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Présupposés pratiques et effets concrets des politiques préférentielles en faveur des « minorités ethniques » aux Pays-Bas

Texte de Hans Werdmölder

Ce texte sert notamment de référence dans la fiche n°10 du document Millénaire3 : Discriminations "raciales" et politiques antidiscriminatoires, publié à l'occasion de la journée prospective du 3 juin 2003 au Grand Lyon.

Hans Werdmölder, est directeur de la recherche à l’Institut des droits de l’homme de la Faculté de droit de l’Université d’Utrecht.
Date : 01/01/2002

Une plus grande attention a été accordée aux raisons d’être des politiques préférentielles qu’à leurs conséquences sur le terrain. Ce constat vaut aussi pour les Pays-Bas où des politiques préférentielles de recrutement en faveur des minorités « ethniques » ont été introduites par une loi de 1994. Dans bien des cas pourtant, seuls l’entrée en vigueur d’une loi et ses effets concrets permettent de se faire  une idée de son utilité. Nous exposons ici un exemple de politique de recrutement préférentiel au niveau d’une administration locale : la municipalité d’Utrecht. 
 
Le cas montre que l’application de cette politique est une opération complexe et parfois décourageante. Des conflits internes surgissent, et sur le terrain, les résultats s’avèrent parfois décevants. Nous analysons différents problèmes liés à l’application des politiques de recrutement préférentiel : la disponibilité, l’identification, la transparence, la pérennité et les résultats qu’elles obtiennent. En général, on peut conclure que pour asseoir les politiques préférentielles sur des bases solides et satisfaisantes, il conviendrait d’accorder plus d’attention aux moyens concrets de leur mise en oeuvre...