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Métiers du prendre soin et du lien : Les écoles de travail social à la croisée des chemins

Cahier Attractivité des métiers du prendre soin et du lien : Les écoles en travail social à la croisée des chemins enquête dans l'agglomération lyonnaise

Étude

Les termes pour parler du travail social ne cessent d’évoluer.

Nous avons assisté à un glissement de « travail social » à « intervention sociale » dans les années 2000, puis plus récemment à « métiers de la cohésion sociale » ou « métiers de la solidarité », « du care », « de l’humain », « de la relation », « du prendre soin », etc.

Ce foisonnement engendre pour les publics non avertis une difficulté à appréhender les métiers du social.

Les travailleurs sociaux, au sens de diplômés d’un des 13 diplômes d’État du travail social ne sont plus au centre du paysage dans la mesure où de nombreuses autres personnes exercent des métiers dans le social sans forcément être titulaires d’un de ces diplômes.

Les directeurs d’écoles rencontrés décrivent un paysage de la formation en plein chambardement : multiplication des diplômes et des certifications, rajeunissement et baisse de niveau des étudiants recrutés, renchérissement des coûts de la formation, difficulté aigüe à trouver des terrains de stages ainsi que des accompagnements suivis et de qualité pour les stagiaires (reflétant la dégradation des conditions de travail chez les employeurs).

Une enquête conduite par Jean-Marc Berthet
Date : 09/04/2024

Retrouvez l'étude complète, à télécharger ici :

 

L'essentiel

 

Les tendances marquantes

 

— Les termes parlant du travail social ne cessent d’évoluer.

Nous avons assisté a un glissement de travail social à intervention sociale dans les années 2000 puis plus récemment à métiers de la cohésion sociale ou métiers de la solidarité, du care, de l’humain, de la relation, du prendre soin, de travail du social…

— Ce qui tend à produire une difficulté à mieux lire les métiers du social pour les publics non avertis.

— Les travailleurs sociaux, au sens de diplômés d’un des 13 diplômes d’État du travail social ne sont plus au centre du paysage dans la mesure où de nombreuses autres personnes exercent des métiers dans le social sans forcément être titulaire d’un de ces diplômes.

 

Les défis pour les écoles

 

• Les publics des écoles changent. Quatre constats restent forts, constituant autant de défis à l’avenir

— Une hausse des taux d’abandons

— Une hausse du nombre de diplômés qui n’exercent pas un métier de travailleur social après leurs diplômes

— Une hausse des bac pro et technologique dans le recrutement pour les formations post-bac qui oblige à un accompagnement renforcé des apprenants

— Une hausse des difficultés sociales des apprenants pour les formations infra-bac

• Un marché de la formation qui se transforme très vite tant au niveau 6 (bac+ 3) qu’au niveau infra-bac.

Comment les écoles vont-elles se positionner à l’avenir tant dans la concurrence avec les lycées professionnels qu’avec les universités pour le niveau supra-bac ?

• Un modèle économique en tension

— Une baisse de la subvention de la région dans l’économie générale des écoles

— Une nécessité de constituer de nouvelles ressources (soit par développement externe (fusion, …) soit par développement interne (CFA, développement de nouvelles offres de formation en dehors du territoire traditionnel d’intervention…).

 

Questions ouvertes

 

• Trois scénarios d’évolution des écoles, ouverts depuis 2018, restent possibles :

— Création de hautes écoles en travail social sur le modèle étranger (Belgique, Suisse, …)

— Intégration des écoles à l’Université

— Maintien des écoles dans leur fonctionnement actuel

• Que peut faire la métropole ?

La Métropole pourrait par exemple renforcer ses relations avec les écoles tant dans le contenu des formations (avec des modules dédiés en fonction de ses politiques propres), dans l’accueil des stagiaires et des apprentis mais aussi dans les réflexions à mener avec les employeurs sur l’attractivité (aides au logement, aides à la mobilité,…)