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Cycle Veille M3 / Souveraineté numérique : quelles territorialisations pour la toile ?

Illustration représentant un visage regardant un téléphone dans une ambiance maritime
Illustration de Charlotte Rousselle (crayons de couleur, aquarelle et numérique)© Charlotte Rousselle - Métropole de Lyon

Dossier

Près de 75 ans après la publication de 1984, demeure la crainte des atteintes aux libertés fondamentales et à la vie privée, incarnée par « Big Brother ». L’ère du Big Data s’avère néanmoins plus ambivalente : dans les années 1980 imaginées par George Orwell, la liberté d’expression n’existait plus ; en ce début de troisième millénaire, elle semble impossible à réguler. Avec le déploiement du numérique, chacun a la parole, pour le meilleur et pour le pire !

Mais qui gouverne ces données que nous produisons sans cesse ? Comment faire respecter nos droits individuels et collectifs sur le web ? C’est à ces questions notamment que ce dossier de veille prospective apporte des éclairages.

Face aux géants du net, GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), BAXT (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), ou NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber), les États semblaient bien avoir perdu la main, mais certains essaient de reprendre le contrôle, comme l’illustre le vote de la Directive Copyright, mise en place par une Europe montrant ses muscles pour imposer ses vues aux plus grandes plateformes.

Au milieu de ce choc de titans, quelle place pour les citoyens ? Force est de constater que nous sommes bien souvent les premiers responsables de la publicisation de notre vie privée, en confiant à notre smartphone notre intimité, via les réseaux sociaux, les assistants vocaux, la géolocalisation… Pourtant déjà, quelques-uns résistent, à l’instar des habitants de Toronto qui ont refusé en 2020 à Google la gouvernance digitale de la zone portuaire de Quayside, alors que le projet était déjà sur les rails.

À plus grande échelle encore, il est également temps de mesurer à quel point le numérique n’est pas neutre en matière de pollution. L’augmentation exponentielle du volume des données échangées en fait même l’un des facteurs les plus puissants de réchauffement climatique.

Que faire alors ? Le web a-t-il vocation à être le Far West de notre époque, ou est-ce qu’un autre internet est encore possible ? Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre avis.

Bonne lecture !

NB : Tous les 1ers et 3èmes mercredi de chaque mois, retrouver sur notre site les nouvelles ressources de notre dispositif de veille prospective !
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Date : 19/05/2021