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Souveraineté économique : relocaliser, pourquoi et comment ?

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Étude

La crise du Covid-19 a révélé la dépendance du marché français aux industries étrangères dans des secteurs stratégiques. « Relocaliser », oui, mais dans le fond, de quoi parle-ton ?

Pénurie de masques, de gel hydroalcoolique, d’appareils respiratoires, de médicaments, de produits alimentaires… La crise sanitaire a jeté une lumière crue sur la dépendance de l’économie française et européenne aux importations. L’effet de sidération est tel que le Président de la République affirmait dès son discours aux Français du 12 mars 2020 annonçant le début du confinement que « déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner (…) à d'autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire (…) une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main ». Il réitérera cet appel à la souveraineté économique à plusieurs reprises, un constat partagé par le Président du Conseil européen.« Nous devons garantir l'autonomie stratégique de l'U.E. au moyen d'une politique industrielle dynamique, d'un soutien aux PME et aux jeunes entreprises et d'un filtrage efficace des investissements directs étrangers. La pandémie de COVID-19 a montré qu'il était urgent de produire des biens critiques en Europe, d'investir dans des chaînes de valeur stratégiques et de réduire la dépendance excessive à l'égard des pays tiers dans ces domaines. »

La crise sanitaire semble imposer à l’agenda politique la quête d’une nouvelle souveraineté économique, à travers la relocalisation de la production d’un certain nombre de biens jugés essentiels. La relocalisation soulève pourtant de nombreuses questions, aussi bien sur la compréhension des enjeux de dépendance auxquels elle cherche à répondre, que sur les opportunités économiques, sociales ou environnementales qu’elle peut offrir, sur ses leviers ou encore sur sa faisabilité et ses limites.

Bien avant la crise sanitaire, la Métropole de Lyon s’était penchée sur la question de la relocalisation, à travers la publication sur Millénaire 3 d’une série de cahiers (et les entretiens associés) portant sur les potentiels d’activités et d’emplois offerts par la consommation et la production locales, ainsi que sur l’empreinte matérielle de l’économie lyonnaise. Au moment où la Métropole de Lyon est appelée à se positionner sur l’intérêt et la possibilité d’une « relance par le local », cette relecture des travaux publiés sur Millénaire 3 propose de mettre en lumière et d’actualiser les enseignements de ces travaux, au regard de l’enjeu de relocalisation.

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Date : 01/09/2020

Sommaire :

 

■ Au cœur de la crise, une souveraineté économique chancelante

▪ Une dépendance croissante aux importations
▪ Des chaînes de valeur mondiales vulnérables

■ En toile de fond, un aveuglement post-industriel ?

▪ Une dépendance aux importations qui découle en partie de l’abandon des activités de fabrication aux pays « low cost »
▪ Un désengagement de la fabrication aux bienfaits discutables
▪ Une empreinte environnementale elle aussi délocalisée

■ Entre mondialisation idéalisée et autarcie fantasmée, pourquoi relocaliser

▪ Au-delà des idéologies, se poser les bonnes questions
▪ Quels besoins à satisfaire ?

■ Comment relocaliser ?

▪ Densifier les échanges et diversifier la production
▪ À quelle échelle intervenir ?

 

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