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L’urbanisme temporaire : un levier d'action pour fabriquer la ville autrement ?

Projet d'aménagement de la place Grandclément à Villeurbanne
© Métropole de Lyon

Dossier

Que ce soit l’occupation de bâtiments ou l’aménagement d’espaces ouverts, l’urbanisme temporaire est de plus en plus utilisé comme levier de l’action publique territoriale. Il questionne les modes de faire, les organisations et les acteurs de la ville.

L’urbanisme temporaire renvoie à un champ de pratiques et d’acteurs spécialisés dans l’aménagement des espaces ouverts (voirie, terrain vague, pieds d’immeuble, etc.) et/ou l’occupation de bâtiments vacants (immeubles de bureaux ou de logements, cellules commerciales, halles industrielles, etc.) durant plusieurs semaines à quelques années. Leurs actions s’inscrivent pour une part dans la vacance de lieux pris dans des projets urbains et immobiliers longs et complexes, et pour une autre part dans l’utilisation de l’existant pour répondre à des besoins non satisfaits ou urgents.

L’urbanisme temporaire comble les temps morts et expérimente d’autres utilisations des espaces existants. Il permet, parfois, de préfigurer la ville à venir et d’aider à mieux prendre en compte les besoins, en tant que support de concertation et d’expérimentation, passant alors d’une action temporaire à une action transitoire qui accompagne le changement.

Cette prise en compte du temps court dans l’urbanisme plonge ses racines dans un certain nombre de pratiques et réflexions lyonnaises qui ont laissé des traces sur le site Millénaire 3 depuis 20 ans. Ce dossier rassemble ainsi les ressources existantes depuis les articles consacrés aux Nuits Sonores occupant des bâtiments désaffectés, en passant par les projets « Remix », les pistes d’une ville malléable et plus récemment d’un urbanisme dynamique. À cette collecte thématique, ce dossier verse en supplément de nouveaux éléments pour mieux comprendre l’urbanisme temporaire en tant que nouveau mode d’action spatial.
Date : 11/05/2021