Les représentations contemporaines du corps
Interview de Isabelle Queval
Philosophe
Interview de Thibaut BROUSSE
<< Nous voudrions proposer une charte du sport sain ainsi qu'une journée du sport sain, organisée sur les valeurs du sport >>.
Créée en 2000 par Ruddy Assal, Foot’pas ta vie en l’air (FPVA) est une association qui intervient lors de manifestations sportives pour mettre en garde les jeunes contre les dangers du dopage. Le message d’origine de FPVA était centré sur la lutte contre le dopage et aujourd'hui il se situe plus sur la valorisation du sport sain.
Trois questions à… Thibaut Brousse, responsable Marketing / Partenariat de l’association Foot’pas ta vie en l’air(FPVA).
Pourquoi cette évolution ? Ce message s'adresse surtout aux sportifs amateurs mais qu'en est-il du sport professionnel ? Et enfin, quel est l'avenir de cette jeune association ?
Le message d’origine de FPVA était centré sur la lutte contre le dopage. Aujourd’hui, vous appuyez davantage sur la valorisation du sport sain. Pourquoi cette évolution ?
Le discours « anti-dopage » fait peur. Il est assez difficile à faire passer sans effrayer les partenaires,les sportifs, etc. Tout le monde à un peu tendance à partir en courant dès que l’on évoque le sujet. C’est pour cela que le discours de l’association a évolué de la prévention du dopage vers la valorisation de la santé. On est passé d’un discours assez négatif sur ce qu’il faut éviter à un discours positif sur ce que l’on peut cultiver. Mais cela ne change rien sur le fond. C’est juste une autre manière d’aborder la question.
Par ailleurs, avons souhaité développer un mode de communication ludique pour accrocher les jeunes, comme des quiz ou des jeux, Trivial pursuit et Incollables, que nous prête la Fondation Sport Santé. A l’occasion de la Course du lac des eaux bleues, on a mis en place un circuit pour tester sa condition physique et faire un mini-bilan (force, endurance, réaction, etc.). On donne également des conseils aux jeunes pour leur préparation physique, l’alimentation, etc. Une fois que le contact est établi, on peut parler des dangers du dopage, mais ce contact est plus facile à établir si on commence par un message plus positif.
Vous vous adressez aux sportifs amateurs. Quid du sport professionnel ?
Nous nous adressons effectivement aux sportifs amateurs, et en particulier aux jeunes, car c’est là qu’il faut faire porter l’effort de prévention. Mais, quoi qu’il en soit, certains jeunes sont confrontés à l’obligation de la performance et subissent de fortes pressions. Nous ne changerons pas l’importance de la performance dans le sport. On se situe là aux limites de ce qu’on peut faire et on ne touchera pas les professionnels par ce type de démarche. Au salon du football, Galaxie, on a rencontré plusieurs personnes à qui notre démarche plaisait. Mais, il ne faut pas évoquer le dopage. Encore une fois, on peut parler du sport sain, mais pas du dopage. Le milieu du sport professionnel est assez touché et il y a un tabou fort. On ne pourra pas faire avancer les choses. Les valeurs olympiques, aujourd’hui, c’est du pipeau. Dans le foot, par exemple, les joueurs sont payés grâce aux sponsors. Il est donc évident qu’on leur demande des résultats ! Ce n’est pas simplement le jeu, c’est la victoire ! Les marques veulent des warrior , elles ont des warrior. On leur demande d’être des machines de guerre et le rythme des matches est extrêmement soutenu.
FPVA est encore une jeune association. Comment voyez- vous votre avenir ?
A FPVA, nous sommes tous des bénévoles passionnés et, pour la plupart, des anciens sportifs de haut niveau. Mais nous ne sommes pas des professionnels. C’est pourquoi nous voudrions développer un réseau composé de psychologues, coachs, préparateurs et médecins sportifs, animateurs, etc. Nous souhaiterions être les animateurs de ce réseau afin de le mobiliser à l’occasion de nos animations, lors des grandes manifestations sportives aux quelles nous participons, mais également pour le faire intervenir dans les clubs de sport et les écoles. Un autre de nos objectifs est de travailler avec ces professionnels autour des valeurs du sport. Il nous paraît important d’oublier un peu la performance, au moins pour le sport amateur, et de mettre en avant le plaisir du jeu. Nous voudrions proposer une charte du sport sain ainsi qu’une Journée du sport sain, organisée sur les valeurs du sport.
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