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Industries de la santé au LyonBiopôle

Interview de Isabelle DIAZ

Directrice biotechnologies et recherche au LEEM

<< Ce qui fait la force de LyonBiopôle c'est qu'il est centré sur une thématique bien identifiée >>.

Propos recueilli par Ludovic Viévard le 24 janvier 2013, dans le cadre des réflexions du Grand Lyon sur le devenir des bioindustries et des biosciences sur son territoire.

Alliance pour la Recherche et l'Innovation dans les Industries de Santé (ARIIS) a été créé en février 2010 et regroupe une cinquantaine d’adhérents majoritairement des industriels du médicament humain. Les autres adhérents sont des industriels du médicament vétérinaire, du dispositif médical et quelques-uns encore spécialisés dans le diagnostic in vitro. Pour être membre, les entreprises doivent adhérer à un des syndicats professionnels qui constituent la Fédération française des industries de santé (FEFIS) — soit douze syndicats professionnels dont le LEEM, pour le médicament humain, le SIMV pour le médicament vétérinaire, le SNITEM pour le dispositif médical, etc. —, et investir au moins 2% de leur chiffre d’affaire en dépense de R&D.

« Les entreprises du médicament (LEEM) est l’organisation professionnelle qui fédère et représente les entreprises du médicament présentes en France. Il compte aujourd’hui près de 270 entreprises adhérentes, qui réalisent plus de 98 % du chiffre d’affaires total du médicament en France ».

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Date : 24/01/2013

Qu’est-ce que l’Alliance pour la Recherche et l'Innovation dans les Industries de Santé ?

ARIIS est née d’une incitation forte du Conseil stratégique des industries de santés (CSIS)  pour faire miroir à ce qui se mettait en place pour la recherche académique avec AVISAN, l’Alliance pour les sciences de la vie et de la santé qui regroupe les acteurs de recherche de ces domaines. Le gouvernement a donc demandé aux industriels du secteur de se fédérer sur un périmètre plus large que le simple médicament humain, représenté par le LEEM Recherche. Peuvent donc adhérer à ARIIS des entreprises du médicament humain, du médicament vétérinaire, du dispositif médical, du diagnostic, etc., et, théoriquement, des biotechnologies.

Nous avons essentiellement trois axes de travail. Le premier est la formation. ARIIS s’occupe de tout ce qui est transdisciplinaire et qui peut être rattaché à la filière. Dans ce cadre, il y a la Commission formation — qui conduit des études sur les carrières de recherche mixtes publique/privée pour toutes les industries de santé et la façon dont les personnels peuvent passer de l’une à l’autre —, et l’École de l’innovation thérapeutique — première édition au printemps 2012 —, qui est une reprise de l’école d’été du LEEM Recherche.

Le second axe, conduit par la Commission recherche et innovation, a cartographié les lauréats des Investissements d’avenir, en partenariat avec le Commissariat général à l’investissement et le Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur. Nous cartographions également les centres R&D de nos industriels. La commission accompagne les projets importants des lauréats des Investissements d’avenir et notamment les Instituts Hospitalo-Universitaire (IHU). Nous faisons partie de la gouvernance de certains de ces IHU et notre rôle est de répertorier les bonnes pratiques des six IHU pour les partager. Ces IHU opèrent sur des thématiques différentes, dans des systèmes d’incitation à la recherche partenariale différents ; il faut donc essayer d’harmoniser le système au plan national avec le meilleur de ce qui se fait localement.

Enfin la Commission valorisation travaille en collaboration étroite avec CoValiance , mise en place par AVISAN pour suivre la valorisation et le transfert de technologie en sciences de la vie et en santé. Car avec la création des Sociétés d'accélération du transfert de technologies (SATT), la valorisation suit une logique géographique et non pas une logique métier. Les SATT sont polyvalentes et la plupart ont des activités en sciences de la vie et en santé. CoValiance a donc pour mission de s’assurer que les pratiques de valorisation en sciences de la vie et santé sont homogènes sur l’ensemble des SATT. ARIIS travaille également en étroite collaboration avec CoValiance pour établir des chartes de bonnes pratiques quant aux collaborations public-privé, afin d’éviter, par exemple, la concurrence « déloyale » qui pourrait exister entre certaines infrastructures publiques et des petites PME de prestation de service. Nous veillons donc à ce que les coopérations avec le public ne se fassent pas au détriment du business des start-up. ARIIS et CoValiance travaillent encore ensemble, avec les industriels du secteur, à l’identification de domaines de valorisation stratégiques comme les agents d’imagerie, les nouvelles thérapeutiques en cancer, etc.

Enfin, nous  organisons les Rencontres internationales de recherche. La dernière édition, qui s’est tenue le 13 novembre 2012 sur la thématique du cancer a accueilli le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ainsi que Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Marisol Touraine, ministre de la santé.

 

Vous disiez qu’ARIIS s’occupe en principe des biotechnologies mais que celles-ci y sont peu présentes. Pour quelle raison ?

Nous avons pour l’instant du mal à recruter les petites entreprises quel que soit leur secteur d’activité, sans doute parce que nous n’avons pas encore une offre de service suffisamment claire et attractive pour elles. Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous n’avons que 4 ou 5 entreprises de biotechnologies. Cela tient peut être aussi au mécanisme d’adhésion qui impose préalablement d’adhérer à un syndicat. Ceci étant, nous allons réfléchir à la manière dont on peut recruter de petites entreprises. Et si elles sont un peu absentes d’ARIIS, le LEEM s’y intéresse de près. Nous avons créé en 2004 un Comité biotech. Ce comité est en pleine réflexion stratégique suite au changement de présidence du LEEM qui souhaite désormais développer son activité envers les TPE et PME. Jusqu’à présent nous avons produit des études prospectives. Un état des lieux des nanomédicaments, en 2009. Une étude sur les thérapies cellulaires et les cellules souche. Une étude sur l’immunothérapie, en 2012 à laquelle les gens de Lyon ont beaucoup participé car elle avait une forte composante vaccin et anticorps thérapeutiques. L’an dernier nous avons réalisé l’Observatoire 2011 des biotechnologies de santé en France qui a permis de cartographier les entreprises du secteur des biotech, d’analyser les données chiffrées et de benchmarker la situation française par rapport aux pays européens leader. Cela nous a conduit à une série de recommandations que nous allons mettre en place à partir de 2013. Nous allons d’ailleurs les conforter avec une enquête de positionnement qui sera réalisée pour nous par les équipes de François Sarkozy à Publicis Healthcare.

Compte-tenu de la nouvelle feuille de route du LEEM et de la production de cet Observatoire qui fait référence — puisqu’il a été partagé avec les ministères de la recherche et de l’industrie —, nous allons réorienter les activités du Comité biotech vers des actions fortement liées à l’économie de la filière industrielle de la santé. Nous allons travailler sur la formation, le financement, sur une meilleure mise en relation des grands comptes et donneurs d’ordre potentiels que sont les adhérents historiques du LEEM de l’industrie pharmaceutique avec les petites entreprises du secteur biotech, et cela sur des produits mais aussi sur de la prestation de service. Pour cela, nous allons beaucoup nous appuyer sur les pôles de compétitivités puisqu’il y a beaucoup de choses qui sont déjà proposées. Nous projetons un hub ou un portail où l’on pourrait référencer ce qui est fait.

 

Quels liens avez-vous avec des centres comme LyonBiopole, Alsace Biovalley, Génopôle et Marseille-Luminy ?

Les trois premiers sont membres du Comité biotech du LEEM. Nous travaillons avec Nicolas Carboni pour Alsace Biovalley. Nous comptons plusieurs représentants de Génopôle et sommes en lien étroits avec Pierre Tambourin, directeur général de Génopôle. Enfin, nous avons bien identifié LyonBiopôle et en particulier Philippe Archinard qui a une double casquette puisqu’il est aussi le patron de Transgene. Quant à Marseille-Luminy nous avons beaucoup moins de lien avec eux.

 

Quels sont les atouts majeurs de ces différents pôles ? La recherche fondamentale ? Le positionnement sur des technologies porteuses ? La capacité à passer à l’appliqué ? L’écosystème d’entreprises ?

Un peu tout ça à la fois puisque ce qui avait présidé à la mise en place des pôles, c’était justement le triptyque enseignement, recherche, industrie. Les trois sont importants mais tous les pôles n’en sont pas au même niveau sur ces trois piliers. Ceux qui sont les plus visibles aujourd’hui, pour les adhérents du LEEM, sont ceux qui ont fait de gros efforts sur l’écosystème industriel, rassemblent des entreprises de toutes tailles, et cherchent à faire avancer les relations entre ces entreprises et la recherche académique. Les industriels de la pharmaceutique ont bien aujourd’hui dans leur radar LyonBiopôle, qui est toujours cité en premier, puis Alsace Biovalley, considéré comme excellent. Après, à un niveau moindre, on trouve Eurasanté, à Lille, Atlantic Biothérapies, à Nantes, Cancer-Bio-Santé, à Toulouse. Pour Eurobiomed, Biocluster de Provence Alpes Cotes d'Azur et Languedoc-Roussillon, c’est compliqué parce qu’il est un peu diffus en terme de thématiques. Ce qui fait la force de LyonBiopôle, c’est qu’il est centré sur une thématique bien identifiée, alors qu’Eurobiomed, non. Enfin Médicen, à Paris, et j’en suis désolée, c’est loin d’être efficace. Tous les constats actent la même chose : le résultat n’est pas au rendez-vous alors que c’est le pôle le plus important en terme de concentration de moyens, qu’il s’agisse de recherche académique, d’enseignement supérieur, d’entreprises, etc. Malgré ces atouts, cela ne fonctionne pas, sans doute parce qu’il y a trop de thèmes, trop de rivalités, trop d’enjeux politiques. Donc — et je ne le dis pas parce que vous venez de Lyon —, mais pour les adhérents du LEEM, c’est LyonBiopôle qui est le plus visible, avec Alsace Biovalley.

 

LyonBiopôle est positionné sur l’immunologie, mais aussi le vaccin, la cancérologie, la santé animale. Les autres pôles sont-ils également positionnés sur des choses très ciblées ?

Cancer-Bio-Santé, oui, sur le cancer. Eurobiomed, c’était plus confus, mais disons sur les maladies orphelines et les maladies infectieuses. Eurasanté, se positionne sur la nutrition santé. Atlantic Biothérapies est plutôt centré sur les thérapies cellulaires, les greffes, etc., et les biothérapies. On identifie bien, pour Alsace Biovalley, ce qui se fait dans le cadre de l’IHU : les technologies pour la santé, l’imagerie et la chirurgie assistée, mais un peu moins d’autres thèmes alors qui ce qui a fait la force d’Alsace Biovalley, c’est l’environnement économique et l’écosystème qui préexistait ; ils ont toujours été très forts en terme de transfert du fait du cluster avec la Suisse alémanique et l’Allemagne. Cette force initiale est toujours restée un atout même si malheureusement pour eux on identifie moins un domaine de recherche précis et donc des partenariats potentiels. Marseille-Luminy, qui est intégré à Eurobiomed, c’est, localement, l’IHU POLMIT et ils ne sont pas très visibles. Je pense que ça tient à un déficit de communication. La région n’est pas très riche en industriels, c’est vrai, et paradoxalement, ils ne vont pas les chercher là où ils sont. Chaque fois qu’on veut les associer, il faut aller les chercher, même si certains acteurs du pôle avec lesquels nous travaillons sont très motivés.

 

Le pôle lyonnais s’est construit à partir de l’industrie et de Mérieux, la recherche montant en puissance dans un deuxième temps. Quel est l’écosystème de chaque pôle ?
C’est tout à fait exact pour LyonBiopôle et je pense que c’est ce qui a fait la force du projet. C’est un peu vrai aussi pour Cancer-Bio-Santé, très porté par Pierre Fabre , mais avec un peu moins de succès peut être parce qu’il n’y a pas la taille critique qu’il y a à Lyon. Lyon, c’est les vaccins, c’est le vétérinaire, c’est le diagnostic et donc en terme de masse critique, Lyon était mieux lotie que Toulouse. Mais sinon, le modèle où un industriel est le « champion d’un pôle », est un peu similaire dans les deux cas.

 

D’autres pôles sont eux plus tirés par la recherche ?

Oui, c’est le cas du pôle EuroBioMed où il y a beaucoup de recherche mais un écosystème industriel peu important. C’est probablement le cas d’Atlantic biothérapies où il y a peu d’industriels, et où c’est la recherche qui est la plus importante. Eurasanté est dans une configuration originale. Je pense qu’ils ont plusieurs industriels moteurs mais que nous les connaissons moins au LEEM du fait de leur positionnement sur l’agroalimentaire. Et puis Paris où il y avait tout, des industriels et des académiques, et pas les moindre, et où ça n’a pas marché. Je pense qu’un des facteurs d’échec est que malgré la richesse industrielle, il n’y a pas eu de champion qui a émergé, de même qu’il n’y a pas eu de leader qui a émergé de la richesse en compétences académiques. Résultat, ça tire à hue et à dia parce qu’il y a beaucoup de thématiques différentes et qu’on a du mal à identifier un thème porteur.

 

Finalement vous dites que pour réussir, il faut quelques thèmes bien identifiés et un leader industriel ?

Pour les thèmes oui, c’est vraiment nécessaire de ne pas se disperser. Quant au leader, il peut y avoir plusieurs champions industriels à condition qu’ils s’entendent. Si on prend l’exemple lyonnais, on voit qu’il y avait plusieurs industriels mais avec des liens forts entre eux de sorte que tout le monde a marché dans le même sens. Sanofi-Pasteur, Mérial, BioMérieux…, il y a une composante commune qui est Mérieux et ce sont des industriels qui ne sont pas vraiment concurrents puisque l’un est positionné sur le médicament humain, l’autre sur le médicament animal, et le dernier sur le diagnostic. Ils ont pu dégager des synergies plutôt que des rivalités.

 

Quelle est la spécificité de Génopôle ?

Pour moi, il s’agit d’un grand succès mais je ne suis pas objective puisque j’en ai été l’administrateur ! Ce n’était pas gagné d’avance. Pierre Tambourin et ses équipes ont eu beaucoup de mérite. Aujourd’hui c’est un cluster qui est visible y compris à l’international. Mais sa difficulté, c’est son positionnement géographique excentré, ce qui est paradoxal car c’est ce qui a fait sa force au démarrage, dans la mesure où les acteurs locaux se sont mobilisés pour l’accueillir. Aujourd’hui, pour que Génopôle — qui est une constituante majeure de Medicen — se développe, il faudrait des moyens supplémentaires. Ca fait un peu plus de 10 ans que le pôle existe et il n’est pas très marqué en terme de thématiques scientifiques ou de domaines d’activité industrielle. Cela s’explique sans doute par le nombre d’entreprises qui sont venues s’y installer et qui étaient sur des secteurs un peu différents. Finalement, le pôle est plutôt marqué comme incubateur ou une structure d’accompagnement à des petites entreprises de biotech tous domaines d’application confondus.
Quant à ce qui fait l’originalité d’Alsace Biovalley, je pense que c’est sa composante internationale et le fait que le pôle était déjà organisé pour la valorisation et qu’il était capable d’attirer des entreprises du secteur. Autre point positif, il a bénéficié d’un portage politique très fort de la part de la Région. C’est un petit pôle mais il concentre ses moyens sur quelques sujets et il réussit.
 

La recherche fondamentale est un atout important pour l’innovation. Comment la situez-vous dans les différents pôles ?

Je n’ai pas une connaissance assez fine sur le volet recherche pour vous en parler.

 

Comment faut-il piloter la recherche pour qu’elle soit féconde en innovation ?

J’ai passé 10 ans au ministère de la recherche sur tout ce qui concernait l’interface entre la recherche académique et la recherche industrielle en santé, sciences de la vie. Qui doit piloter la recherche ? Comment faut-il la financer ? C’est un débat sans fin et je ne pense pas qu’il y ait de réponse universelle. Tout dépend de ce que l’on veut faire. Si on considère la recherche comme un outil de production de connaissances, il faut laisser la plus grande liberté aux chercheurs. « Ce n’est pas en cherchant à améliorer la bougie, qu’on a découvert l’électricité », comme on le disait beaucoup à une époque. Donc laissons-les libres et même si la production de connaissances ne trouve pas d’application économique immédiate, c’est déjà un objectif atteint. En revanche, si on dit que la recherche, en particulier financée par de l’argent public, doit aussi irriguer les activités économiques et industrielles du pays en produisant des applications et de l’innovation, alors il faut piloter les dispositifs, flécher les financements, mettre des priorités et fixer des objectifs.

 

C’est bien sur ce modèle que l’on est actuellement ?

Oui et non. Pour le dire vite, nous avons un mouvement de balancier qui va de tout l’un à tout l’autre et qui bouge en fonction des équipes qui gouvernent. A mon avis, et il n’engage que moi, avant de changer des positions qui sont assez dogmatiques, il faudrait évaluer les choses pour savoir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Est-il vrai ou faux qu’en misant tout sur les financements pérennes des équipes sans fixer de cap précis les chercheurs publient plus ? Est-on sûr que lorsque l’on flèche les financements, qu’on fait de la recherche sur projets, qu’on cherche l’application et l’innovation, ça marche ? Peut être faut-il placer le curseur plus finement pour laisser la place aux deux. Mais ce qui est dommage, c’est qu’on aille de l’un à l’autre sans cesse : ça ne permet pas de stabiliser un système et donc empêche de l’évaluer.

 

Est-ce que la collaboration entre la recherche publique et privée fonctionne ? Et cela pour tous les biopôles ?

Les choses ont énormément évolué ces 10 ou 15 dernières années. Il y a des choses qui fonctionnent et d’autres moins, mais la culture a évolué avec les lois sur l’innovation de 1999, avec la LRU, etc., et les collaborations se font. Rapporté aux biopôles, c’est difficile à dire. On voit qu’il y a des choses qui ont donné de bons résultats mais nous ne sommes pas allés chercher les faiblesses des initiatives publiques.

 

Quelles sont pour vous les principales voies d’avenir pour les biotech ?
Les nanotechnologies, la biologie de synthèse, le diagnostic ?

Avant de répondre, il faut lever une confusion qui me parait critique, et que l’on trouve même chez ceux qui cherchent à favoriser le secteur des biotech. Souvent on confond biotechnologies et bio-médicaments. Ce sont deux choses distinctes. Les biotechnologies, comme leur nom l’indique sont des technologies dont on peut considérer qu’elles diffusent dans un grand nombre de secteurs puisqu’on trouve des biotechnologies appliquées à la santé, mais aussi à l’agroalimentaire, à l’industrie, à l’environnement, etc.

Ensuite les nanotechnologies, la biologie de synthèse, le diagnostic sont effectivement stratégiques pour les biotech et apparaissent dans les exercices de prospectives que fait le ministère sur les technologies d’avenir . Mais je ne me limiterai pas. Disons qu’il faut essayer d’arriver à tirer le plus qu’on peut d’une technologie et donc ouvrir le plus largement possible les domaines d’applications. C’est nouveau et on a peu de visibilité : les nanotechnologies sont de la technologie, la biologie de synthèse, c’est de la technologie, etc. Mais s’il ne faut pas se limiter dans les applications de ces technologies, en revanche, il faut éviter de se disperser.