Fanny Lelong : Oui, cela nous arrive. Durant l’année scolaire 2018-2019, nous avons refusé 14 demandes de séances collectives de la part d’établissements scolaires ou sociaux, pour un total de 47 séances. Pour les consultations médicales, le délai d’attente est de deux mois pour un rendez-vous, ce qui est trop long pour des consultations gynécologiques ou de suivis de contraception. Si la Métropole adoptait un plan global pour l’égalité femmes-hommes, on pourrait réfléchir à renforcer des politiques déjà existantes, comme la politique de planification familiale, plutôt que d’en créer de nouvelles, de faire du saupoudrage, ou d’aller chercher des nouvelles idées d’actions innovantes, alors que des choses formidables sont déjà sur le terrain, et ont surtout besoin d’être amplifiées. Le soutien des associations dans la durée, comme c’est le cas de la politique de planification (le Planning est soutenu dans son fonctionnement, via une convention) est l’idéal pour agir. Une politique qui multiplie les appels à projets, fait du soutien très ponctuel sur un an à des associations, aurait beaucoup moins de force et d’impact qu’une politique structurante, pérenne, qui soutient des structures dans la durée.
Margot Giacinti : La politique de planification familiale et d’éducation à la sexualité pourrait parfaitement s’intégrer à la politique métropolitaine d’égalité entre les hommes et les femmes, dans les volets de l’accès à la contraception, l’accès à l’avortement, et la promotion de l’égalité à travers les séances collectives d’éducation à la vie affective et sexuelle auprès du public jeune.