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Promesses et désillusions de l’iconosphère électronique

Texte de Jean-Jacques Wunenburger

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Date : 01/12/2006

L'impact de l'image électronique sur nos comportements et notre environnement

 

Photographie, cinéma, télévision, vidéo, infographie, autant de médias produisant des images fixes ou animées, des images analogiques ou numériques, en deux ou trois dimensions, couplées d’ailleurs avec des dispositifs sonores de plus en plus sophistiqués. Ils propulsent l’image audio-visuelle au rang de vecteur d’ expression et de circulation dominant de tous les contenus d’information, d’éducation, de divertissement, alimentant une gigantesque machinerie technologique de jouissance sensorielle et de consommation de culture visuelle. A travers cette iconosphère, qui surgit sur tous les écrans de l’espace public et privé, l’homme moderne accède à une richesse d’émotions, de perceptions et de rêveries, qui élargissent sa conscience et nourrissent son imaginaire. Cette explosion de l’audio-visuel est d’autant plus marquante qu’elle s’accompagne de la régression de l’écrit, du texte et de l’information abstraite, mettant ainsi fin à l’ère de Gutenberg que prophétisait déjà dans les années 1960 Mac Luhan.L’évaluation de cette inflation de technologies audiovisuelles, qui démultiplient les images,  à la vitesse des flux électroniques, dans des séries sans fin, rendant ainsi leur enregistrement et leur assimilation  personnels sans doute difficiles, n’est pas aisée. Elle est inséparable de l’ensemble de la culture matérielle et immatérielle contemporaine de sorte que l'impact de ces images doit être mesuré aussi en fonction de leur environnement et des comportements qu’elles suscitent.

 

Sommaire

Le paradoxe de l’imagerie électronique
L’émergence de la bulle scopique
Un capital de mythes et de jeux
Les effets pervers de l’imaginaire audio-visuel