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Henri Le Pargneux : « En matière d’habitat inclusif, il faut à chaque fois réinterroger ce que souhaitent les personnes »

Interview de Henri Le Pargneux

Consultant

Henri Le Pargneux a la double casquette de consultant Ti’Hameau en accompagnement de projets d’habitats inclusifs pour le compte des bailleurs (dont sociaux), des collectivités, des associations, dont du médico-social et des promoteurs immobiliers, et d’administrateur de la Fabrik et Habitat (une association créée en 2005), porteuse politique du développement des formules d’habitat pour les personnes en situation de handicap. 

À l’origine destinés aux personnes avec déficiences motrices, les projets accompagnés concernent depuis plusieurs années d’autres formes de handicap et récemment les personnes âgées. 

Si Ti’Hameau était jusqu’en 2016 généralement à l’origine de ses propres projets, Henri Le Pargneux accompagne désormais les porteurs de la conception à la réalisation, parfois même jusqu’à l’évaluation.

Réalisée par :

Date : 31/08/2022

Quel est le champ d’action de Ti’Hameau ? Combien de projets accompagnez-vous ?

L’habitat inclusif est toujours complexe et territorial dans son approche

Au sein de Ti’Hameau, j’accompagne de 10 à 15 projets simultanément. Au début nous étions à l’origine de chaque projet donc nous en suivions beaucoup moins. Au-delà des accompagnements classiques, je réalise des études qui vont aider les porteurs en phase amont. J’aime accompagner des projets « pas de côté » qui ont à voir avec l’habitat mais ne rentrent pas exactement dans le cadre de l’habitat inclusif. C’est par exemple le cas de la Métropole de Chartres qui m’a demandé récemment de les accompagner pour définir les conditions de création d’un appartement tremplin à destination de personnes âgées et de personnes en situation de handicap de l’agglomération. Mais sur les projets « complets », on parle d’une dizaine d’accompagnement. Le champ d’action est très large géographiquement, depuis Caen où je suis basé.

Ce qui m’intéresse, c’est l’usage et la co-construction, c’est-à-dire « faire avec » des gens et raisonner usage. Je ne suis pas le théoricien qui donne une recette de cuisine pour faire un gâteau. L’habitat inclusif est toujours complexe et territorial dans son approche. Pour bien accompagner un projet, il faut que je sois en proximité relative. Être à côté, en accompagnement des porteurs, de manière à ce que le jour de la mise à disposition des logements, on ait pensé à à peu près tout.

 

Qui s’adresse à vous pour les projets que vous accompagnez ? Plutôt des particuliers, des associations, des entreprises ?

Les profils des demandeurs sont variés, et ont toutefois en commun le fait de ne pas vraiment savoir par quel bout prendre cette question

Il y aujourd’hui une grande variété d’acteurs : la personne seule qui voudrait un projet pour son enfant, généralement adulte depuis bien longtemps ; la petite association du coin, qui a besoin d’aide pour réaliser son projet. Cela peut être également la grosse association plus structurée qui, pour autant, a besoin d’accompagnement. Vous avez les Établissements et Services sociaux et Médico-Sociaux (ESMS), donc des associations qui ont des structures, des services, des établissements pour des personnes en situation de handicap qui veulent, dans leur palette de solutions, créer de l’habitat inclusif. Il y a aussi les collectivités, qui ont parfois besoin d’aide pour faciliter la création de l’offre d’habitat inclusif, voire pour la coordonner. Et enfin des promoteurs immobiliers répondant à un appel d’offre de la collectivité et qui veulent y mettre de l’habitat inclusif (parfois mentionné dans le cahier des charges). Les profils des demandeurs sont donc variés : ils ont toutefois en commun le fait de ne pas vraiment savoir par quel bout prendre cette question et/ou de ne pas avoir les ressources internes pour mener à bien leurs projets !  

C’est intéressant par ailleurs de citer le cas des ESMS, puisqu’on oppose souvent l’offre d’habitat inclusif comme une alternative aux établissements médico-sociaux. Or la frontière entre les deux ici n’est plus aussi claire que ça finalement ?

Les ESMS réfléchissent de plus en plus à l’habitat inclusif, conscientes que leurs offres doivent évoluer

Il y a une multitude de provenance des projets. D’un côté, il y a le domicile privatif et de l’autre les ESMS, et l’habitat inclusif se « promène » entre les deux ; même si on est beaucoup plus proche du domicile en termes d’intention puisqu’on peut être dans un logement classique ou en colocation. Les ESMS rencontrent parfois des difficultés à visualiser ce que peut être un habitat inclusif. Mon accompagnement vise toujours à prévenir leur pente naturelle à aborder le sujet sous un angle d’établissement, ce qui n’est pas l’objectif.

Si les ESMS se mettent à réfléchir à l’habitat inclusif, c’est pour de multiples raisons. D’abord la CNSA et les départements les y encouragent. L’offre des ESMS est parfois un peu décalée par rapport aux attentes des usagers. Les personnes concernées en situation de handicap ou âgées ont envie de vivre au plus proche des personnes valides ; elles le revendiquent parce qu’aujourd’hui elles s’en donnent l’autorisation et le droit. Jusqu’à présent, certains publics ne pensaient même pas que c’était possible. L’évolution est importante depuis que je travaille sur les sujets d’habitat pour personnes dépendantes ou en perte d’autonomie, donc depuis 15 ans. Maintenant, et quelles que soit les pathologies, les gens se disent : « j’ai le droit de vivre chez-moi ».

Par ailleurs, les ESMS réfléchissent de plus en plus à l’habitat inclusif, conscientes que leurs offres doivent évoluer, d’autant qu’une petite musique est en train d’apparaître sur la possibilité de convertir des places de foyers d’hébergements en accompagnement de personnes vivant dans des habitats inclusifs : ce qui signifie que les établissements ne les logeraient plus en tant que tel mais les accompagneraient. Il y aurait donc toujours la fonction d’accompagnement mais plus celle de logement, d’hébergement, pour être précis.

Sur la question de l’habitat inclusif, la loi Elan semble être un tournant dans la conception et l’accompagnement de ces projets. Qu’a-t-elle changé réellement ?

Il s’agit tout à la fois d’être bien dans son collectif et de faciliter l’accès vers l’extérieur

La loi Elan en 2018 a inscrit l’habitat inclusif dans la loi. L’avantage est que tout le monde sait à peu près ce que cela veut dire, l’inconvénient est que la définition est un peu enfermante.

Cette loi a défini ce que pouvait être un habitat inclusif, c’est-à-dire un habitat destiné soit à des personnes en situation de handicap soit âgées, possiblement les deux. C’est le porteur qui décide à qui le projet s’adresse.

L’habitat inclusif au sens loi Elan, et l’Aide à la Vie Partagée (AVP) créée l’année dernière, rajoute quelques éléments dont l’existence d’une pièce commune soit au sein même de l’immeuble soit à proximité immédiate. L’objectif est que les personnes puissent s’y retrouver, aient une vie sociale ensemble, ce qui n’est pas une négation de la vie sociale ailleurs. Il s’agit tout à la fois d’être bien dans son collectif et de faciliter l’accès vers l’extérieur, notamment grâce à l’animateur à la vie partagée qui favorise le lien social entre tous.

 

Est-ce que vous pouvez m’expliquer plus spécifiquement le fonctionnement de l’AVP ?

Plus un département a une enveloppe importante, et plus les porteurs de projets ont de chances d’être sélectionnés

Le porteur de projet peut demander une Aide à la Vie Partagée qui a pour mission de faciliter les liens entre les habitants eux-mêmes (en situation de handicap, âgées et « ordinaires ») et le quartier. En fonction du projet, les missions de l’animateur sont définies. Elles induisent un temps nécessaire pour les réaliser, donc un coût, une fiche de poste et un contrat. L’animateur est ainsi présent à un rythme variable selon le projet et la nature des missions.

Les départements lancent des appels à projets, les porteurs de projets y répondent en précisant les besoins en matière d’animation à la vie partagée. Ce financement est aujourd’hui un financement porté à 80% par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) et 20% par le département. La difficulté est que la CNSA a une enveloppe, le département aussi, ce qui crée une inégalité de territoire. Dit autrement, le système est actuellement celui d’un concours, non d’un examen. Plus un département a une enveloppe importante, et plus les porteurs de projets ont de chances d’être sélectionnés, à qualité de projet équivalente.

Pour bénéficier du dispositif, pour prendre un logement, il faut que la personne soit demandeuse de cet accompagnement. En revanche, elle n’est pas obligée de participer à toutes les activités, même si elle doit souhaiter le cadre global de cette partie commune.

La présence d’une salle commune c’est une condition sine qua none d’un habitat inclusif tel qu’il est formulé dans la loi ?

Exactement. Sans pièce commune, alors le projet est hors du cadre de la loi Elan. Cette pièce est soit au sein du collectif soit à proximité immédiate. La présence d’une salle commune hors des murs, une maison de quartier par exemple, est parfois très pertinente, voire plus pertinente que dans l’immeuble lui-même. Inciter les gens à rester dans l’immeuble, ce n’est pas être tout à fait dans l’inclusion. Naturellement, tout dépend du projet et du public concerné.

D’ailleurs, pour désigner l’habitat inclusif, on parle parfois, (comme dans le rapport Piveteau-Wolfrom), d’Habitat Accompagné, Partagé et Inséré (API) dans la vie sociale. Cette appellation rappelle l’inscription dans un territoire, plus étendu que le seul domicile.

Chacun a sa propre manière de définir son « agréable », tout comme la vie sociale

Oui, raison pour laquelle il est très important de différencier le logement et l’habitat. Le logement, d’une certaine manière, c’est le bâti. Vivre en appartement ou en maison ne suffit pas pour comprendre la manière d’habiter. Si vous habitez en plein centre de Lyon ou si vous êtes dans une petite commune rurale, ce n’est pas la même chose. L’habitat est composé d’un environnement, d’un bâti, avec ses caractéristiques propres, et des services qui vont autour, qui permettent de fonctionner dignement, voire agréablement au quotidien. Chacun a d’ailleurs sa propre manière de définir son « agréable », tout comme la vie sociale : pour certains, il est indispensable de pouvoir sortir prendre un verre avec des amis le soir, pour d’autres, leur souhait est qu’on les laisse tranquille…

Toutes ces caractéristiques font que l’habitat est agréable et digne, ou ne l’est pas. Elles doivent être systématiquement interrogées dès la conception projet.

On parle toujours des places en ESMS en l’opposant à un chez-soi. Quelle est la conception du chez-soi dans le cadre de l’habitat inclusif ? Est-ce que vivre dans un établissement médico-social, ce n’est pas aussi être chez-soi ?

Donc quelles sont les conditions du chez-soi ? Est-ce qu’une personne à l’Ehpad a le sentiment d’être chez-elle ou dans une structure, donc pas vraiment chez elle ?

C’est une excellente question, au cœur des enjeux. L’année dernière, j’ai accompagné un Ehpad communal qui voulait créer un habitat inclusif, mais aussi rénover une partie de son habitat, construit il y a 50 ans. L’idée était de réinterroger leurs façons d’accompagner les personnes âgées. Lors d’une réunion avec les professionnels, je leur ai posé la question suivante : est-ce que vous pensez que les personnes âgées, quand elles invitent leur famille chez elles, disent « viens chez moi » ou « viens à l’Ehpad » ? Leurs réponses étaient plutôt « à l’Ehpad ».

Donc quelles sont les conditions du chez-soi ? Est-ce qu’une personne à l’Ehpad a le sentiment d’être chez-elle ou dans une structure, donc pas vraiment chez elle ? Cette question se pose aussi pour les personnes en situation de handicap. Qu’est-ce que pourrait être un chez-moi ? Les conditions sont multiples, même s’il y a des invariants : pouvoir rentrer et sortir quand on veut, organiser son temps sans contraintes, manger ce qu’on veut et recevoir qui l’on veut.

En Ehpad, il y a parfois un hiatus entre toutes ces conditions et le fait de se sentir chez soi. Les personnes peuvent recevoir du monde, mais des horaires doivent être respectés. Comment passe-t-on d’une vie collective contingente à des solutions qui soient les plus proches des conditions d’une vie à domicile classique ?

Il est évident qu’une vie collective ne peut être totalement calquée sur la vie d’un domicile ordinaire. Pour autant je crois qu’il y a encore beaucoup à faire pour réduire le grand écart entre les propositions d’aujourd’hui et les attentes des personnes.

 

Dans le rapport Piveteau-Wolfrom de 2019 (« Demain, je pourrais choisir d’habiter avec vous »), il est noté que « l’intérêt de l’habitat inclusif est de rester un habitant acteur plutôt qu’un résident accueilli ». Qu’est-ce que ça change, de passer du statut d’habitant à celui de résident, et inversement ?

L’autonomie est la capacité à décider, c’est un droit à revendiquer, notamment au regard de la dépendance qui s’installe progressivement du fait de l’âge

Pour faire la différence entre habitant acteur ou résident accueilli, je vous suggère de réfléchir pour vous-même. En règle générale c’est une bonne façon d’aborder les sujets : se dire « pour moi, personne valide, comment ça marche ? ». C’est toute la question de l’altérité qui se pose derrière celle de l’accueil. Quand on est accueilli, et en forçant un peu le trait, on n’est pas tout à fait un adulte finalement, il y a une petite notion de condescendance, de vulnérabilité, de dépendance. Comment pouvons-nous faire pour que les habitants soient acteurs de leur vie, ni plus ni moins que vous et moi ? On en revient naturellement aux conditions du chez-soi : inviter qui on veut, décider de la gestion de son temps ou de ce que l’on met dans son assiette, etc.

Tout dépend du public dont on parle. J’ai tendance à considérer que pour vivre agréablement, moins on est dépendant, plus on est autonome, plus c’est simple. Que l’on soit âgé, en situation de handicap ou « ordinaire », notre « formatage » est le même : décider pour soi est une des conditions de liberté. La vie collective induit inévitablement une moindre autonomie.

Naturellement, des exceptions existent, sachant que certaines pathologies rendent nécessaires et/ou préférables la vie en collectivité, par exemple en ESMS. Pour rappel, l’autonomie est la capacité à décider, c’est un droit à revendiquer, notamment au regard de la dépendance qui s’installe progressivement du fait de l’âge par exemple. L’enjeu est alors celui des conditions qui permettent à des personnes de vivre chez elles, vraiment chez elles. Des déficiences et/ou un manque d’autonomie sont de bonnes raisons de réfléchir et de mettre en place ce qui permet de dépasser ces contraintes.

Quelle place ont les habitants dans l’élaboration et la participation au projet résidentiel ?

L’expérience du porteur de projet, et de celui qui l’accompagne le cas échéant, comme Ti’Hameau le fait, est un atout pour « coller » aux besoins

Leur place est importante, ce qui est d’ailleurs clairement mentionné dans le cahier des charges du dispositif de l’AVP. Les habitants doivent être des acteurs de leur vie sociale de demain. Mais il y a une ambigüité : quand on travaille sur un projet de plusieurs années, les habitants ne sont pas toujours identifiés en amont. Il existe plusieurs moyens de contourner cette difficulté, comme travailler en phase de conception avec des gens qui ont des profils similaires, même si ce ne seront pas forcément ceux qui vont habiter dans le logement. L’expérience du porteur de projet, et de celui qui l’accompagne le cas échéant, comme Ti’Hameau le fait, est un atout pour « coller » aux besoins.

 

Et concernant le projet quand les habitants sont en place dans les logements, y a-t-il des dispositifs, des conseils, des instances qui mettent en lien les habitants, qui permettent de réfléchir aux projets collectifs ?

La dimension humaine est toujours essentielle : il ne s’agit pas d’un process industriel qu’il suffirait de « dérouler ». À chaque fois il faut réinterroger ce que souhaitent les personnes dans un environnement mouvant

Tout dépend du public. Le dispositif AVP prévoit que la participation des personnes soit pleine et entière. Si vous dites que vous voulez favoriser la vie sociale des personnes et que vous ne les incluez pas dans la réflexion, ce n’est pas très logique.

Cela dit, qu’est-ce qu’un habitat à vocation inclusive ? C’est un habitat qui favorise une vie la plus ordinaire possible pour des personnes qui sont dépendantes et/ou en manque d’autonomie. La réalité des choses, plus particulièrement pour certaines formes de handicap, est que les personnes ont parfois vécu en institution jusqu’à 20 ans, puis sont retournés chez les parents : leur vie sociale a donc été articulée entre vie collective en institution et vie au domicile parental. Le plus souvent, les personnes grandes dépendantes motrices souhaitent, dans leur futur habitat, qu’on les laisse vivre leur vie. Est-il indispensable pour eux d’avoir quelqu’un qui favorise leur vie sociale ? Clairement non : comme toujours, tout dépend des personnes, de leur profil et de leurs attentes, toujours singulières.

C’est ce qui fait la richesse des projets : deux projets destinés à un même public seront toujours différents. La dimension humaine est toujours essentielle : il ne s’agit pas d’un process industriel qu’il suffirait de « dérouler ». À chaque fois il faut réinterroger ce que souhaitent les personnes dans un environnement mouvant.

Dans le cas des habitats mixtes, qu’est-ce qui est attendu des personnes qui ne sont pas en situation de handicap ou des personnes âgées ?

La société n’est pas encore tout à fait prête et les conditions pas tout à fait là pour que des personnes dépendantes et/ou en manque d’autonomie puissent vivre comme tout un chacun

Ti’Hameau porte plutôt des projets mixtes, dans lesquels sont logés des personnes valides ou « ordinaires » et des personnes en situation de handicap et/ou âgées. Au sens de l’habitat inclusif, il n’est rien demandé aux personnes. Il peut y avoir une charte commune à l’ensemble de la résidence mais on ne peut pas contraindre une personne à profiter ou bénéficier des spécificités de la résidence. Favoriser les liens entre tous est un objectif, mais il n’existe pas d’obligations les uns envers les autres. La charte peut servir d’incitation dans ce cas.

En colocation avec des personnes valides et en situation de handicap, les règles du jeu seront plus importantes, tout en prêtant attention à ne pas recréer une institution qui ne dirait pas son nom. Sur ces sujets-là, un pas de géant a été fait avec l’habitat inclusif, mais il en faudra encore d’autres : la société n’est pas encore tout à fait prête et les conditions pas tout à fait là pour que des personnes dépendantes et/ou en manque d’autonomie puissent vivre comme tout un chacun.

Dernière question en lien avec votre remarque : des associations ou groupement produisent un regard assez critique sur l’habitat inclusif. Je pense par exemple à un rapport produit par l’Atelier Architecture Humaine qui se demande : « Pour qu’il soit inclusif, un logement doit-il être accompagné ? » Cela fait écho à la question de l’autonomie réelle accordée aux personnes en situation de handicap ou de vieillissement. Qu’en pensez-vous ?

Chacun doit pouvoir trouver un habitat (et pas seulement un logement) adapté à ses souhaits et à ses caractéristiques en matière de dépendance et d’autonomie

En très peu de temps, l’habitat inclusif est devenu l’alpha et l’oméga de ce que devrait être l’habitat pour les personnes en situation de handicap et pour les personnes âgées. C’est excessif. L’habitat inclusif est un cadre intéressant qui permet de concevoir et mettre en œuvre de bonnes solutions d’habitat. Il n’est pas le seul.

Chacun doit pouvoir trouver un habitat (et pas seulement un logement) adapté à ses souhaits et à ses caractéristiques en matière de dépendance et d’autonomie. Cela ne passe pas obligatoirement par l’habitat inclusif.