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Istanbul, la ville de passage

Article

Conférence de Christiane Garnero-Morena

Synthèse de la conférence du 5 février 2009, dans le cadre du cycle "Mondialisation : le temps des villes".
Christiane Garnero-Morena est géographe, historienne, Maître assistant associé aux Écoles Nationales Supérieures d'Architecture de Lyon et Strasbourg.
Date : 05/02/2009

Poursuivant leur enquête sur les polarités du monde en devenir « entre cité et métropole » (2006-2007), puis entre « individualisme et dynamiques collectives » (2007-2008), le Conseil de développement du Grand Lyon et l'ENS LSH abordent cette année les territoires de la mondialisation que sont les villes. Celles-ci concentrent les tensions contemporaines qui s'accroissent entre augmentation de leur pouvoir et vulnérabilité de leurs ressources et de leurs modèles. Longtemps tributaires des industries, les villes le sont aujourd'hui des réseaux. Quelles transformations en cours affectent l'usage et le partage des lieux ?
Les migrations humaines et les échanges commerciaux déterminent de profondes transformations culturelles et économiques. Ces bouleversements interrogent la robustesse des modèles de développement : nos vies sont aujourd'hui liées aux réseaux spatialisés, qui relient entre elles les grandes agglomérations. La mondialisation est bien le temps des villes, entre risques et responsabilités.

La conférence
Istanbul conserve la mémoire de la ville, et la nôtre, la mémoire de l’Occident. Mais cette ville vit au jour le jour tant ses changements sont rapides, drastiques.  Puissance économique nouvelle depuis 1980, la Turquie exporte et la ville construit ses quartiers d’affaires et ses banques sur les deux rives du Bosphore. MAIS QUI DECIDE ? PEUT-ON PARLER DE PLANIFICATION URBAINE ? Quel avenir pour Istanbul: MASTER PLAN OU UNE SUCCESSION DE PROJETS ?
En 2010 Istanbul sera capitale européenne de la Culture, 2010 sera également en France l’année de la Turquie.

Écho des débats
Le site géographique résiste par lui-même à tout ce qu'on tente de lui faire subir : c’est la force du paysage. La croissance va se stabiliser, et les citoyens devraient pouvoir reprendre progressivement barre sur la ville. Le risque sismique est un facteur considérable et une menace permanente pour penser le développement. Il conviendrait de passer de la connaissance des failles à de vraies capacités d'intervenir sur les conduites de gaz, par exemple, qui restent un danger permanent en cas de séisme. Mais les investissements ne vont pas d'abord vers des projets de ce type. Ici, les investissements européens seraient vraiment utiles. Penser le développement durable à Istanbul, ce serait plutôt cela.