L’art public a longtemps été un art inféodé aux pouvoirs, et avait pour fonction de les représenter et de traduire leur autorité. Ces œuvres étaient à la vérité un des rares média grand public dont disposaient les instances religieuses ou temporelles jusqu’au XIXe. Avec la montée des techniques médiatiques modernes les artistes ont l’opportunité de s’autonomiser de leurs relations avec le pouvoir et développent une pratique nouvelle, incarnée dans le mouvement de l’Art moderne.
Mais pour l’art public, les liens entre les autorités et les artistes demeurent prégnants, ne serait-ce que parce qu’il leur faut s’entendre pour parvenir à travailler dans l’espace public. Peu à peu, en France en particulier, de nombreux dispositifs vont permettre la réalisation d’œuvres d’art dans l’espace ou les bâtiments publics.
Aujourd’hui, on assiste à une simultanéité de propositions pour l’art public, avec des expériences où les artistes sont co-concepteurs de l’espace public, d’autres où ils sont parties prenantes pour la réalisation d’un équipement, d’autres enfin faisant des interventions temporaires dans le cadre de grands événements. Par ailleurs, un art public réellement autonome des institutions émerge.
De l’Antiquité à nos jours, de la mythologie jusqu’à la pop culture, comment ont évolué nos représentations symboliques de celui ou celle qui travaille la terre ?