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Le centre d’échanges de Perrache : l’invention de la multimodalité (1964 – 1976)

Photographie du centre d'échanges et de la gare de Perrache, coupure nord-sud de la Presqu'île
Centre d'échanges et gare de Perrache, coupure nord-sud de la Presqu'île.© Jacques Léone

Étude

Depuis 1976 un étrange objet architectural est posé en plein cœur de Lyon, entre la Saône et le Rhône, sur le prestigieux cours de Verdun. Bâtiment à la réputation la moins enviée de la ville, le centre d’échanges de Perrache est pourtant le précurseur des pôles d’échanges multimodaux.

Imaginé comme un centre de services, l’habitant dispose de tous les moyens de transports : depuis le deux roues jusqu’au train en passant par l’autobus, l’autocar, le tramway, le métro, l’automobile, le taxi. La « mégastructure » entend proposer des services aux différents usagers : commerces, espaces d’exposition, jardin public.

Nous allons retracer la genèse du projet, intimement lié à la traversée nord-sud de l’agglomération par l’autoroute, la desserte ouest-est et le tunnel de Fourvière. Imaginé comme une porte d’entrée vers le sud du quartier, le projet sera maintes fois amendé. Coupable idéal, il symbolise aujourd’hui à la fois une coupure urbaine et l’arrivée de l’autoroute en centre-ville.

A l’heure où le Confluent de Lyon s’urbanise, il est nécessaire de faire le point sur les origines du projet, ses ambitions initiales, son rejet, sa reconnaissance ainsi que l’implication des différents acteurs. Nous terminerons par les potentialités de l’ouvrage.
Date : 01/05/2009

Sommaire 

 

● Des infrastructures nationales investissent la Presqu’île de Lyon
● La circulation automobile dans l’agglomération lyonnaise
● Les acteurs techniques en présence : une expertise d’Etat vite secondée par une ingénierie locale

● La complexité des enjeux engendre l’émergence d’innovations urbaines
● Les recherches théoriques de l’atelier René Gagès
● L’Etat commande une étude d’urbanisme précédant l’arrivée de l’autoroute à Lyon

● Un “pont-urbain” solutionne la traversée tout en permettant l’urbanisation au sud
● Le parti retenu résulte d’une série de compromis
● Le parti architectural du centre d’échanges : le « brutalisme »

● Le mariage de l’architecte et de l’ingénieur
● La progression urbaine vers le Confluent et la SNCF contrariante
● Louis Pradel défend le projet en s’impliquant personnellement

● Présentation des caractéristiques techniques et fonctionnelles de l’ouvrage
● L’innovation dans la gestion d’un équipement sans équivalent
● La réaction virulente des habitants du centre-ville de Lyon

● Le cours de Verdun élevé au rang de mythe
● Le centre d’échanges en service : reconnaissance et évolution des représentations
● L’expérience inédite de l’ELAC : l’Espace Lyonnais d’Art Contemporain

● L’aménagement du Confluent de Lyon relance le débat sur l’opportunité du centre d’échanges
● Une reconnaissance architecturale et fonctionnelle tardive
● Quel avenir pour cet imposant héritage ?