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Janus France : « On ne naît pas cycliste urbain, on le devient »

Interview de Rodrigue Yao Ogoubi et Elsa Vinçon

Photo de Rodrigue Yao Ogoubi et Elsa Vinçon avec un vélo
Fondateurs de Janus France

Comment promouvoir le vélo dans les territoires périphériques ? Comment accompagner son usage comme moyen de déplacement ?

L’association Janus France apporte concrètement des réponses à ces questions depuis plus de 8 ans. Rodrigue Yao Ogoubi et Elsa Vinçon, ses fondateurs, présentent les nombreux services proposés, leur rôle dans la transition écologique et les collaborations tissées avec des acteurs locaux.

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Date : 01/07/2021

Pouvez-vous présenter votre structure en quelques mots ?

Rodrigue Yao Ogoubi : L’association Janus France a été créée en 2013. Nous avons embauché notre premier salarié en 2014, un deuxième en 2018. Aujourd’hui, nous sommes 6 personnes, pour 5 équivalents temps plein, et nous accueillons depuis 2016 des volontaires franco-allemands en service civique qui viennent en appui de nos activités. Nous sommes implantés sur deux sites à Vénissieux, un au lycée Marcel Sembat et un derrière la gare. Nous venons d’ouvrir un atelier à Oullins grâce à l’accompagnement du Pôle Initiatives de la Ville d’Oullins (PIVO) et de la Métropole de Lyon dans le cadre d’une Convention d’Occupation Temporaire.

Quel est votre objectif ?

Rodrigue Yao Ogoubi : La promotion du vélo comme moyen de déplacement sur les territoires périphériques est le dénominateur commun de nos trois activités : la vélo-école pour l’apprentissage, l’auto-réparation au sein de nos ateliers et les balades thématiques et voyages à vélo.

Nous participons aussi à l’économie circulaire en récupérant des vélos que nous démontons et remettons en état. Nous travaillons enfin de façon plus discrète pour améliorer la situation du vélo dans les villes. Par exemple, les panneaux M12 à Vénissieux, autorisant les cyclistes à franchir un feu lorsqu’il est rouge, ou l’expérimentation lancée par le Sytral sur la possibilité d’emporter son vélo dans les tramways du réseau TCL, sont des demandes que nous portons de longue date.

 

Photo d'un panneau M12
© Ville de Lyon

Revenons sur vos trois principales activités. En quoi consiste vos actions dans le champ de l’apprentissage ?

Rodrigue Yao Ogoubi : La vélo-école s’adresse aux personnes qui ont besoin ou envie d’apprendre à faire du vélo. Beaucoup n’ont pas les moyens d’en acquérir un et/ou de se payer des cours. Avec la mise à disposition du vélo, un cours pour une personne seule coûte entre 45 à 60 euros de l’heure. C’est pourquoi nous travaillons avec des centres sociaux qui, selon les territoires, peuvent mobiliser des financements Politique de la Ville ou autres pour accompagner des personnes vers l’usage du vélo. Le centre social va prendre en charge les coûts et les personnes vont participer à la marge en réglant l’adhésion. Cela facilite aussi la constitution de groupes pour ouvrir des cours. Nos conventions sur plusieurs années nous permettent d’accompagner des personnes au long cours.

Qu’en est-il des activités d’auto-réparation ?

Nous mettons à disposition des outils aux personnes ayant adhéré à l’association et nous les accompagnons dans l’entretien et la réparation de leur vélo. L’objectif est qu’ils dépassent leur crainte de la panne mécanique quand ils se déplacent

Rodrigue Yao Ogoubi : Dans nos ateliers, comme dans la plupart des ateliers de la Clavette dont nous faisons partie, nous mettons à disposition des outils aux personnes ayant adhéré à l’association et nous les accompagnons dans l’entretien et la réparation de leur vélo. L’objectif est qu’ils dépassent leur crainte de la panne mécanique quand ils se déplacent. On les aide à remettre en état leur vélo pour qu’ils puissent rouler en sécurité et on les sensibilise aux accessoires nécessaires pour se déplacer en ville.

Au démarrage de notre activité, de 2013 à 2017, nous avons proposé quelques ateliers à l’extérieur pour aller à la rencontre des habitants. Par exemple, dans le cadre d’un partenariat avec le centre social de Parilly (Vénissieux), nous avons participé à des cafés d’auto-réparation aux côtés d’autres acteurs sensibilisant également au réemploi (ex. réparation d’électroménagers, de vêtements, etc.) : 4 samedis par an, sur rendez-vous, Cela a permis de débuter et de promouvoir l’activité d’auto-réparation que nous proposons depuis dans nos locaux.

Que recouvrent les balades thématiques et voyages à vélo ?

Rodrigue Yao Ogoubi : Ces balades ont pour objectif de montrer le territoire aux cyclistes du quotidien et de leur faire découvrir des itinéraires. Nous avons créé des balades thématiques pour varier les centres d’intérêt : une balade pour gagner les parcs en dehors de la ville via la combinaison du train et du vélo, une pour découvrir les fresques murales, pour visiter des jardins partagés, une le long de la Saône et du Rhône, etc. Cela nous a aussi amené à nouer un partenariat avec la biennale d’art contemporain pour proposer une balade autour de ses lieux emblématiques comme la Sucrière, le Musée d’art contemporain… Nous avions d’ailleurs participé à une journée organisée par le service culture de la Métropole de Lyon pour présenter cet événement.

 

Photo d'un groupe de vélo vers la place Bellecour à Lyon
© Métropole de Lyon

En quoi ces différentes activités participent-elles à la transition écologique ?

Quand on parle de résilience, on pense à l’environnement, mais il s’agit aussi de penser à soi et au bien-être

Rodrigue Yao Ogoubi : Jusqu’à présent, le vélo n’a pas vraiment été considéré comme un moyen, une solution pour la transition écologique. La loi Climat et Résilience a été critiquée récemment car elle ne donnait pas une place assez importante au vélo. Or, nous démontrons que toutes nos actions pour la promotion du vélo y répondent : le vélo est une activité non énergivore, les déplacements ne sont pas carbonés, ne polluent pas, n’engendrent pas de nuisances (ni bruits, ni odeurs), les vélos occupent peu de place en ville. Les déplacements ne sont pas coûteux, ce qui est important pour les personnes ayant un reste à vivre faible. Aujourd’hui, le vélo fait partie des solutions à part entière pour la transition écologique, c’est un véritable outil de santé publique.

Il participe en outre au bien-être de la personne. Quand on parle de résilience, on pense à l’environnement, mais il s’agit aussi de penser à soi et au bien-être qu’apporte ce mode de déplacement. Enfin, le vélo permet aux gens de se rencontrer, d’échanger et peut apporter davantage de solidarité.

Avez-vous le sentiment de contribuer à la résilience du territoire ?

Je parle souvent du vélo comme d’un égoïsme altruiste : on l’adopte pour soi, mais on n’imagine pas tout le bien que cela fait pour la société, pour la ville dans laquelle on vit

Rodrigue Yao Ogoubi : C’est le cœur de notre projet : accompagner les personnes à s’adapter à la ville par ou grâce au vélo, à lever les difficultés auxquelles elles font face, à trouver des opportunités dans le vélo pour faire plein de choses au quotidien ou en vacances. Plutôt qu’un problème, il faut faire du vélo la solution. Je parle souvent du vélo comme d’un égoïsme altruiste : on l’adopte pour soi, mais on n’imagine pas tout le bien que cela fait pour la société, pour la ville dans laquelle on vit.

Vous participez au programme Alvéole, co-porté par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), le bureau d’études spécialisé en efficacité énergétique ROZO et des bailleurs sociaux. En quoi consiste-t-il ?

Le programme Alvéole a pour objectif d’accompagner des bailleurs sociaux dans l’aménagement de locaux existants ou la construction d’espaces de stationnement et permettre ainsi à des personnes d’habitat collectif de se déplacer à vélo

Rodrigue Yao Ogoubi : Janus France se donne aussi pour mission d’interpeller et de s’interroger collectivement : comment faire autrement en ville ? La pratique du vélo pose la question du stationnement, des aménagements pour se déplacer, des équipements pour rouler en sécurité. L’absence de solution de stationnement, prépondérante dans les habitats collectifs, est un frein à la pratique du vélo. Où puis-je stationner mon vélo en sécurité ? Depuis 2015-2016, nous interpellons les bailleurs sociaux sur le sujet, d’autant plus que les bâtiments des années 1960-1970 comportaient des espaces dédiés qui ont été condamnés. Les immeubles plus récents comportent aussi des espaces qui pourraient être aménagés pour accueillir des vélos.

Le programme Alvéole a pour objectif d’accompagner des bailleurs sociaux dans l’aménagement de locaux existants ou la construction d’espaces de stationnement et permettre ainsi à des personnes d’habitat collectif de se déplacer à vélo. C’est un programme co-financé dans le cadre des Certificats d’Économies d’Énergie, mis en place par l’État pour financer la transition énergétique. Le programme a été pensé comme une façon d’économiser de l’énergie en faveur de la planète, et une façon d’aider les ménages à adopter le vélo et économiser de l’argent.

Alvéole a été lancé au niveau national par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), dont nous faisons partie. Celle-ci a pour rôle, de coordonner le programme et, avec une entreprise locale ROZO, de capter les fonds mis à disposition par le Ministère de la transition écologique. Quand un bailleur social est intéressé, il contacte la FUB ou ROZO pour évaluer le besoin en stationnement. Quand celui-ci est validé, des accompagnements pour les bénéficiaires des locaux construits sont organisés.

Nous intervenons en amont pour sensibiliser les bailleurs sociaux, les convaincre d’aller dans ce programme. Une fois intégrés, nous les accompagnons sur la localisation et l’aménagement du local et nous intervenons auprès des résidents pour les aider à se remettre en selle et à bien utiliser le local. Comme il peut y avoir des tensions avec des résidents voulant utiliser le local pour des poussettes ou des motos, nous accompagnons le bon usage de ce local dédié à l’accueil de vélos uniquement et le dialogue entre habitants et bailleurs. Le programme a vraiment représenté une opportunité pour les bailleurs de s’emparer de ce sujet et pour les résidents d’habitat collectif d’utiliser le vélo.

 

Photo de la cour d'un immeuble avec des vélos

Ce programme, dédié à la question du stationnement des vélos dans les territoires périphériques, se poursuit-il ?

Rodrigue Yao Ogoubi : Nous travaillons encore dans le cadre de ce programme, aujourd’hui à Oullins avec Lyon Métropole Habitat (LMH) qui a installé une soixantaine d’arceaux vélos dans une résidence. C’est un projet exemplaire. Nous travaillons aussi avec Alliade Habitat, à Oullins, au sein d’une résidence étudiante. Le local à vélos étant présent, les usages sont facilités. Grand Lyon Habitat (GLH) et la Sacoviv, bailleur social à Vénissieux, ont également été démarchés, sans résultats à l’heure actuelle.

Il y a trois ans, quand nous pointions le problème du stationnement, il était rarement pris en compte. Nous donnions des cours à des habitants qui devenaient de plus en plus autonomes et ne savaient pas où mettre leur vélo. Nous avons pu convaincre par les faits de l’intérêt d’organiser concrètement le stationnement et d’accompagner les habitants pour que le local soit bien utilisé une fois l’aménagement réalisé.

Avez-vous perçu une évolution des bailleurs sociaux sur le sujet depuis le début de votre activité ? Quel bilan dressez-vous ?

On note encore de grandes inégalités entre les territoires, les centres et les périphéries

Rodrigue Yao Ogoubi : Si je prends l’exemple de LMH, oui, mais de façon plus large, les bailleurs sociaux ne se sont pas encore assez emparés de ce programme. Au niveau national, on partait de zéro, le bilan est donc assez positif mais pas à l’échelle qu’on espérait. Des régions ont été très actives et d’autres non. On note encore de grandes inégalités entre les territoires, les centres et les périphéries.

Janus France existe depuis huit ans. Quel bilan dressez-vous de vos activités ?

Les actions résilientes ne peuvent pas reposer uniquement sur des bonnes volontés. Notre démarche ne peut être que collective et mériterait davantage de soutien de la part de l’acteur public

Rodrigue Yao Ogoubi et Elsa Vinçon : Nous avons monté notre projet avec l’intention de travailler avec les acteurs publics. Sur cet aspect-là, on reste sur notre faim : l’attention ou la stratégie des collectivités à accompagner notre activité a été décevante. Nous avons pourtant passé beaucoup d’énergie à essayer de convaincre. De 2013 à la sortie du confinement, la question du vélo était balbutiante.

En revanche, l’association continue de travailler sur les territoires périphériques. Elle est bien implantée et connue. Nos adhésions augmentent. Nous avons obtenu un local à Oullins, certes en bail précaire, dans le cadre d’une convention avec la Métropole. L’ADEME, un acteur que je ne saluerai jamais assez, a été le premier acteur public en 2014 à croire en nous et à nous aider. Être lauréat d’une aide sur la transition écologique de la Région en 2016, nous a permis d’avancer. L’aide de l’État à travers la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de la Préfecture du Rhône et un poste Fonjep, l’inscription dans les programmations sociales de la Politique de la Ville que ce soit à Vénissieux ou Oullins, témoignent aussi de la confiance donnée pour soutenir nos actions.

Les actions résilientes ne peuvent pas reposer uniquement sur des bonnes volontés. Notre démarche ne peut être que collective et mériterait davantage de soutien de la part de l’acteur public, d’autant plus que nous portons un projet d’intérêt public avec les enjeux spécifiques des territoires périphériques. Sur le plan opérationnel, on a mené beaucoup d’actions, nombre d’entre elles sont inspirantes. Nous sommes un acteur du DMI (Dispositif Mobilité Inclusive) en partenariat avec Innovation et Développement, la Maison du Vélo Lyon, les Apprentis d’Auteuil : nous donnons des cours de vélos à des personnes en insertion pour montrer autant aux employeurs qu’aux travailleurs que le vélo peut être une vraie solution de mobilité. Nous avons monté avec la Métropole, sous l’ancien mandat, le « pack autonomie vélo » qui consiste à aider les gens éloignés du vélo : ils choisissent un vélo dans notre atelier, disposent de 3h de cours, peuvent réparer leur vélo dans l’atelier, reçoivent un antivol de la part de notre partenaire Décathlon. Ce dispositif devrait être développé sur l’ensemble du territoire métropolitain. Aujourd’hui, il n’est déployé que sur 5 territoires.

 

Logo du pack autonomie vélo

Quelle est votre ambition dans les 3 ans qui viennent ?

Rodrigue Yao Ogoubi : Soit nous continuons à être ce que nous sommes, à nous développer sur nos fonds propres, à peu travailler avec les acteurs publics et il sera difficile d’être dans la solidarité, de toucher d’autres territoires périphériques métropolitains, car nous nous adressons à des gens ayant peu de moyens.

Soit nous arrivons à conventionner avec d’autres collectivités et cela nous permet de mieux réaliser ce que nous faisons et d’essaimer sur d’autres territoires périphériques, de mener des actions auprès des collèges, etc.

Vous avez évoqué les enjeux spécifiques des territoires périphériques. Pouvez-vous me parler des usagers que vous accompagnez ?

Depuis le début de la pandémie, on observe un accroissement net de l’intérêt pour le vélo et de la demande dans les territoires périphériques, mais on est encore loin de ce qui se passe dans le centre de Lyon. C’est pour cela que nous n’attendons pas que les gens viennent à nous mais allons les chercher

Elsa Vinçon : Depuis le début de la pandémie, on observe un accroissement net de l’intérêt pour le vélo et de la demande dans les territoires périphériques, mais on est encore loin de ce qui se passe dans le centre de Lyon. C’est pour cela que nous n’attendons pas que les gens viennent à nous mais allons les chercher. C’est tout ce qui justifie notre activité : le besoin existe mais la demande n’est pas toujours conscientisée et exprimée. Nous réalisons un gros travail de sensibilisation, qui ne génère pas de chiffre d’affaires, mais qui est d’utilité publique : aller vers les gens éloignés du vélo pour les sensibiliser et leur parler des bienfaits personnels et collectifs, est au cœur de nos missions. Les enjeux des territoires périphériques (sensibiliser, aller vers) ne sont pas ceux du centre-ville.

Souvent, on identifie d’abord des demandes d’apprentissage du vélo pour pouvoir faire des balades. De nombreuses personnes, y compris les jeunes, les enfants, ne savent pas faire du vélo ou très mal.

C’est le cas aussi d’adultes et des primo-arrivants. Il y a aussi des demandes d’auto-réparation : on a un vélo dans sa cave, on veut en faire le week-end, on l’emmène à l’atelier, etc. Par l’entrée du vélo-loisir, on arrive ensuite à discuter de l’usage du vélo au quotidien, pour les courses ou les déplacements domicile-travail. Le programme « Savoir Rouler à Vélo » de l’État viendra compléter le dispositif pour toucher les jeunes de 6 à 11 ans.

Les employeurs sont-ils des partenaires potentiels ?

Elsa Vinçon : Il y a des demandes émergentes de la part de travailleurs et de leur employeur car les territoires périphériques accueillent beaucoup d’activités économiques. La FUB, à laquelle nous adhérons, commence à développer des projets autour de l’accompagnement des employeurs. Nous y travaillons également.

Rodrigue Yao Ogoubi : Nous accompagnons aussi bien des particuliers directement (adultes, jeunes et familles) et via les centres sociaux. Nous débutons aussi avec des écoles et quelques entreprises (Bosch Rexroth et Renault à Vénissieux, Leroy Merlin, Ikea mais en stand-by actuellement, etc.). Depuis quelques temps, nous faisons aussi de la formation à des entreprises faisant de la livraison à vélo pour aider les gens à utiliser des vélos cargos en ville dans le cadre du programme V-logistique.

Finalement, votre accompagnement permet aux habitants d’expérimenter le vélo comme un mode de transport à part entière. Il leur revient de faire évoluer leurs usages…

On ne naît pas cycliste urbain, on le devient !

Rodrigue Yao Ogoubi : Effectivement, on ne naît pas cycliste urbain, on le devient ! Beaucoup de personnes, sur nos territoires, découvrent le vélo. Ils se rendent compte des bienfaits pour eux, une fois qu’ils ont commencé à pratiquer. Nous accompagnons les personnes vers la transformation de leurs usages. On a des exemples de personnes qui ne savaient pas faire du vélo il y a un an et qui se déplacent aujourd’hui quotidiennement avec grâce aux cours proposés par le centre social et notre association. Sans cela, la demande et l’offre ne se rencontreraient pas, car les personnes n’ont pas les moyens suffisants pour se former et apprendre à entretenir un vélo, etc. Nos ateliers sont les premiers de ce type sur les territoires sur lesquels nous intervenons ! Ils découvrent, apprennent à faire par eux-mêmes, se sentent peu à peu capables, se perfectionnent et deviennent cyclistes. Et dans nos ateliers il y a des vélos d’occasion, révisés. Toute personne est la bienvenue pour un achat ou du conseil.