J’ai eu la chance d’avoir de l’argent personnel au départ, mais on peut trouver sans trop de difficulté l’équivalent avec des concours de start-up par exemple. L’auto financement permet l’indépendance, ce qui est très précieux. Je n’ai jamais eu envie d’aller chercher des subventions publiques, je veux éviter d’être dépendant et je n’ai pas confiance dans le rythme et le fonctionnement des acteurs publics, ils ne sont pas fiables.
C’est sûr qu’on joue en décalé par rapport au développement classique de start-up : love money, business angel, venture capital et éventuellement prêt. A Lyon, étant donné que les coûts de fonctionnement restent très limités, si on se débrouille bien on peut sauter une des cases de financement, notamment les business angels qui, pour moi, n’apportent pas grand-chose à part venir interférer dans la gestion… mais ça dépend des besoins de chacun.
Le prêt bancaire n’est pas envisageable pour nous pour l’instant, quand on « brûle » encore du cash, on ne peut pas demander du fond de roulement à un organisme extérieur … Pour être mûr pour un prêt, il faut une capacité d’auto-financement de base associée à un chiffre d’affaires récurrent.
Quand on peut s’autofinancer et éviter une prise de capital par des acteurs extérieurs c’est toujours l’idéal. Il manque d’ailleurs à Lyon et même à l’échelle nationale, des incubateurs avec un statut associatif comme Le Camping à l’époque (depuis transformé en société anonyme) qui respectent pleinement le choix des entrepreneurs. Celui qui entre au capital, il est quasiment en conflit d’intérêt quand il donne des conseils car ce qu’il attend principalement c’est une valorisation financière. Ce système créé des boites qui ont envie de monter rapidement et de revendre, et alimente au final la spéculation.