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La France invisible

Article

Un livre décapant. Du bon travail de recherche, du bon journalisme, avec un accès au vécu d’une bonne partie de la population. L’intérêt est de découvrir les réalités de vie des citoyens qui nous entourent en s’affranchissant des étiquettes (rmistes, chômeurs, sans-domicile…), des clichés (handicapés, drogués, prostitués…) et des non-dits (salariés déclassés, précaires du public, démotivés…). Des clefs de lecture intéressantes sur une société en pleine évolution.

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Date : 01/09/2006

Présentation de l'éditeur

En France, la proportion de précaires est plus élevée dans le public que dans le privé, de plus en plus de personnes ne demandent pas les prestations sociales auxquelles elles ont droit, la plupart des SDF ont une adresse, la moitié des adolescents qui se suicident sont homosexuels, les licenciés qui retrouvent un emploi connaissent presque systématiquement une perte de revenu…
La « France invisible », ce sont des populations qui, malgré leur nombre, sont masquées, volontairement ou non, par les chiffres, le droit, le discours politique, les représentations médiatiques, les politiques publiques, les études sociologiques ou les catégorisations dépassées qui occultent leurs conditions d’existence.
Ce travail d’investigation sociale, qui s’est appuyé sur un dispositif inédit associant étroitement des journalistes et des chercheurs, propose des enquêtes, des portraits, des témoignages et des analyses permettant de mieux comprendre une société de plus en plus aveugle à elle-même.

 

Biographie des auteurs

Stéphane Beaud, sociologue, enseigne à l’université de Nantes.
Joseph Confavreux est journaliste à France Culture.
Jade Lindgaard est journaliste aux Inrockuptibles.
Une vingtaine de contributeurs –journalistes, sociologues, historiens…- ont participé à la rédaction.

 

Contenu

L’ouvrage est constitué de deux parties. La première donne à voir comment vivent les groupes et les personnes « invisibles », à travers une trentaine de catégories ordonnées par ordre alphabétique. Chaque enquête est suivie d’un entretien avec un spécialiste qui éclaire les enjeux politiques et scientifiques des récits et portraits. La seconde partie est constituée d’interventions plus analytiques sur les raisons de l’invisibilité, selon trois axes : la critique des modes de connaissance du monde social ; ses représentations biaisées ; les transformations de la question sociale. La notion d’invisibilité est à entendre comme une situation et un ensemble de processus qui conduisent à un sentiment de non reconnaissance et de mépris social.