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Quand la crise du « Covid » bouscule nos modèles

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Étude

Justice sociale, solidarité, libertés publiques, gouvernance… Certains schémas de pensée fondamentaux de notre société semblent bouger. Pour quels effets ?

La pandémie de Covid-19 a entraîné un important brassage d’idées. Très vite, le champ médiatique s’est polarisé autour d’une question : « Comment (re)construire le monde d’après ? ».

La plupart des grands médias ont ainsi relayé analyses, réflexions et tribunes remettant en cause notre modèle de société. Économie, solidarité, gouvernance, des pans entiers de notre organisation sociale ont fait l’objet de propositions alternatives. Mais tout n’est sans doute pas à réinventer. Nombre des idées défendues ne sont d’ailleurs pas nées durant la crise, loin s’en faut...

Alors que les bouleversements actuels interrogent nos certitudes, l’équipe de Millénaire 3 a lancé un vaste travail de relecture de ses précédentes publications, afin d’en dresser un inventaire critique à l’aune de la crise en cours. Dans le cadre de cette démarche, ce texte analyse ce que chercheurs et acteurs sociaux ont pu exprimer ces dernières années sur le site de prospective de la Métropole de Lyon en matière de transformations sociales, sans négliger les apports de sources extérieures leur faisant écho.

Ce panorama permet de dégager certaines tendances. Concernant les problématiques liées aux modèles d’organisation de la société et au rapport de l’individu au collectif, l’exercice est particulièrement instructif. Il montre une évolution d’ensemble caractérisée par un besoin de renouvellement du rapport au collectif.

Peut-être est-ce un effet temporaire lié au contexte, mais l’intérêt général semble l’emporter sur les intérêts particuliers. La question reste de savoir comment s’impose le premier face au second, sans rogner les libertés individuelles.

L’un des leviers semble être l’appel à la responsabilité, autrement dit à une autorégulation des appétits individuels. Toutefois, on constate l’émergence d’une pluralité de groupes, au contraire d’un collectif unique reflétant une forme d’union nationale. On entend encore une attente de souplesse plus forte dans nos organisations, permettant de trouver des ajustements plus rapides et plus appropriés notamment au niveau local. Lier les deux tendances conduirait à dire que des catégories aux contours fragmentés et en perpétuelle redéfinition (les jeunes, les vieux, les pauvres, la communauté humaine, la communauté des vivants, etc.) cherchent à s’affirmer, au nom de l’intérêt général, dans un rapport plus contraignant aux individus.

C’est entre ces enjeux que se situe mon point de vue sur les changements en cours.

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Date : 01/09/2020

Sommaire :

 

  • Justice sociale : l’équité plutôt que l’égalité ?
  • Solidarité : un modèle de la « dette » qui s’inverse
  • Liberté vs sécurité, individus vs collectif : vers un double glissement ?
  • Vers plus d’autonomie des collectivités locales ?
  • Nature / culture : un modèle qui a vécu ?

 

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