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Faut-il supprimer les ZEP ?

Texte de François-Régis Guillaume

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Date : 01/03/2006

L’ancrage territorial des ZEP est-il un échec ?Le débat sur les résultats obtenus par le dispositif  zones d'éducation prioritaires met en évidence le fait que les moyens supplémentaires dévolus aux ZEP n'ont pas augmenté de façon significative les performances des élèves. Les évaluations ne permettent pas de cerner clairement la mobilisation des acteurs. Reste que le processus de ségrégation  urbaine, plus fort qu'on ne le croyait, appelle une réponse forte; que la famille mais aussi la classe ou  l'établissement et le milieu  environnant jouent sur la réussite de l'enfant et que ce ne sont pas les moyens budgétaires mais les personnes et les équipes capables de réussir dans des contextes très difficiles qui constituent la réelle ressource.

Cette question iconoclaste se pose paradoxalement au moment où les ZEP deviennent le symbole principal de l’action publique vers les publics défavorisés dans le domaine de l’éducation, alors même que cette action publique paraît s’être vidée de son contenu. Certes, personne ne demande la fin de la politique d’éducation prioritaire. Il est trop difficile de rompre avec un symbole fort qui permet d’adopter une posture sociale. Aussi les débats politiques sur l’éducation, les programmes des partis voient émerger des propositions de réforme de l’éducation prioritaire ignorant les finalités de cette politique. Ces propositions supposent plus ou moins explicitement qu’elle a échoué.