L’organisation des temps des habitants a beaucoup changé ces vingt dernières années. On dort moins que nos grands parents ; on travaille chez soi, au bureau, dans les transports en commun ; on va au concert à la pause de midi ; on change d’horaire de travail toutes les semaines… Qu’ils soient vécus au positif comme au négatif, ces changements de rythmes influent forcément sur l’organisation quotidienne de la ville et de ses services. Ainsi les horaires des services urbains publics ou privés ne sont plus adaptés autant que l’on pourrait le souhaiter.

À Lyon, trop de restaurants sont encore fermés le dimanche, trop de magasins en août, les guichets des banques sont clos après 17 heures. La plupart des crèches sont fermées le week-end, alors que 51% des actif travaillent partiellement ou systématiquement le samedi, et 29% le dimanche. Les transports en commun sont réduits pendant les vacances scolaires, alors que la moitié des habitants ne dépendent pas des rythmes de l’Éducation Nationale. Certes, les bibliothèques municipales ouvrent largement leurs portes ; mais ne pourraient-elles ouvrir aussi le dimanche (comme à Toulouse) ou en soirée (comme aux Pays Bas où les bibliothèques d’une centaine de grandes villes sont ouvertes jusqu’à 22 heures) ? Cependant, les services urbains prennent peu à peu en compte les nouvelles demandes des habitants.