette question, ce document propose plusieurs entrées issues de la recherche en sciences humaines et sociales sur le rapport à la propreté, révélant en toile de fond différents sujets qui y sont directement reliés : l’espace public et les « lieux publics », le vivre-ensemble, la responsabilité et l’implication des habitants, etc. Il fait état des principaux travaux pour appréhender les attitudes et comportements des habitants en matière de propreté urbaine.

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Date : 16/05/2023

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Sommaire

Introduction
1. La propreté : un concept subjectif et relatif
2.Dépasser la focale individuelle pour appréhender la propreté
3. Des représentations et normes sociales variables associées à la propreté
4. Les dimensions collectives du rapport à la propreté
5. Le rapport à l’espace comme variable déterminante des attitudes et comportements en matière de propreté
Conclusion et perspectives : la propreté, un indicateur de vivre ensemble et du rapport aux lieux sur un territoire
Bibliographie

 

À retenir

Cinq axes de réflexion ressortent de ce travail :

  1. tout d’abord, la propreté est un concept complexe à appréhender en ce qu’il est éminemment subjectif et relatif ;
  2. ensuite, l’approche comportementale qui pointe la responsabilité individuelle est insuffisante pour comprendre les enjeux du sujet et les adresser ;
  3. dans ce contexte, les attitudes et comportements en matière de propreté sont éminemment liés aux représentations et normes sociales qui ont cours ;
  4. ils sont aussi liés au rapport des individus entre eux, à une dimension collective et sociétale ;
  5. enfin, il faut également intégrer le rapport aux espaces considérés, à leurs fonctions et à leur valeur aux yeux des individus et groupes d’individus.

 

Cette étude est complétée par deux entretiens : 
-    Un entretien avec Bernard Haumont, sociologue.
-    Un entretien avec Frédérique Jacob, géographe.