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Pauvreté : quels écarts en termes de pauvreté ?

Étude

Date : 20/07/2007

De la pauvreté à l’exclusion
La notion de pauvreté et son approche ont évolué. Depuis le début des années 1980, à l’insuffisance des ressources financières s’ajoute la notion de précarité. Cette dernière fait non seulement référence au caractère aléatoire des revenus et de l’emploi (CDD, Interim, chômage, maladie…) mais aussi à la vulnérabilité qu’il entraîne par rapport au logement, à la santé, à la protection sociale…
Mesurer les niveaux de précarité et d’exclusion des individus s’avère délicat de par la définition même de ces deux notions. En effet, il est difficile de trouver les données statistiques appropriées. De fait, pour l’instant, trois approches ont été retenues pour aborder les écarts en termes de pauvreté :

 La répartition spatiale des revenus. Il est en effet possible d’identifi er les écarts de revenus moyens entre les communes du Grand Lyon et d’estimer la manière dont ces écarts évoluent.
La pauvreté financière, grâce au nombre de ménages à bas revenus. Il s’agit là d’une première approche qui méritera d’être complétée dans une prochaine parution par une analyse plus fine de la composition familiale des ménages à bas revenus ainsi que l’âge et l’origine de leurs revenus en distinguant les travailleurs pauvres.
Les personnes sans domicile fixe. Comme il est difficile d’estimer leur nombre, l’option retenue a été de s’appuyer essentiellement sur les données collectées via le dispositif de veille sociale piloté et coordonné par les services de la DDASS du Rhône.Le document donne les résultats cartographiques par commune à partir des indicateurs ci-dessus.

 

Ce qu’il faut retenir :

Des écarts de richesse qui s’accentuent entre l’Est et l’Ouest de l’agglomération :
• De nombreuses communes de l’Ouest ont un revenu moyen qui correspond au double de celui des communes de l’Est ;
• Les écarts de revenus se sont accrus ces quinze dernières années par augmentation des revenus à l’Ouest et baisse à l’Est ;

Une meilleure prise en compte des personnes sans domicile fixe :
• Une augmentation de 67 % du nombre de places d’hébergement d’urgence en trois ans.

Une exclusion qui concerne aujourd’hui aussi des jeunes, des familles et des salariés :
• 27 % des personnes hébergées 
• 56 % ont moins de 35 ans.