L’égalité occupe la place centrale dans la pensée politique française et dans l’organisation de la vie publique. Véritable « passion française », elle y a pris « l’importance et la forme d’une religion » ....Mais qu’entend-on par égalité ?
Car la priorité donnée à l’égalité n’empêche nullement la société d’être traversée d’inégalités diverses et variées. Tout en préservant le principe de l’égalité des droits entre citoyens, fondement du pacte démocratique, faut-il penser davantage l’égalité en termes d’égalité réelle ?
Faut-il privilégier tout ensemble ou établir des priorités entre l’égalité de traitement, l’égalité de conditions, l’égalité des chances, l’égalité de résultat, l’égalité de considération, l’équité ?
Jusqu’où peut-on aller dans la réduction des inégalités réelles, sans limiter les libertés individuelles et sans susciter des systèmes d’assistanat ?

Pour répondre aux enjeux des discriminations sexuelles, raciales, ou établies en fonction de l’âge ou d’un handicap, qui remettent directement en cause le principe d’égalité, faut-il prendre en compte la situation concrète des individus ?
Doit-on, pour répondre aux demandes de considération des groupes ou des individus selon leurs spécificités, considérer la manière dont ils se définissent ?
Le débat est aussi polarisé par la question de l’accroissement généralisé des inégalités dans un contexte de triomphe planétaire du libéralisme économique.

Cette synthèse répond aux questions ci-dessus en abordant les points suivants :

- L’émergence de l’égalité comme valeur : son cheminement et son existence dans l’édifice constitutionnel et juridique.
- Les enjeux et termes du débat : les enjeux du pluralisme, la lutte contre les discriminations, le rôle de l’école dans le débat, les points de consensus.

Une bibliographie indicative est donnée à la fin de l'étude.