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L’adoption du plan de mandat sous Raymond Barre (1996) : quand « l’esprit de coopération » supplante les clivages partisans

Portrait de Raymond Barre en 1980
Raymond Barre, 1980© Nationaal Archief

Étude

Dès son élection à la mairie de Lyon, en 1995, Raymond Barre, ancien Premier Ministre, de sensibilité centriste, affirme sa volonté de dépasser les « étiquettes politiques » et les « a priori idéologiques » dans la gestion de la Communauté urbaine — qui comprend à l’époque 55 communes et dont la population a voté à Gauche à près de 50 %. S’ouvre alors une période d’intenses négociations entre les élus de sa majorité (Centre et Droite réunis) et ceux de l’opposition, que le Président souhaite faire entrer dans l’exécutif  du Grand Lyon.

Les discours des uns et des autres dans les mois qui suivent illustrent la manière dont les élus vont parvenir à surmonter conflits partisans et identités municipales pour « travailler ensemble », au nom de l’intérêt supérieur de l’agglomération. « Pragmatisme », « réalisme », « concertation », « charte d’objectifs », recherche « d’équilibre » et invocation récurrente de la nécessaire « solidarité entre communes » sont les maîtres mots de ce patient exercice diplomatique, qui aboutira 3 mois plus tard à l’adoption à une large majorité d’un ambitieux plan de mandat.

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Date : 01/05/2008

Sommaire : 

 

1.  Quel statut pour l’opposition ? Les débats de 1995 sur l’ouverture de l’exécutif communautaire

2.  Dépasser les clivages partisans pour travailler ensemble

3.  « L’équilibre » et la « solidarité d’agglomération » invoqués pour deux réformes stratégiques

4.  Compromis ou consensus ? Quand « l’intérêt général de l’agglomération » prend le pas sur les identités communales