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La politique de la ville dans les années 1990

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Illustration représentant 3 immeubles

Étude

Une politique de discrimination positive pour des quartiers et des populations exclus de la ville et de la vie sociale et économique

Cette étude aborde cette période des années 1990 et raconte une histoire du Grand Lyon, la perception des grands quartiers d’habitats sociaux et l’évolution de la Politique de la Ville qui leur a été dédiée.

Elle aborde plus précisément l’exceptionnelle aventure de la danse urbaine qui a conduit les jeunes des quartiers au cœur de la ville et créé ainsi une passerelle entre le dedans et le dehors.

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Date : 30/07/2009

La construction des grands ensembles d’habitats sociaux en France dans les années 1960 va permettre à de nombreux ménages de classes moyennes et populaires d’accéder à de beaux logements et de vivre dans de nouveaux morceaux de ville où la vie sociale est particulièrement riche.

Mais dès la fin des années 1970, ces grands ensembles vont entrer dans un processus de dégradation que les différents dispositifs de la Politique de la Ville qui vont se succéder pendant plus de trente ans vont avoir du mal à enrayer. Les crises économiques de 1974 puis de 1993 vont particulièrement impacter les populations de ces ZUP ou quartiers sensibles, banlieues voire ghettos, selon les approches.

Après avoir partagé des espoirs, fortement exprimés à l’occasion de la Marche de l’égalité initiée depuis les Minguettes, les habitants de ces quartiers vont partager des désillusions puis, dans les années 1990, un sentiment de relégation. Ils sont alors considérés comme des exclus de la société et les quartiers qui les abritent comme des zones urbaines en dehors des villes.

Tout l’enjeu de la Politique de la Ville va alors consister à conduire des actions d’insertion des populations et d’intégration des quartiers à la ville, et ce dans l’objectif de normaliser ces territoires, notamment par une plus grande mixité sociale. Car dans les années 1990, la société se lit de façon binaire entre les "exclus" et les "inclus", ceux qui sont dedans et ceux qui sont en dehors.

Dans ce même temps, l’émergence, puis le fabuleux développement et la reconnaissance du mouvement hip-hop qui deviendra culture urbaine marquent la construction d’une accroche et d’un lien entre deux mondes dissociés, celui des populations de ces quartiers et celui des autres, de la société, des médias et de la culture. Les responsables de la Politique de la Ville vont largement contribuer à la valorisation de la culture urbaine et l’agglomération lyonnaise, grâce à un solide réseau d’acteurs, sera particulièrement exemplaire.

 

Sommaire : 

 

Premier chapitre – La Politique de la Ville des années 1990 : le temps de la maturité
I. L’Etat reprend les rênes et structure la Politique de la Ville
II. Pour la Politique de la Ville du Grand Lyon, les années 1990 sont aussi le temps de la maturité

Deuxième chapitre – Un maître mot : lutter contre l’exclusion
I. Un contexte mondial et économique qui affecte particulièrement les populations des grands ensembles
II. Une approche binaire de la société

Troisième chapitre – Le hip hop en écho d’une mise à l’écart
I. Emergence du mouvement hip hop
II. Lyon : laboratoire de danses urbaines

Conclusion, la Politique de la Ville : une politique impossible ?