Tout commence par une analyse de la situation telle qu’elle nous est présentée et des pièces justificatives qui nous sont transmises : s’il nous apparaît qu’aucune atteinte aux droits n’a été commise par l’administration, nous nous efforçons de l’expliquer au réclamant, sans solliciter l’administration. S’il nous semble, à l’inverse, qu’un service public a méconnu telle ou telle règle applicable, nous l’invitons à réexaminer la situation, ou, le cas échéant, à nous détailler le raisonnement qui l’a conduit à prendre sa décision. On est alors au cœur de la médiation.
Mais la force du Défenseur des droits, c’est que, si l’administration refuse d’entrer en médiation, alors il dispose de pouvoirs d’intervention (demande de pièces et d’explications, contrôles sur place…) à partir desquels il peut prendre une décision consistant à recommander à l’administration de revoir sa position, voire présenter des observations en justice en appui de la réclamation.
Il est très important d’expliquer à chaque fois le registre sur lequel nous intervenons auprès des administrations. Pour un élu local, être saisi par le Défenseur des droits, c’est d’abord une chance : c’est la perspective de résoudre à l’amiable un litige avec un administré. À terme, bien sûr, nous misons sur l’expérience acquise pour faire en sorte que les défaillances dont nous sommes saisis ne se reproduisent plus.