En octobre 2017, les révélations de harcèlement et d’agressions sexuelles commis par le producteur américain Harvey Weinstein et les témoignages successifs de stars hollywoodiennes sur les violences qu’elles ont vécues ont provoqué un séisme sur les réseaux sociaux des pays occidentaux. À travers différents hashtags – mots-dièses qui permettent aux utilisateurs de réseaux de référencer plus facilement leurs publications – des personnalités publiques comme des citoyennes ont fait part des situations de harcèlement qu’elles rencontraient dans leur vie quotidienne et particulièrement au travail : remarques misogynes ou déplacées, attouchements, viols, etc. Le nombre de tweets a marqué par son ampleur : en France, plus de 500 000 tweets ont été publiés en un mois [1] sous le hashtag #Balancetonporc, preuve de l’importance du mouvement. Ce mot lancé le 14 octobre par la journaliste française Sandra Muller, fut repris de manière virale par des femmes comme par des hommes pour témoigner sur le sujet du harcèlement sexuel et des agressions sexuelles. Quelques jours plus tard, #metoo a été repris comme un moyen de signifier que toutes les femmes étaient concernées. Ce terme existait déjà avant l’affaire Weinstein.
Ces hashtags, beaucoup commentés par la sphère médiatique, ont permis de mettre en lumière le caractère inédit d’une « libération de la parole des femmes ». L’ampleur du phénomène est telle qu’il suffit aujourd’hui d’évoquer #metoo ou #balancetonporc pour faire référence à ce mouvement social et ses conséquences. Plusieurs polémiques sont apparues avec ces hashtags [2] mettant en avant l’idée de se faire justice soi-même sur les réseaux en « balançant » un nom [3], de stigmatiser tous les hommes ou « l’homme blanc dominant [4] », de faire preuve de puritanisme ou encore de s’opposer à une certaine « liberté d’importuner [5] ». Pour autant, nous faisons l’hypothèse que la libération de la parole symbolisée par #metoo et #balancetonporc est allée plus loin que ces simples polémiques. Elle aurait marqué un tournant dans la manière de parler des violences faites aux femmes et plus généralement des rapports femmes-hommes.
Les premiers travaux scientifiques [6] publiés après l’affaire Weinstein ont souligné les aspects positifs de cette libération de la parole : la variété de profils des femmes qui ont pris la parole, son utilité pour la psychologie des victimes, ou encore de l’ampleur du mouvement social #metoo. Pour aller plus loin, nous proposons dans cet article de nous intéresser à un matériau culturel tel que la presse écrite. Il permettra d’avoir un regard complémentaire sur le sujet. En effet, l’analyse de l’évolution de l’utilisation de #balancetonporc dans la presse peut refléter les manières dont le débat public traite les violences faites aux femmes et les rapports femmes-hommes dans ce contexte particulier : comment le traitement du sujet a-t-il évolué dans le temps ? Dans quelle mesure ce traitement s’est-il étendu à la question des rapports femmes-hommes en général (sur le harcèlement sexuel, le consentement, la manière d’exprimer sa masculinité, etc.) ? Diffère-t-il significativement dans les termes utilisés selon les titres de presse ?
Cadre méthodologique : une analyse lexicométrique de la presse écrite nationale
L’analyse de la manière dont la presse écrite a traité #balancetonporc a été entreprise à partir d’un traitement quantitatif de données textuelles (lexicométrique).
Nous avons constitué un corpus de presse écrite à partir de 4 grands quotidiens nationaux : Le Monde, L’Humanité, Le Figaro et La Croix.
La période analysée va du 1er octobre 2017 (début de l’affaire Weinstein) à janvier 2019, près d’un an et demi après l’éclatement de l’affaire. Nous avons identifié trois phases différentes qui pouvaient contribuer à l’évolution du lexique utilisé par la presse écrite s’agissant de #balancetonporc : la première concernerait les réactions « à chaud » face à l’affaire Weinstein courant jusqu’à une tribune polémique sur la « liberté d’importuner » (octobre 2017 – 8 janvier 2018) ; la seconde période renverrait aux réactions « à froid » suivant cette phase polémique (janvier 2018 – septembre 2018) ; la dernière période aurait trait à une forme de commémoration, un an après l’affaire (octobre 2018 – janvier 2019).
Les articles composant notre corpus de presse ont été répartis en 5 catégories selon le sujet principalement abordé : l’article journalistique relatant des faits, l’article d’expertise mobilisant un chercheur sur la question, la tribune critique centrée sur une opinion positive ou négative vis-à-vis de #balancetonporc, l’article de témoignages de femmes et d’hommes concernés par l’affaire et l’article rétrospectif (qui narre l’évolution d’un processus). Nous avons fait l’hypothèse que le propos journalistique de description laisserait la place, à mesure que le temps passe, à des témoignages et des articles d’expertise sur les rapports entre femmes et hommes, puis à des articles rétrospectifs.
69 articles constituent notre corpus. Ils traitent tous du sujet de façon centrale sur la période octobre 2017-janvier 2019. Pour analyser ce corpus, nous avons utilisé le logiciel d’analyse textuelle Iramuteq. Il permet de mettre en évidence les différents champs lexicaux qui structurent un corpus textuel. En analysant la répétition de traces lexicales (co-occurrences) et la manière dont elles sont liées et opposées les unes aux autres, le logiciel montre comment sont organisés les termes d’un discours. Nous avons cherché à voir l’impact des contextes d’énonciation, du type de journal ou de la tonalité de l’article sur le lexique utilisé pour traiter de #balancetonporc.
Aperçu des résultats de l’analyse textuelle
L’analyse textuelle permet de distinguer quatre « classes », c’est-à-dire des champs lexicaux différents qui composent le corpus (figure 1). Ces quatre classes sont réparties en deux pôles :
- le premier concerne l’actualité médiatique de #balancetonporc, à travers les témoignages sur les réseaux sociaux (classe 1) et leur réponse faites par la classe politique (classe 4) ;
- le second propose un point de vue critique sur les rapports hommes / femmes à l’aune de ce hashtag, à partir de points de vue personnels (classe 3) et dans une perspective collective (classe 2).
Pour chacune de ces classes, plusieurs traces lexicales contribuent significativement à leur émergence (on parle « d’attracteurs sémantiques »).
[7]
La classe des « témoignages sur les réseaux » (classe 1) renvoie à tous les messages de dénonciation de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux et le traitement médiatique de ces témoignages. L’univers lexical des réseaux sociaux est logiquement très présent dans cette classe [8]. Nous y retrouvons des traces lexicales telles que réseau social (avec un khi2 de 119 [9]), balancetonporc (61), twitter (39), internaute (21), hashtags (15)) au même titre que les personnalités qui y contribuent (Sandra Muller (15), Caroline de Haas (14)). Le champ lexical du témoignage est également central dans cette classe (dénoncer (71), parole (68), témoignage (55), millier (50), plaindre (22), appel (20), révéler (20), déferler (11)) avec une focalisation sur les agressions subies par les femmes (agression (55), harcèlement (34), victime (33), comportement (28), sexisme (18), omerta (17), subir (16), agresseur (13), insulte (9), viol (9)). L’ampleur du phénomène est également soulignée : ampleur (51), centaine (24), révéler (20), populaire (20), phénomène (19).
Un autre champ lexical couvre les réponses politiques liées à l’affaire Weinstein et plus largement aux enjeux d’agression sexuelle (classe 4). On y retrouve ainsi des réflexions sur le harcèlement au travail (travail (124), salarié (39), cadre (38), professionnel (37), entreprise (32), employeur (18)) et notamment sur les actes de violence (violence (122), victime (39), sexuel (37), sexiste (22), viol (20), urgence (16), discrimination (14), harcèlement (11)). Les modalités de réponse sont également présentes avec des traces lexicales telles que loi (64), pénal (54), national (51), ordonnance (36), [éducation des] enfants (32), prévention (30), former (27), subvention (24)) tout comme les acteurs qui doivent s’emparer du sujet ou le font déjà (secrétaire [d’Etat] (52), association (46), gouvernement (44), Schiappa (42), Macron (36)).
Les classes 3 et 2 se détachent de cette actualité pour apporter un regard plus critique sur les rapports femmes-hommes dans leur globalité. La classe 3 rend compte de points de vue individuels et personnels sur ce sujet : celui du père (44) sur l’éducation des filles (42) et des garçons (12), l’utilisation du je (32), du ma (20). Cette classe s’avère beaucoup plus hétérogène que les autres dans les catégories de mots (nous reviendrons dessus dans l’analyse). Le registre est plus négatif que dans les autres classes avec des termes tels que honte (26), réactionnaire (20), hashtivisme (11), [retour de] bâton (13), diviser (12), opposer (10), délation (10)). La réflexion sur les comportements individuels renvoie à ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire (intime (21), soirée (21), importuner (20), séduire (17), élever (16), agresser (16), harceler (15), revendiquer (15), balancer (14), draguer (8), déplaire (8), gêner (8)) et à la manière de qualifier ces comportements (humour (19), blague (18), surprise (17), liberté (17), porc (16), beauf (14), lourdingue (14)).
Opposée à la classe 3, la classe 2 offre une lecture collective des rapports femmes-hommes, à travers des analyses d’experts sur les mutations de la société. Les catégories mêmes de ce qui fait l’homme ou la femme sont discutées (homme (100), masculin (59), humain (47), féminin (38), femme (36), image (21), animal (21), reproduction (18), viril (18), crise (18), règle (16), genre (15)). Les rapports femmes-hommes sont analysés sous le prisme de la domination et de la construction sociale (rapport (65), culturel (27), construction (25), domination (23), système (22), inclusif (22), représentation (21), image (21), féminisme (19), patriarcat (13)). Le champ lexical des relations amoureuses et sexuelles est aussi très présent, s’écartant de la seule dimension de l’agression avec des termes tels que désir (102), sexe (86), sexualité (51), séduction (26), amoureux (24), corps (18), galanterie (13), aimer (13), coucher (9), érotisme (9).
Analyse des résultats
Pour aller plus loin dans les résultats, centrons nous sur deux éléments qui font la spécificité de notre corpus : la prise de distance dans la manière de traiter #balancetonporc à travers le temps et la place accordée aux témoignages – notamment des femmes – dans le corpus.
Une prise de distance de la part des médias, du traitement journalistique de la polémique à une réflexion sur les rapports femmes-hommes
Si l’on reprend les trois périodes précédemment identifiées, nous constatons une évolution dans la manière de parler de #balancetonporc, passant de la polémique à une réflexion sur les rapports femmes-hommes.
La réponse politique (classe 4) se retrouve surtout dans la première période (octobre 2017-janvier 2018). Elle figurait principalement dans des articles journalistiques et critiques. Puis au cours de la deuxième période (janvier-septembre 2018), les points de vue personnels, prenant la forme de témoignages, en lien avec le sujet des rapports femmes-hommes apparaissent significativement (classe 3). Une lecture collective des rapports femmes-hommes basée sur des apports d’experts (classe 2) tend également à se développer. En revanche, alors que nous pensions que cette dernière période (octobre 2018-janvier 2019) serait marquée par l’entretien du souvenir de l’affaire Weinstein (« quel bilan un an après ? »), nous remarquons que cette dimension commémorative apparaît finalement peu dans le lexique utilisé. Cela peut s’expliquer par le fait qu’un an après l’affaire Weinstein, l’actualité des violences faites aux femmes semblait encore trop présente pour permettre l’établissement d’un éventuel « avant-après, ‘plus jamais ça’ ».
D’un point de vue lexical, il y a une certaine homogénéité dans la façon dont les journaux traitent #balancetonporc, quel que soit le titre du journal. La seule différence concerne les registres employés: Le Monde et La Croix contribuent plus que les autres à l’analyse collective des rapports femmes-hommes basés sur des expertises (classe 2), Le Monde aux témoignages (classe 3), et L’Humanité aux questions du travail [10] (classe 4).
#Balancetonporc : des points de vue personnels, principalement de la part des femmes
Les deux champs lexicaux qui offrent des points de vue critiques sur les rapports femmes-hommes (pôle 2) montrent que le hashtag #balancetonporc a donné lieu à des réflexions plus poussées sur les rapports de genre, allant ainsi au-delà de la stricte affaire Weinstein. Force est de constater que les postures polémiques sur la délation ou sur le terme #balancetonporc n’apparaissent pas clairement d’un point de vue lexical dès lors que l’on s’intéresse à l’évolution du discours sur plusieurs mois. Ainsi, les figures du « porc », de la « balance » ou même « ton » (interpellant directement les hommes) ne ressortent pas particulièrement. Il semble de fait que le hashtag intéresse moins ici que le contexte dans lequel il s’insère. Il devient un lieu commun pour parler du harcèlement sexuel et du consentement, le symbole d’un mouvement social plus vaste décrit comme une « libération de la parole des femmes ». Il offre l’occasion de discuter d’agression sexuelle, des rapports femmes-hommes, du consentement. Aussi, le féminisme ressort dans la classe 2, mais moins dans sa dimension militante que dans les grilles d’analyse qu’il offre pour décrire la société (la place du patriarcat et de la domination masculine par exemple).
#Balancetonporc a été traité sous deux prismes : par des individus qui s’expriment sur leurs comportements et par des experts qui évoquent ce que ce hashtag nous dit de l’évolution de la société. La classe 3 portant sur les points de vue personnels est, à cet égard, très éclairante. La présence de termes négatifs et interrogatifs dans le champ lexical de cette classe montre la sensibilité de la question et les bouleversements que la libération de la parole des femmes sur ce sujet a pu engendrer. Comment s’assurer du consentement, d’un comportement approprié ? Quelques contextes d’évocation des traces lexicales retrouvées dans cette classe illustrent cette sensibilité :
« Père de trois grandes filles, Laurent a beau soutenir le mouvement et tancer ses collègues masculins quand ils tiennent des propos sexistes, il a lui aussi du mal à discuter en famille sans se retrouver « en position d'accusé. « On a l'impression qu'on ne dit pas ce qu'il faut. Je suis peut-être maladroit », hasarde-t-il. » (Le Monde, 31 janvier 2018).
« L'impact de ces phénomènes sur les plus jeunes est aussi au cœur des interrogations de Marc, la cinquantaine. Ce père de famille nombreuse se sent un peu perdu. « Il est vrai que je me pose la question de ce que l'on attend encore des hommes. Mes parents m'ont appris à porter les sacs des femmes lorsqu'ils sont trop lourds, à leur tenir la porte. Maintenant, je ne sais plus ce qu'elles attendent de moi. Et je ne sais plus quel discours tenir aux ados. » (La Croix, 15 décembre 2017).
« Le problème de « balance ton porc », c'est que ça concerne tous les types de comportements et que c'est pas toujours anonyme. Un mec en soirée qui essaye d'embrasser une fille, c'est quoi ? En plus, on attend toujours des mecs qu'ils fassent le premier pas. Est-ce qu'il faut prévenir avant ? » (Le Figaro, 14 novembre 2017)
En dehors de ces quelques témoignages masculins, la parole des femmes et leurs expériences vécues restent centrales ; un phénomène assez remarquable puisqu’il valorise une expérience et un point de vue propres aux femmes, alors que ce point de vue n’a pas toujours été aussi explicite par le passé (dans une approche universaliste, la distinction entre expériences des femmes ou des hommes n’est pas toujours prise en compte [11]). Or, le cas présent témoigne de l’inverse : l’homme est seulement pensé dans le rapport qu’il entretient avec les femmes (alors que #balancetonporc l’interpelle), les femmes étant au cœur du débat et du champ lexical. Le mot femme est ainsi le plus cité du corpus (695 occurrences dans 69 articles, contre 347 occurrence pour « homme » et « sexuel », les deuxième et troisième plus cités). La figure 3 illustre cette centralité en présentant ainsi le réseau de mots traités sur la première période (octobre 2017-janvier 2018). Chaque mot est relié avec l’occurrence dont elle est statistiquement la plus proche. Il apparaît avec cette illustration que l’essentiel des mots les plus cités sont rapportés au mot « femme » et à leur point de vue sur le harcèlement.
Figure 3. Analyse des réseaux de mots les plus cités pour la première période (octobre 2017-janvier 2018)
Cette centralité de l’expérience des femmes est d’autant plus intéressante qu’elle n’est pas catégorisée, nous l’avons vu, comme féministe. Elle est en soi révélatrice de l’originalité de #balancetonporc dans la manière de rendre compte d’un point de vue des femmes sur la société et leur quotidien.
Conclusion
À travers l’analyse de la presse écrite réalisée, nous avons pu constater une évolution dans le traitement des rapports femmes-hommes, dans le contexte de #balancetonporc. Depuis l’enjeu de l’agression sexuelle, impulsé par l’affaire Weinstein, nous avons vu s’opérer un élargissement du champ lexical d’octobre 2017 à janvier 2019. Cet élargissement amène à aborder une diversité de sujets (consentement, rapport à la masculinité, etc.) tout en mettant en avant les points de vue personnels de femmes et d’hommes, et les regards d’experts sur ce que ce mouvement social nous dit de l’évolution des rapports femmes-hommes.
Ce travail peut également aller plus loin, en s’intéressant au traitement par les médias télévisuels, dont une première analyse par Acrimed [12] a souligné certains biais qui valorisent des polémiques sur les chaînes télé en continu.
Il serait également intéressant de regarder de quelle manière cette période de questionnement sur les rapports femmes-hommes a été propice à une réflexion sur ce qui constitue la masculinité.
[1] Voir Medium, 2017 : https://medium.com/@LaNetscouade/balancetonporc-lapolemiquedesossee-7e7bf0a8a9f4
[2] Selon Acrimed, il y aurait une sur-représentation des positions polémiques pour faire du buzz, en particulier dans les médias télévisuels. Ceci concerne cependant moins notre corpus qui traitera de la presse écrite nationale. Pour en savoir plus : https://www.acrimed.org/Violences-faites-aux-femmes-le-festival-des#nb11
[3] Voire notamment la tribune de Raphaël Enthoven, cité par Acrimed : https://www.acrimed.org/BalanceTonPorc-la-liberation-de-la-parole-sous
[4] Et d’ajouter, selon Alain Finkielkraut, qu’il s’agit d’un moyen de « noyer le poisson de l’Islam », voir notamment l’analyse des Décodeurs : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/21/balance-ton-porc-utilise-pour-noyer-le-poisson-de-l-islam-alain-finkielkraut-et-le-deni-de-realite_5218250_4355770.html
[5] Voir la tribune dans Le Monde du 9 janvier 2018 : « Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle », disponible sur : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/09/nous-defendons-une-liberte-d-importuner-indispensable-a-la-liberte-sexuelle_5239134_3232.html
[6] Voir notamment Nahoum-Grappe V. « #MeToo : Je, Elle, Nous », Esprit, vol. mai, no. 5, 2018, pp. 112-119 ; Béja A. « #MoiAussi », Esprit, vol. décembre, no. 12, 2017, pp. 36-38 ; Ikiz S. « Les violences à l’encontre des femmes sur les réseaux sociaux », Topique, vol. 143, no. 2, 2018, pp. 125-138.
[7] u.c.e. signifie « unité de contexte élémentaire ». Ici 86,51% du corpus a été retenu par le logiciel. Les autres pourcentages renvoient à la place du champ lexical dans l’ensemble du corpus. Avec environ un quart du corpus chacun, les champs lexicaux sont représentés de manière homogène.
[8] Ces listes de mots sont indicatives et non exhaustives.
[9] A chaque mot est associé un nombre, le khi2, qui montre dans quelle mesure ce mot contribue à la classe. Plus ce nombre est élevé, plus le mot contribue à cette classe (cela ne veut donc pas dire qu’il n’est pas présent dans les autres champs lexicaux, mais simplement qu’il y apparaît moins souvent)
[10] L’Humanité a un khi2 de 239 dans la classe 4 sur les réponses politiques, incluant la dimension du travail, soit le nombre le plus important de cette classe.
[11] Pour plus d’information, voir le dossier « Rapports femmes-hommes : tendances et débats », et ses sections de définition « universalisme » et « intersectionnalité », disponible sur Millénaire 3.
[12] Acrimed, op. cit., disponible sur : https://www.acrimed.org/Violences-faites-aux-femmes-le-festival-des#nb11