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Agenda 21 / Quelle possibilité pour tous de choisir son logement ?

Étude

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Date : 20/07/2007

L’accès au logement : un enjeu de société

Depuis le début des années 2000, le renchérissement des prix immobiliers et fonciers dans la plupart des grandes agglomérations françaises est à la source de nombreuses difficultés pour les ménages dans leurs parcours résidentiels.
Ce contexte de tension du marché immobilier a davantage fragilisé les personnes connaissant des situations de précarité et d’exclusion.
L’accès au logement, qu’il soit transitoire pour des ménages en parcours d’insertion sociale et professionnelle, ou plus banalisé, devient un enjeu de société comme le traduisent les lois récemment votées. Le Droit au logement devient ainsi depuis la loi du 5 mars 2007 un droit opposable entraînant une obligation de résultat, tandis que la loi dite Engagement National pour le Logement promulguée
le 16 juillet 2006 vise à relancer de façon significative la construction de logements, notamment sociaux, et à favoriser l’accession pour les ménages à revenus modestes.
Divers indicateurs permettent de mesurer ces difficultés d’accès aux différents maillons de la chaîne du logement.
Accès aux structures de logement transitoire ou d’hébergement pour les ménages en situation d’insertion sociale ou professionnelle : dans le Rhône, cet indicateur bénéficie de données interbailleurs suivies depuis quelques années dans le cadre de l’Observatoire de l’Habitat Transitoire du Rhône (OHT) ;
Accès au logement social par l’évolution du nombre de demandeurs et de l’offre locative sociale ;
Accès à la propriété : l’évolution comparée entre prix de vente des appartements et maisons et des revenus met en lumière les diffi cultés croissantes pour les ménages à accéder à la propriété ;
Le taux d’effort des ménages locataires permet quant à lui de mesurer l’évolution de la part de budget nécessaire pour supporter le
renchérissement des loyers et des charges.

Le document donne les résultats cartographiques par commune à partir des indicateurs ci-dessus.

 

Ce qu’il faut retenir :

• L’inadéquation croissante entre le statut des demandeurs et les structures d’hébergement et de logement transitoire sollicitées : 45 % des demandes sont refusées pour cette raison ;
• Une tension élevée sur le parc locatif social : il y a en effet, dans le Grand Lyon, trois demandes pour une offre, que vient aggraver, dans certaines communes une inégale répartition territoriale du parc locatif public ;
• Une distorsion de plus en plus importante entre le revenu moyen des ménages et les prix des logements, qu’ils soient anciens ou neufs, collectifs ou individuels ;
• Des taux d’effort des ménages locataires très contrastés entre parc public et privé, de surcroît plus importants pour les ménages aux plus faibles revenus.