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Un engagement fort de Lyon pour mieux répondre aux enjeux du tourisme urbain

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De 1894 à 2003, retour sur les grandes dates du développement du tourisme à Lyon.

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Date : 15/12/2003

Dans les écrits d’Erasme ou de Madame de Sévigné, Lyon est présenté comme une ville très agréable qu’il faut absolument visiter. Cette image plaisante perdure dans les esprits jusqu’au 19ème siècle lorsque les romans de Dickens dépeignent une ville en pleine industrialisation, noire et nauséabonde. Pourtant les Lyonnais ne se préoccupent pas vraiment de l’image de leur ville, ils préfèrent se concentrer sur le développement de leur industrie. Ce n’est qu’à la fin du 20ème siècle que le tourisme devient un enjeu économique majeur pour toutes les métropoles européennes. Le tourisme urbain d’agrément se développe et la plupart des grandes villes rivalisent entre elles pour accueillir hommes d’affaires, congrès et salons. Alors, Lyon se réveille, de nombreuses initiatives fleurissent pour valoriser le patrimoine culturel et architectural, pour développer de nouvelles activités de loisirs, de nouvelles infrastructures et pour donner à la ville une image accueillante.

3 chronologies :

  • Lyon cherche sa place comme ville de salons professionnels
  • L’événementiel : un nouveau stimulant pour l’attractivité de la ville ?
  • Lyon s’organise et s’équipe pour accueillir tous ces visiteurs, touristes et professionnels

 

Lyon cherche sa place comme ville de salons professionnels

1916 : Lyon devance toutes ses concurrentes européennes en inaugurant la première Foire Internationale d’Échantillons pour accueillir visiteurs et exposants du monde entier. Son succès incontestable pendant près de 50 ans est fondé sur une organisation efficace (avec des stands aménagés pour la négociation), des campagnes de promotion internationales et une région industrielle et commerciale de premier ordre.

1959 : Le Marché Européen du Meuble (Meuropam) et le salon du Jouet (1960) sont apparus à Lyon, répondant à la désaffection des foires comme lieux de rencontres professionnelles. Ils s’appuient sur une forte industrie régionale dans ce domaine.

1964 : Le Salon du Jouet, né à Lyon, est récupéré par Paris et y trouve son plein essor. Pendant les années 60, de nombreux salons professionnels spécialisés voient le jour en France, mais, malheureusement pour Lyon, ils se concentrent pour la plupart à Paris.

1968 : Première ouverture d’Expotherm, consacré au chauffage et à la climatisation. Ce salon a su s’implanter durablement sur la place lyonnaise et ses 40 000 visiteurs le classent aujourd’hui encore parmi les plus importants salons professionnels de la région.

1977 : Le salon Première Vision est lancé par des Lyonnais et révolutionne le monde du prêt à porter. Certains disent même qu’il contribue réellement à construire les tendances de la mode européenne, supplantant ainsi le salon allemand Interstoff. Mais pour réussir, les créateurs lyonnais ont dû installer ce salon à Paris…

1985 : Première édition du salon Lyon Mode City. Ce salon de la lingerie est aujourd’hui parmi les plus reconnus au niveau européen. Serait-ce le renouveau des salons spécialisés lyonnais ?

1985 : Création du salon Pollutec qui s’installe en alternance à Lyon et à Paris. Il accueille tous les professionnels du secteur de l’environnement, du traitement des déchets... En 2002, nouveau succès pour Lyon, la 19ème édition de Pollutec attire d’avantage de visiteurs qu’à Paris. Le salon valorise ainsi son fort enracinement dans le tissu industriel régional.

1989 : Meuropam est en perte de vitesse, avec seulement 100 exposants, il a perdu près de la moitié de son poids par rapport à 1985. Il est à présent fortement distancé par le Salon du Meuble de Paris (400 exposants).

1989 : Le Midest, salon de la sous-traitance quitte Lyon pour s’installer exclusivement à Paris.

1991 : A Lyon, on attend beaucoup de l’entrée de Reed Exhibition Companies, leader mondial de l’organisation de salons, au capital de Sepelcom, l’organisateur lyonnais. Malheureusement, Reed n’apporte pas de nouveaux salons issus de son portefeuille car la place lyonnaise ne représente pas encore une réelle alternative stratégique à Paris, Bologne, Francfort, Milan ou même Birmingham.

1992 : Les Lyonnais fondent Alliance, un nouveau salon de la sous-traitance à vocation régionale et interrégionale pour remplacer le Midest. En matière de salons professionnels, Lyon affirme ainsi ses points forts pour trouver une place parmi les dix premières villes européennes : cohésion des industriels régionaux, accessibilité et image de la métropole.

1998 : Le Salon Piscine est né. Avec plus de 10 000 visiteurs, c’est le premier salon mondial dans ce domaine.

 

L’événementiel : un nouveau stimulant pour l’attractivité de la ville ?

1894 : Une première exposition internationale et coloniale se tient à Lyon, suivie d’une deuxième en 1914.

1960 : Le maire Louis Pradel veut promouvoir sa ville et prépare une candidature de Lyon aux Jeux Olympiques.

1984 : Première édition de la Biennale de la Danse sous l’impulsion de Guy Darmet. Près de 800 artistes investissent différents lieux culturels de l’agglomération pour présenter leurs spectacles à un public varié de la région mais aussi d’ailleurs. Lors de la 7ème édition en 1996, un gigantesque défilé inspiré des carnavals brésiliens est organisé. Depuis, cet événement populaire attire tous les deux ans près de 200 000 personnes dans les rues de Lyon pour le plus grand défilé chorégraphié d’Europe.

1991 : Initiée par la Ville de Lyon et soutenue par le Ministère de la Culture, la Biennale d’Art Contemporain est un événement international unique en France. Plus de 100 artistes internationaux sont exposés et attirent près de 80 000 personnes de tous horizons et de tous pays.

1994 : Mise en place du Festival des Nuits de Fourvière. Il est financé par le Conseil Général du Rhône et accueille tous les étés une grande variété de spectacles dans les amphithéâtres romains de Fourvière.

1998 : L’UNESCO inscrit le site historique de Lyon au Patrimoine Mondial de l’Humanité ce qui lui confère une reconnaissance internationale.

1999 : La fête des Lumières est relancée : pendant 4 nuits la ville s’illumine et redécouvre ses monuments, mis en scène par des artistes et des architectes de lumière internationaux. Plus d’un million et demi de visiteurs parcourent les rues à cette occasion, des Lyonnais bien sûr, mais aussi de plus en plus de personnes d’autres régions ou d’étrangers.

 

Lyon s’organise et s’équipe pour accueillir tous ces visiteurs, touristes et professionnels.

1905 : Le Syndicat d’initiative de Lyon est créé mais il ne fournit qu’une information locale à une clientèle locale.

1961 : Un Palais des Congrès est construit à côté de la Foire.

1981 : La Foire de Lyon devient trop exiguë et ne peut pas recevoir de grandes manifestations. Le maire de Lyon Francisque Collomb accepte la délocalisation et un regroupement : foire, salon, parc des expositions qui sera baptisé Eurexpo. Le maire s’engage pour une ouverture très rapide et en 1984 Eurexpo s’ouvre avec le salon Meuropam (salon du meuble de Lyon).

1985 : La Société Navig’Inter fait découvrir Lyon au fil de l’eau : croisières commentées, promenades nocturnes, excursions, croisières-repas… A l’heure actuelle, 11 compagnies de croisière partent de Lyon.

1986 : Le bureau des Congrès de Lyon veut attirer une clientèle d’affaires de plus en plus nombreuse. Quelques années plus tard, il fusionne avec l’office du tourisme et devient l’Office du Tourisme et des Congrès du Grand Lyon.

1988 : Les travaux de la Halle Tony Garnier commencent. Outre ses activités culturelles, elle assurera une fonction d’accueil de congrès et de salons.

1990 : Les cars Philibert lancent le programme Lyon Vision et proposent des visites commentées en 6 langues simultanées.

1995 : Le nouveau Palais des Congrès est construit, avec des fonds privés, sur les quais du Rhône à la Cité Internationale. Il est prêt pour accueillir le sommet du G7 en 1996.

1998 : Le CISL (Centre International de Séjour de Lyon) est entièrement rénové et reçoit l’agrément Jeunesse et Sport ainsi que celui de l’Education Nationale pour recevoir des classes qui visitent Lyon.

1998 : L’Auberge de Jeunesse du Vieux Lyon est ouverte et a notamment permis d’accueillir cette année-là les supporters de la coupe du monde de football.

1998 : L’Office du Tourisme met en place une centrale de réservation hôtelière pour les touristes individuels. Depuis juin 2002 68 hôtels sont ainsi regroupés sur un système de webplanning. Depuis 2003, un logiciel professionnel permettra aux groupes et aux congressistes de gérer toutes leurs réservations à distance.

1998 : L’Office du Tourisme diversifie ses offres et propose un forfait bon week-end, un forfait séjour, la city card qui permet l’accès aux musées, aux visites guidées de la ville et aux transports en commun, et même Lyon City Phone qui permet de découvrir Lyon à partir de son téléphone mobile.

1999 : Le Comité Départemental du Tourisme veut structurer la démarche touristique et participe au Schéma Directeur Lyon 2010 pour affirmer et mettre en valeur les potentialités touristiques du Rhône.

2000 : Les guides de l’Office du Tourisme multiplient leurs offres : visites pour les particuliers, visites pour les groupes et également pour les scolaires adaptées à leur programme. Des parcours insolites sont ouverts aux visiteurs : la route de la soie, le cimetière de Loyasse, la Guillotière, les murs peints de Lyon…

2000 : Lyon ouvre un deuxième casino dans l’agglomération, en plein centre ville, à la Cité Internationale.

2002 : Le nouveau schéma de développement hôtelier vient d’être adopté. Il définit les grandes orientations du développement hôtelier jusqu’un 2008 et fixe les objectifs majeurs : conforter l’image internationale de Lyon, répondre au développement de l’organisation des congrès et accompagner la croissance des pôles tertiaires.

2003 : La construction d’un très grand amphithéâtre à la Cité Internationale commence : une « salle 3000 » qui permettra au Palais des Congrès d’accueillir un colloque ou une conférence de plus de 10 000 personnes.

2005 : Un nouvel ensemble hôtelier est prévu à Saint-Exupéry avec un hôtel Sheraton de 248 chambres.