Dans cette étude, trois chapitres, pour trois périodes de l’histoire politique et sociale locale d’un territoire à l’histoire démocratique particulière, entre tradition du consensus et éruptions de conflits brutaux.

Le monde d’avant, des citoyens longtemps marginalisés (1969-1995)
Alors que les revendications citoyennes sont les plus fortes dans les quartiers populaires (crise des banlieues), les premières ouvertures à l’avis citoyen se réalisent surtout auprès de la société civile organisée, dans une logique d’élaboration d’une stratégie territoriale, ou dans le cadre de concertations réglementaires liées à de grands aménagements urbains.

La construction d’un cadre institutionnel pour la participation des citoyens (1995-2015)
À partir de 1995, Raymond Barre, président du Grand Lyon, ouvre à la participation le cadre des politiques publiques. À partir de 2001, la désignation d’un vice-président dédié et l’adoption d’une Charte de la participation en 2003 marquent la reconnaissance de la participation. À partir de 2008, l’implication des bénéficiaires de l’action publique devient prioritaire.

L’ère de la Métropole (2015 —)
Bien qu’une culture de la participation se diffuse dans les services métropolitains, les dispositifs traditionnels (concertations, etc.) sont de plus en plus critiqués pour leur supposé manque de résultats. En toile de fond, ces critiques et le bilan décevant de dispositifs participatifs nationaux affectent la légitimité de l’action participative, même à l’échelon local.

Alors que s’amplifient chaque jour les inquiétudes liées au réchauffement climatique, la défiance à l’égard des médias traditionnels et la crise de légitimités des responsables politiques, un nouveau chapitre reste à écrire.