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[Infographie] Rendre la ville perméable, un impératif face au changement climatique

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Une image représente la moitié inférieure d’un enfant en ciré jaune et en bottes de caoutchouc, qui semble danser dans une flaque boue, sous la pluie.
© Céline Ollivier-Peyrin

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Les villes sont par définition des milieux très artificialisés, dans lesquels le cycle de l’eau est particulièrement perturbé.

Les conséquences de cette imperméabilisation sont bien connues : risques d’inondation, accentuation des canicules ou encore assèchement des sols. Autant de phénomènes qui, malheureusement, sont accélérés par le réchauffement climatique.

Pour s’adapter, la solution fait aujourd’hui consensus : il faut rendre la ville plus perméable. Mais comment faire ?
Rendre la ville perméable : UN IMPÉRATIF FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE  INFOGRAPHIE  Les villes sont par définition des milieux très artificialisés, dans lesquels le cycle de l'eau est particulièrement perturbé. Les conséquences de cette imperméabilisation sont bien connues : risques d'inondation, accentuation des canicules ou encore assèchement des sols. Autant de phénomènes qui, malheureusement, sont accélérés par le réchauffement climatique.  Pour s'adapter, la solution fait aujourd'hui consensus :  il faut rendre la ville plus perméable. Mais comment faire ? L'IMPERMÉABILISATION BOULEVERSE LE CYCLE DE L'EAU. Un schéma décrit les va-et-vient de l’eau, de l’atmosphère aux sous-sols, d’une part au niveau d’un sol perméable (40% d’évapotranspiration / 10% de ruissellement / 25 % d’infiltration de surface / 25% d’infiltration profonde), et d’autre part au niveau d’un sol imperméabilisé (30% d’évapotranspiration / 55% de ruissellement / 10 % d’infiltration de surface / 5% d’infiltration profonde). En milieu urbain, le cycle de l’eau est profondément modifié par l’imperméabilisation : les sols sont plus secs, les nappes phréatiques sont moins alimentées et, surtout, le ruissellement est beaucoup plus fort.
LES CONSÉQUENCES NÉFASTES DE L’IMPERMÉABILISATION SONT NOMBREUSES. Une pollution accrue des milieux naturels Une image décrit des déchets déversés dans un cour d’eau.  Lorsqu’il pleut, l’eau ruisselle et se charge en polluants, qui sont évacués dans des tuyaux et, parfois, directement rejetés dans les cours d’eau (réseaux séparatifs). En cas de forte pluie, les réseaux unitaires sont saturés et débordent, entraînant des pollutions des milieux naturels. Des risques d’inondation plus importants Une image décrit un panneau de signalisation routière dépassant à peine du niveau de l’eau.  Le ruissellement étant beaucoup plus important en milieu urbain, les risques d’inondation augmentent également considérablement : que ce soit en ville (par saturation des réseaux), mais aussi en aval du, fait de l’accélération des flux dans les cours d’eau lors des intempéries.  Une plus grande vulnérabilité à la canicule et aux sécheresses Une image illustre des bâtiments en béton dégageant de la chaleur.  L’imperméabilisation réduit la place des végétaux et augmente la part de surfaces minérales, ce qui crée des effets d’îlots de chaleur urbain : lors des canicules, la température en ville peut dépasser de plusieurs degrés celle de la campagne. Pictogramme « Attention » :  Le changement climatique accroît ces risques : • Des périodes de canicule et de sécheresse plus fortes et nombreuses • Des précipitations potentiellement plus violentes. HEUREUSEMENT, IL EXISTE DES SOLUTIONS POUR RENDRE LA VILLE PLUS PERMÉABLE     Les revêtements perméables permettent à l’eau de s’infiltrer plus facilement dans les sols. Une image représente un sol pavé, imperméable, et une voiture garée dessus.  Les toits végétalisés améliorent le confort thermique, retiennent l’eau et favorisent la biodiversité. Une image représente une vue aérienne d’un immeuble dont le toit est un jardin luxuriant (fleurs, plantes rampantes, arbres).
Les noues sont de larges fossés permettant de collecter l’eau de pluie et de l’infiltrer dans les sols. La présence de végétaux favorise l’évapotranspiration et la biodiversité.    Deux images représentent des noues intégrées à un environnement résidentiel urbain, entourées de végétaux  Les bassins d’infiltration recueillent les eaux de ruissellement et permettent leur infiltration progressive dans les sols et les sous-sols.  Une image représente un bassin type « mare », bordé de roseaux et d’herbes touffues, à l’écart d’une zone résidentielle dense dont les immeubles apparaissent en arrière-plan  Les bassins de rétention permettent de collecter et de stocker l’eau de pluie et de ruissellement pendant les périodes de fortes précipitations. Certains peuvent accueillir une riche biodiversité. Une image représente un bassin de rétention dont on ne voit pas l’eau contenu, mais dont le fond semble boueux et propice à la pousse d’une végétation diversifiée, dans laquelle vole des papillons. En arrière-fond, des immeubles relativement indéfinis. D'autres solutions encore...  Les chaussées  à structure de réservoir sont conçues à partir de matériaux poreux, plus aptes à stocker l'eau et à l'infiltrer. Les puits d'infiltration permettent de capter et stocker l'eau de ruissellement dans un puits pendant  les intempéries, avant  de la restituer dans le sol. Les tranchées drainantes fonctionnent comme  des noues, mais sont généralement moins larges et installées en milieu plus contraint.
© Céline Ollivier-Peyrin