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La Scène Esthétique comme possibilité d’un ailleurs

Étude

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Date : 30/11/2007

Barcelone et Vienne, la Ford T et le Boeing 747, Churchill et Mandela. Qu’ont en commun ces villes, objets, personnages qui marquent les esprits ? Ils sont devenus légendaires. Ce sont des mythes qui portent en eux une charge de sensations, d’émotions. Une telle sortie de la banalité peut sembler si rare qu’elle en devient illusoire. Bien au contraire. Elle n’a rien d’exceptionnel. Elle ne fait que souligner une dimension cachée, trop facilement oubliée…Ces légendes ont trop tendance à être exposées par le truchement du seul discours politique sur la ville ou encore du discours économique ou social sur les objets, personnages, situations. Ces discours en font des petites légendes… Il s’agit là d’un réductionnisme certain du phénomène, d’un décalage significatif avec les événements car si ces mythes et légendes sont devenus tels c’est parce qu’ils charriaient avec eux une autre forme de réalité, à savoir la dimension esthétique au sens large...

La situation d’une ville procède des mêmes ressorts que ceux de ces créations plastiques. Elle fait appel au même genre d’acteurs dont ceux que l’on désigne comme artistes. Ils donnent forme à l’objet, ils en assurent la représentation directe ou non comme le font les artistes de la ville mais peut-être d’une manière plus complexe encore puisqu’ils donnent à la ville à la fois toutes ses représentations possibles tout en se représentant dans la ville, tout en faisant de la ville le lieu d’émergence d’autres représentations disponibles pour d’autres fins.

 

Sommaire

 

1- Retour et détour sur le sensible
2- Le pli du moment
3- La création d'un imaginaire esthétique, d'une nouvelle sensibilité
4- Densification et agglomération des sensations
5- Démultiplication et extension du sensible
6- Retour sur la scène politique : pour un conflit de sensations et une radicalié maîtrisée
Bibliographie